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Je suis à Kiritimati, le plus grand atoll du monde et peut-être le plus ancien, coincé entre lagon et océan. L’horizon est partout. Cette ancienne île Christmas, appartient à la république des Kiribati (33 îles réparties entre îles Gilbert, îles Phoenix et îles de la Ligne) dont la capitale est Tarawa-Sud dans l’archipel des îles Gilbert, à 3300 km d’ici (4 heures de vol)... Dive now !
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La divine surprise de Chios

   
La découverte de l'épave de Chios, toutes proportions gardées, est à l'archéologie sous-marine méditerranéenne ce que la tombe de Toutankhamon fut à l'archéologie : une divine surprise.

En 2004, les équipes du ministère grec de la culture perçoivent l'écho du navire de bois sur leur sonar. Il semblait évident que le site ne pouvait qu'avoir été pillé : il se trouve sur le plateau continental méditerranéen par "seulement" 60 mètres de fond, la profondeur maximale pour les plongeurs amateurs, donc en principe à la merci des chasseurs de trésors. De plus, le navire antique a coulé juste devant Smyrne (Turquie), entre l'île touristique de Chios et les îles Inousses (en Grèce).

Pourtant, "la mort (ne) touchera (pas) de ses ailes ceux qui ont dérangé" cette épave inviolée jusqu'alors, comme le promettait la malédiction du pharaon à Howard Carter et Lord Carnavon en Egypte. D'abord parce qu'il ne s'agit pas d'un sanctuaire, mais d'un bien prosaïque bateau de commerce grec du IVe siècle avant notre ère. Ensuite parce que personne ne l'a profané : Athènes a fait appel au Massachusetts Institute of Technology (MIT) et au Woods Hole Oceanographic Institute (WHOI) pour "scanner" l'épave sans y pénétrer.

Elle était intacte, elle est censée le rester pour d'éventuelles recherches à venir et, plus simplement, pour la sauvegarde du patrimoine antique. Vers 350 avant Jésus-Christ, à l'époque où l'alliance athénienne (Athènes, Byzance, Rhodes, Cos et Chios) se dissout après la "guerre sociale" (- 357), le navire marchand aurait sombré très rapidement. Une mauvaise mer, un incendie, peut-être un orage.

Le bateau de bois transportait quelque 400 amphores de vin de Chios et d'huile d'olive de Samos. On ne saurait trop dire où il se rendait, mais Chios occupait une position de choix sur les routes commerciales de l'Egée, commerçant aussi bien avec Athènes qu'avec Chypre ou la Crimée.

L'historien athénien Thucydide, mémorialiste de la guerre du Péloponnèse, considérait même la cité ionienne comme la seule ville grecque "qui ait su unir la sagesse et la prospérité".

Pour conduire cette fouille d'un genre nouveau, les scientifiques, qui avaient déjà utilisé la technique du sous-marin automatisé Argo (WHOI) pour le Titanic et le Bismarck, ont élaboré pour l'occasion un nouveau robot, le SeaBed, capable de "survoler" le fond, à 2,50 mètres au-dessus de l'épave, pour prendre des photographies de très haute résolution et récolter les données acoustiques fournies par un sonar bathymétrique à faisceaux multiples.

L'engin a avancé, patiemment, le long d'un carroyage virtuel pour localiser avec précision les clichés les uns par rapport aux autres. Les systèmes classiques de positionnement, comme le GPS, ne fonctionnant pas sous l'eau, les archéologues ont dû se fier à d'autres solutions combinant l'inertie (le gyroscope conserve son orientation quoi qu'il se passe autour de lui) et l'acoustique (le signal émis par le sous-marin permet de connaître sa position à un moment donnée de la plongée).

Les ingénieurs ont ensuite élaboré un modèle en trois dimensions en exploitant, point par point, les mesures de profondeur. Puis ils ont appliqué sur cette carcasse une mosaïque de 7 650 images de l'épave et de son chargement, ajoutant ainsi une texture photographique aux relevés topographiques.

Un exploit technique, bien sûr, mais surtout une économie de temps et un gain en précision. En deux jours, les 7 et 8 juillet 2005, l'équipe internationale (MIT, WHOI, Centre hellénique de recherche marine et département des antiquités sous-marines du ministère grec de la culture) a accompli le travail de plusieurs années. Une première plongée de trois heures a suffi pour cartographier le site, quatre autres pour détailler le chargement.

Ce qui signifie que les archéologues ont été dispensés de la plus grosse partie de leur travail - la plus ingrate aussi : prendre les mesures et dessiner le résultat de leurs fouilles, avec toutes les approximations que peuvent causer la fatigue des plongeurs ou la mauvaise visibilité sous la mer. La rapidité de ces opérations leur a en outre permis d'inspecter une épave romaine du Ve siècle et celle d'un vaisseau de la guerre gréco-turque du début du XIXe. La fouille de Chios s'inscrit dans une campagne archéologique plus vaste d'une dizaine d'années qui doit permettre de mieux comprendre les relations commerciales en Méditerranée à l'âge du bronze (2 500 ans à 1 200 ans avant notre ère), au temps des civilisations minoenne et mycénienne.

Cet été 2006, l'équipe doit expérimenter une nouvelle méthode. Elle consiste à utiliser des sondes pour relever les données électrochimiques du milieu aquatique environnant. La composition précise de l'eau et des sédiments voisins pourrait, selon les chercheurs, fournir par déduction des informations essentielles sur l'état de conservation de l'épave, la matière des objets, voire leur origine et leur âge.

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