Heureux qui comme le poisson clown
Dans les récifs de corail, la majorité des poissons reviennent au bercail après une période larvaire passée en mer rapporte une équipe de chercheurs australiens, américain et français.
L’étude parue dans la revue Science a porté sur deux types de poissons de l’île Kimbe en Papouasie-Nouvelle-Guinée dont les débuts dans la vie sont radicalement différents.
Chez le poisson clown orange (Amphiprion percula), les œufs sont pondus dans un nid et surveillés quelques jours par des parents attentifs avant que les larves n’éclosent et poursuivent leur développement en haute mer pendant une dizaine de jours. Les parents du poisson papillon vagabond (Chaetodon vagabundus) libèrent eux leurs gamètes directement en mer comme la plupart des poissons, la larve passant un bon mois au large avant de venir s’installer dans le récif.
Pour déterminer la proportion des poissons issus du petit récif, Glenn R. Almany et ses collègues ont capturé 176 femelles de poisson clown et 123 de poisson papillon auxquelles ils ont injecté une petite quantité d’un isotope du barium, un élément chimiquement proche du calcium. Ce dernier est alors passé dans les œufs des femelles et s’est retrouvé fixé dans les os de l’oreille interne des larves. Deux mois plus tard, les scientifiques ont mesuré cet isotope chez les poissons juvéniles des deux espèces capturés dans le récif. Ils en ont déduit que 60% d’entre eux étaient bien originaires du récif.
Ces résultats confirment que les larves des poissons sont capables de retrouver le récif de corail où elles sont nées. Comment les larves reconnaissent-elles leur lieu de naissance, par la vue, l’odeur ou le bruit ? Comment font-elles quand elles n’ont jamais connu le récif de leurs parents comme dans le cas du poisson papillon ?
Les réponses intéresseront les scientifiques mais aussi les autorités chargées de la gestion des récifs coralliaires, seconde réserve de biodiversité sur notre planète après les forêts tropicales humides.
Pierre Kaldy
Sciences et Avenir.co
L’étude parue dans la revue Science a porté sur deux types de poissons de l’île Kimbe en Papouasie-Nouvelle-Guinée dont les débuts dans la vie sont radicalement différents.
Chez le poisson clown orange (Amphiprion percula), les œufs sont pondus dans un nid et surveillés quelques jours par des parents attentifs avant que les larves n’éclosent et poursuivent leur développement en haute mer pendant une dizaine de jours. Les parents du poisson papillon vagabond (Chaetodon vagabundus) libèrent eux leurs gamètes directement en mer comme la plupart des poissons, la larve passant un bon mois au large avant de venir s’installer dans le récif.
Pour déterminer la proportion des poissons issus du petit récif, Glenn R. Almany et ses collègues ont capturé 176 femelles de poisson clown et 123 de poisson papillon auxquelles ils ont injecté une petite quantité d’un isotope du barium, un élément chimiquement proche du calcium. Ce dernier est alors passé dans les œufs des femelles et s’est retrouvé fixé dans les os de l’oreille interne des larves. Deux mois plus tard, les scientifiques ont mesuré cet isotope chez les poissons juvéniles des deux espèces capturés dans le récif. Ils en ont déduit que 60% d’entre eux étaient bien originaires du récif.
Ces résultats confirment que les larves des poissons sont capables de retrouver le récif de corail où elles sont nées. Comment les larves reconnaissent-elles leur lieu de naissance, par la vue, l’odeur ou le bruit ? Comment font-elles quand elles n’ont jamais connu le récif de leurs parents comme dans le cas du poisson papillon ?
Les réponses intéresseront les scientifiques mais aussi les autorités chargées de la gestion des récifs coralliaires, seconde réserve de biodiversité sur notre planète après les forêts tropicales humides.
Pierre Kaldy
Sciences et Avenir.co