Sous-Marin Touristique à Bora-Bora
A Bora Bora, en six ans, 25 000 passagers ont découvert le grand bleu à bord du sous-marin jaune
Bienvenue dans le monde du silence et à bord du "Yellow Submarine", le sous-marin jaune de Jacques Marquès spécialement conçu pour les safaris sub-aquatiques, à Bora Bora. Entre poissons-clowns, requins et "napoléons", 25 000 touristes se sont d'ores et déjà pris pour Némo à bord de ce Nautilus des mers du sud. Une expérience passionnante dans le respect du monde marin !
L'aube joue a cache-cache derrière le Mont Otemanu, à Bora Bora. Il est 5h30. Sous le lagon et l'océan Pacifique, un festival multicolore et multiforme se met en place pour les touristes qui sommeillent encore dans les bungalows sur pilotis des hôtels haut de gamme. Ici, la plongée est possible toute l'année. La mer est souvent peu agitée et la visibilité excellente. Cependant, pour aller observer les myriades de petits poissons craintifs ou les requins citron, pour scruter le grand bleu et suivre un banc de carangues ou de barracudas, il faut être plongeur en bouteille. Dans le cas contraire, reste l'option d'un voyage dans le 'Yellow Submarine' climatisé, accompagné par un pilote expérimenté.
"Je suis venu la première fois à Bora Bora en 1981. Peu à peu, l'idée m'est venue d'acquérir un sous-marin" explique Jacques Marquès qui dissimule une âme de poète doublé d'un homme d'affaires. "Sous la surface de l'océan, il y a une ambiance que l'on ne soupçonne pas quand on n'est pas plongeur en bouteille. Souvent d'ailleurs, les clients me remercient en me disant : je comprend maintenant ce que ressentent les plongeurs. Les touristes comprennent qu'il y a finalement un deuxième monde, différent de celui qu'ils voient en surface depuis leur naissance. Ils prennent conscience que, sous le niveau de la mer, il y a autant a voir si ce n'est plus. Que se jouent des affrontements entre prédateurs, etc.".
Deux durées d'immersion sont proposées : trente et quarante-cinq minutes. Six passagers au maximum prennent place dans la cabine, plus le pilote. "Actuellement, on entreprend quatre à cinq plongées par jour et cela, cinq jours par semaine en saison haute. En saison creuse, on travaille un jour sur deux" précise Jacques Marquès. Mais comment ça marche ? Pour plonger, un compartiment se remplit d'eau. Pour regagner la surface, ce même compartiment se vide de son eau, remplacée par de l'air. Le sous-marin jaune de douze tonnes est soumis à deux forces : l'une à son poids qui le fait plonger. L'autre à la poussée d'Archimède: "tout corps plongé dans un liquide reçoit de la part de ce liquide une poussée verticale dirigée de bas en haut, égale au poids du volume de liquide déplacé". Ainsi, le sous-marin jaune descend à 50 m.
"Tapu", le site intéressant est à 35 m. Pour le rejoindre, le "truck sous-marin" franchit la passe et met le cap au Sud. Le lieu est fréquenté par la totalité des clubs de plongée de l'île. Depuis plus de quinze ans, les plongeurs l'ont fidélisé. Ils nourrissent les bancs de poissons, les mérous célestes à la robe ocre rouge tachetée, les napoléons dociles aux écailles turquoise, larges comme des soucoupes, les diodons (poisson porc-épic) dont l'oeil roule constamment, guettant on ne sait quoi, ou les bancs d'écureuils rouge vif qui croisent les nasons à rostre court et planté sur le front, tels des licornes aquatiques.
Par les baies vitrées du sous-marin, on se retrouve dans un monde féerique, dans un dédale de corail où le baliste picasso picore, et d'où l'on observe les nuées de requins en horde. Un spectacle impressionnant pour l'étranger mais le comportement des squales est familier pour les plongeurs polynésiens qui les respectent.
Sans effort, les touristes se retrouvent au royaume des variétés tropicales aquatiques. "Si en Polynésie, le corail n'est pas coloré, moins spectaculaire qu'en mer rouge, les visiteurs sont impressionnés par le nombre de poissons et leur taille" explique Jacques Marquès. Ce matin, des raies Manta sont au rendez-vous. Un évènement rarissime puisqu'elles affectionnent généralement le lagon.
Les sous-marins civils de loisir s'inscrivent sur tous les littoraux, investis par le tourisme dans le monde entier. L'activité se développe en référence à la demande et au patrimoine naturel sous-marin. "En Polynésie française, il n'y a pas la place pour un second sous-marin. Le marché est à peine suffisant à Bora Bora" commente Jacques Marquès qui explique qu'à l'île Maurice ou à Hawaii, qui comptent plusieurs millions de touristes par an, on trouve des sous-marins qui embarquent jusqu'à cent passagers à chaque plongée. "A Bora Bora, si nous faisons nos vingt-deux passagers par jour, c'est une belle journée !" affirme Jacques Marquès.
Sur le site de Tapu à Bora Bora, la chasse sous-marine est normalement interdite. Ce qui n'empêche nullement les pêcheurs d'y venir chasser de temps à autre. "Le site a besoin d'être protégé sur une petite zone. Les autorités locales devraient recevoir le message et prendre en compte les démarches qui vont dans ce sens. Le comité du tourisme a déjà commencé à protéger plusieurs secteurs. Celui de la plongée est une réserve a classer" conclut Jacques Marquès. Au coeur de ce paradis aquatique de Bora Bora, quelques 25 000 touristes de toutes nationalités ont vécu une expérience unique et passionnante.
www.tahitipresse.pf
Bienvenue dans le monde du silence et à bord du "Yellow Submarine", le sous-marin jaune de Jacques Marquès spécialement conçu pour les safaris sub-aquatiques, à Bora Bora. Entre poissons-clowns, requins et "napoléons", 25 000 touristes se sont d'ores et déjà pris pour Némo à bord de ce Nautilus des mers du sud. Une expérience passionnante dans le respect du monde marin !
L'aube joue a cache-cache derrière le Mont Otemanu, à Bora Bora. Il est 5h30. Sous le lagon et l'océan Pacifique, un festival multicolore et multiforme se met en place pour les touristes qui sommeillent encore dans les bungalows sur pilotis des hôtels haut de gamme. Ici, la plongée est possible toute l'année. La mer est souvent peu agitée et la visibilité excellente. Cependant, pour aller observer les myriades de petits poissons craintifs ou les requins citron, pour scruter le grand bleu et suivre un banc de carangues ou de barracudas, il faut être plongeur en bouteille. Dans le cas contraire, reste l'option d'un voyage dans le 'Yellow Submarine' climatisé, accompagné par un pilote expérimenté.
"Je suis venu la première fois à Bora Bora en 1981. Peu à peu, l'idée m'est venue d'acquérir un sous-marin" explique Jacques Marquès qui dissimule une âme de poète doublé d'un homme d'affaires. "Sous la surface de l'océan, il y a une ambiance que l'on ne soupçonne pas quand on n'est pas plongeur en bouteille. Souvent d'ailleurs, les clients me remercient en me disant : je comprend maintenant ce que ressentent les plongeurs. Les touristes comprennent qu'il y a finalement un deuxième monde, différent de celui qu'ils voient en surface depuis leur naissance. Ils prennent conscience que, sous le niveau de la mer, il y a autant a voir si ce n'est plus. Que se jouent des affrontements entre prédateurs, etc.".
Deux durées d'immersion sont proposées : trente et quarante-cinq minutes. Six passagers au maximum prennent place dans la cabine, plus le pilote. "Actuellement, on entreprend quatre à cinq plongées par jour et cela, cinq jours par semaine en saison haute. En saison creuse, on travaille un jour sur deux" précise Jacques Marquès. Mais comment ça marche ? Pour plonger, un compartiment se remplit d'eau. Pour regagner la surface, ce même compartiment se vide de son eau, remplacée par de l'air. Le sous-marin jaune de douze tonnes est soumis à deux forces : l'une à son poids qui le fait plonger. L'autre à la poussée d'Archimède: "tout corps plongé dans un liquide reçoit de la part de ce liquide une poussée verticale dirigée de bas en haut, égale au poids du volume de liquide déplacé". Ainsi, le sous-marin jaune descend à 50 m.
"Tapu", le site intéressant est à 35 m. Pour le rejoindre, le "truck sous-marin" franchit la passe et met le cap au Sud. Le lieu est fréquenté par la totalité des clubs de plongée de l'île. Depuis plus de quinze ans, les plongeurs l'ont fidélisé. Ils nourrissent les bancs de poissons, les mérous célestes à la robe ocre rouge tachetée, les napoléons dociles aux écailles turquoise, larges comme des soucoupes, les diodons (poisson porc-épic) dont l'oeil roule constamment, guettant on ne sait quoi, ou les bancs d'écureuils rouge vif qui croisent les nasons à rostre court et planté sur le front, tels des licornes aquatiques.
Par les baies vitrées du sous-marin, on se retrouve dans un monde féerique, dans un dédale de corail où le baliste picasso picore, et d'où l'on observe les nuées de requins en horde. Un spectacle impressionnant pour l'étranger mais le comportement des squales est familier pour les plongeurs polynésiens qui les respectent.
Sans effort, les touristes se retrouvent au royaume des variétés tropicales aquatiques. "Si en Polynésie, le corail n'est pas coloré, moins spectaculaire qu'en mer rouge, les visiteurs sont impressionnés par le nombre de poissons et leur taille" explique Jacques Marquès. Ce matin, des raies Manta sont au rendez-vous. Un évènement rarissime puisqu'elles affectionnent généralement le lagon.
Les sous-marins civils de loisir s'inscrivent sur tous les littoraux, investis par le tourisme dans le monde entier. L'activité se développe en référence à la demande et au patrimoine naturel sous-marin. "En Polynésie française, il n'y a pas la place pour un second sous-marin. Le marché est à peine suffisant à Bora Bora" commente Jacques Marquès qui explique qu'à l'île Maurice ou à Hawaii, qui comptent plusieurs millions de touristes par an, on trouve des sous-marins qui embarquent jusqu'à cent passagers à chaque plongée. "A Bora Bora, si nous faisons nos vingt-deux passagers par jour, c'est une belle journée !" affirme Jacques Marquès.
Sur le site de Tapu à Bora Bora, la chasse sous-marine est normalement interdite. Ce qui n'empêche nullement les pêcheurs d'y venir chasser de temps à autre. "Le site a besoin d'être protégé sur une petite zone. Les autorités locales devraient recevoir le message et prendre en compte les démarches qui vont dans ce sens. Le comité du tourisme a déjà commencé à protéger plusieurs secteurs. Celui de la plongée est une réserve a classer" conclut Jacques Marquès. Au coeur de ce paradis aquatique de Bora Bora, quelques 25 000 touristes de toutes nationalités ont vécu une expérience unique et passionnante.
www.tahitipresse.pf
