voyage plongée KiritimatiVoyage plongée Kiritimati

Je suis à Kiritimati, le plus grand atoll du monde et peut-être le plus ancien, coincé entre lagon et océan. L’horizon est partout. Cette ancienne île Christmas, appartient à la république des Kiribati (33 îles réparties entre îles Gilbert, îles Phoenix et îles de la Ligne) dont la capitale est Tarawa-Sud dans l’archipel des îles Gilbert, à 3300 km d’ici (4 heures de vol)... Dive now !
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Accouplement de Raies Manta

Rangiroa, c’est le nom de l’endroit que j’appelle "Chez moi" depuis que je m’y suis installé il y cinq ans. C’est le deuxième plus grand atoll dans le monde et le plus grand de la Polynésie Française. Son nom "Grand Ciel" décrit le phénomène quand durant un jour de calme plat la surface du lagon se fond avec le ciel.
Mais il y plus, Rangiroa est connu pour l’abondance de poissons pélagiques et en particulier les requins. De sublimes requins marteaux, des requins pointes blanches et des centaines de requins gris de récif...

Des cinéastes du monde entier font le voyage jusqu’à l’océan pacifique pour les voir et les filmer.
Howard Hall, Jean-Michel Cousteau, Luc Besson et Jean-Jacques Mantello, ... J’en ai rencontré quelques uns et j’ai même eu l’honneur de plonger avec eux, avec ma petite caméra 3CCD mini DV côtoyant les grandes caméras Béta Cams, HD’s et 3D Imax. Je les regardais, non sans une pointe de jalousie je l’avoue!

Mais les horaires de tournages serrés écourtaient toujours leur séjour à leur grand regret. J’y suis resté, succédant les plongées, remplissant les cassettes les unes après les autres, au départ des mini DV et maintenant des HDV, à la recherche de la beauté dans la bête, d’une image encore mieux que la précédente, de "la seule et la meilleure". Est- ce que ma patience payera un jour ?

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Photos © Peter Schneider

Nous sommes le 7 août 2006. Une plongée en dérive de fin d’après-midi dans une des passes qui relie le lagon de Rangiroa avec l’océan. La plongée commence dans le bleu de l’océan et se termine dans ce qu’on appelle "l’aquarium", un fond de sable blanc dans le lagon, doté de coraux et de toute sorte de poissons tropicaux. J’ai été accueilli par une tornade de barracudas, suis passé au dessus d’une énorme bande de requin de récifs gris qui garde l’entrée de la passe et enfin j’ai observé un grand requin marteau qui était en quête de proies, scrutant le fond de la passe. Je suis content de ma plongée et des images que j’ai pu immortaliser. Je dérive à une profondeur de 8 mètres, prêt à remonter tout doucement, quand une raie manta me double. J’essaye de la suivre et je prépare ma caméra, mais elle nage trop vite comme si elle se dépêchait pour un rendez-vous pour lequel elle est déjà en retard. De nouveau, je me sens comme un escargot sur une piste de vitesse. En dépit de la dernière technologie des palmes soi-disant puissantes, nous resterons pour toujours des poissons de seconde classe. Mais avant que la déception ne me gagne, j’aperçois une seconde raie, un peu plus petite que la première. "Il" fait face au courant et plane sur place sans aucun effort. Il me semble que c’est son rendez-vous pour lequel elle se dépêchait. J’actionne instantanément le bouton de ma caméra Sony HDR-FX1 en espérant capturer une bonne image cette fois-ci. Mais elle semble accélérer depuis qu’elle a senti sa présence.

Vous vous demandez comment j’ai fais pour connaître le sexe des deux raies? Je confesse, je ne pouvais pas, en tout cas pas à ce moment là !

Immédiatement quand elle le laisse derrière elle, il se retourne et il la suit. Elle accélère et il essaye d’aller à la même allure. Une fois de plus les deux raies nagent trop vite, sortent de ma vision et j’arrête de filmer. De toute façon mon ordinateur me prévenait qu’il était temps de remonter à la surface et il faut dire que c’était une belle plongée. Je n’ai plus que 40 bars dans mon 12 litres et je commence à penser à mon demi-litre de bière dans mon frigo.

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Photos © Peter Schneider

A 3 mètres, un spectacle étonnant s’offre à ma vue. Je suis presque paralysé par sa beauté,...mais en même temps je commence à paniquer. Quelle est la meilleure chose à faire...Ne fais pas de bêtise… Devrais-je utiliser un petit zoom? … le courant me rapproche, c’est probablement mieux d’actionner la mise au point automatique… j’espère que je ne vais pas déranger l’acte,… Enregistre, enregistre maintenant !

Comme deux danseurs de flamenco les raies tourbillonnent. Le mâle est derrière et essaye de la séduire, mais elle n’est pas encore prête et tente de garder ses distances. Le spectacle est tellement fascinant, j’ai des difficultés à garder mes yeux fixés sur le moniteur de la caméra. Je suis tenté de regarder la scène en live, mais je deviens conscient de la rareté de ce moment et je réalise que ce comportement n’a peut-être jamais été filmé avant.

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Photos © Peter Schneider

Il commence à "pousser plus fort" en essayant de se mettre dans la bonne position,...quelle que soit cette position ! Ouvrant et fermant sa bouche comme s’il tentait d’avaler de l’air. Qu’est-ce qu’il fait ? Quelques instants plus tard, ça devient évident: il essaye de mordre son aile. Apparemment elle n’aime pas ses façons de faire et tente encore de s’échapper. Ils tourbillonnent de plus en plus vite et finalement il accompli sa mission. La femelle se rend. Elle arrête de battre ses ailes pendant que lui accélère le battement des siennes de plus en plus vite. La pointe de son aile toujours dans sa bouche, jusqu’à ce qu’ils soient face à face. Maintenant, ventre contre ventre, il est dans la bonne position pour commencer la copulation. Elle est comme paralysée... contrairement aux mouvements du mâme qui deviennent de plus en plus vite. La copulation dure environs 30 secondes avant que les deux raies ne se séparent à nouveau. Juste devant ma caméra, il part vers la gauche et elle sort de mon champ sur la droite. Les deux raies ne se croiseront peut-être plus jamais, moi... c’est certain...je n’aurais plus jamais la chance d’être le témoin d’une telle belle chose dans ma vie.

© Peter Schneider
www.underwatercam.tv

Paradise Plongée remercie chaleureusement Peter Schneider pour l'autorisation de publication de l'article et des photos associées. N'hésitez pas à visiter son site web reconnu pour la qualité des médias.
Droit de reproduction réservé.
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