Requin-baleine à Taïwan
Taiwan est le premier producteur et consommateur de viande de requin de la planète (50 mille tonnes par an) et aussi un des seuls endroits au monde où l’on mange le requin-baleine. C’est aussi le dernier pays qui autorise encore la pêche de cet animal, malgré son inscription à l’annexe II de la convention de Bonn (CITES 2002) qui identifie les espèces sauvages à protéger. Vendredi 28/08/2009 à 20h35 - France3...
La pêche du requin-baleine à Taiwan remonte aux années 1970. A cette époque, s’il arrivait que des pêcheurs rencontrent un Rhincodon, ils étaient terrifiés à l’idée que leur bateau puisse être emporté par le poisson et finisse par chavirer. Mais plus récemment, parce que les prises de poissons ont diminué et que les restaurateurs ont inventé de nouvelles recettes, le requin-baleine a acquis une grande popularité. Grâce à sa chair blanchâtre qui ressemble au fromage de soja japonais, ce poisson surnommé requin-tofu est devenu l’un des mets les plus recherchés de la gastronomie taiwanaise.
Mais la pêche excessive du requin-baleine pratiquée depuis quelques années, risque de mener à court terme à la transformation de l’espèce et à sa disparition à long terme. Les conséquences en sont déjà perceptibles. Depuis une dizaine d’années, les spécimens pêchés sont de plus en plus jeunes et de tailles de plus en plus petites. Les autorités taiwanaises tentent aujourd’hui de réglementer cette activité en imposant un quota de pêche : 80 requins-baleine par an. Mais malgré ces efforts, la pêche de l’animal est tolérée officieusement, et dépasse en réalité ces limitations préconisées par les autorités.
La majorité des requins-baleines se prennent dans la centaine de filets fixes posés le long de la côte Est de l’île, de mars à mai et d’octobre à décembre. Mais une partie considérable de la viande de requin-baleine consommée à Taipei est importée illégalement de Chine, des Philippines, d’Indonésie et d’Inde.
Depuis 12 ans, le Professeur JOUNG Shoou-Jeng, enseignant et chercheur à la National Taiwan Ocean University, étudie ce requin hors du commun. Son objectif n’est pas d’en interdire la capture, mais de fixer une période de pêche, de limiter les prises et d’empêcher la prise des spécimens de trop petite taille. Mais pour le professeur il s’agit dans un premier temps de changer les mentalités et les habitudes culinaires des taiwanais. La première mesure à prendre est de retirer les plats de requin-baleine du menu des restaurants, comme cela a été fait pour les steak de dauphin.
JOUNG Shoou-Jeng milite aussi pour que se développent des activités touristiques autour du requin-baleine. Le caractère placide de l’animal et sa taille impressionnante le désignent comme une attraction incontournable qui pourrait être une source de revenus considérable pour les pêcheurs. Mais il n’est pas facile de changer les mentalités et le concept du "Whale-shark watching" n’a pas encore séduit les pêcheurs. Le Professeur ne se décourage pas pour autant et reste convaincu que grâce à ces efforts, le requin-baleine pourrait devenir un excellent ami de l’homme !
Sur FRANCE 3 - Vendredi 28/08/2009 à 20h35
Un reportage de Philippe Lallet
Une production : Lobster films, avec la participation de France 3 - Thalassa
Mais la pêche excessive du requin-baleine pratiquée depuis quelques années, risque de mener à court terme à la transformation de l’espèce et à sa disparition à long terme. Les conséquences en sont déjà perceptibles. Depuis une dizaine d’années, les spécimens pêchés sont de plus en plus jeunes et de tailles de plus en plus petites. Les autorités taiwanaises tentent aujourd’hui de réglementer cette activité en imposant un quota de pêche : 80 requins-baleine par an. Mais malgré ces efforts, la pêche de l’animal est tolérée officieusement, et dépasse en réalité ces limitations préconisées par les autorités.
La majorité des requins-baleines se prennent dans la centaine de filets fixes posés le long de la côte Est de l’île, de mars à mai et d’octobre à décembre. Mais une partie considérable de la viande de requin-baleine consommée à Taipei est importée illégalement de Chine, des Philippines, d’Indonésie et d’Inde.
Depuis 12 ans, le Professeur JOUNG Shoou-Jeng, enseignant et chercheur à la National Taiwan Ocean University, étudie ce requin hors du commun. Son objectif n’est pas d’en interdire la capture, mais de fixer une période de pêche, de limiter les prises et d’empêcher la prise des spécimens de trop petite taille. Mais pour le professeur il s’agit dans un premier temps de changer les mentalités et les habitudes culinaires des taiwanais. La première mesure à prendre est de retirer les plats de requin-baleine du menu des restaurants, comme cela a été fait pour les steak de dauphin.
JOUNG Shoou-Jeng milite aussi pour que se développent des activités touristiques autour du requin-baleine. Le caractère placide de l’animal et sa taille impressionnante le désignent comme une attraction incontournable qui pourrait être une source de revenus considérable pour les pêcheurs. Mais il n’est pas facile de changer les mentalités et le concept du "Whale-shark watching" n’a pas encore séduit les pêcheurs. Le Professeur ne se décourage pas pour autant et reste convaincu que grâce à ces efforts, le requin-baleine pourrait devenir un excellent ami de l’homme !
Sur FRANCE 3 - Vendredi 28/08/2009 à 20h35
Un reportage de Philippe Lallet
Une production : Lobster films, avec la participation de France 3 - Thalassa