Shark finning: l'auto-défense par le requin est-elle possible ?
Le shark finning est comme le savent déjà beaucoup de plongeurs, une véritable catastrophe écologique avec pour conséquence la disparition annuelle de dizaines de millions de requins, simplement pour "satisfaire" les désires de quelques dizaines de milliers de personnes qui ne jurent que par la soupe d'ailerons de requins et autres médicaments pseudo-thérapeuthique (gélules, poudres...) réalisés à base d'ailerons de squales. Mais selon une étude récente, les ailerons de requins concentreraient de la BMAA, une toxine à l’origine de maladies neurodégénératives…
Les consommateurs réguliers d’ailerons seraient ainsi susceptibles de développer ces maladies neurologiques ! Un risque réel qui nous l’espérons tous, pourrait à long terme réduire la consommation et directement la pêche des requins…
Les consommateurs réguliers d’ailerons seraient ainsi susceptibles de développer ces maladies neurologiques ! Un risque réel qui nous l’espérons tous, pourrait à long terme réduire la consommation et directement la pêche des requins…
Chaque année, de 20 à 70 millions de requins sont victimes du shark finning et de la surpêche. Le shark finning est une « technique de pêche » très barbare qui consiste à pêcher le requin, découper ses ailerons, puis rejeter vivant ( !) le requin à la mer. Privé de ses ailerons, le requin coule et meurt dans d’atroces souffrances. Cette pêche innommable se pratique depuis des centaines d’années, simplement par « tradition » et pour répondre aux besoins des populations asiatiques qui justifient la consommation de requins pour des raisons soi-disantes « thérapeuthiques » qui n’ont bien évidemment jamais été prouvées !
L’étude sur la concentration de BMAA a été menée par des scientifiques américains à Miami, sur différentes espèces de requins (requin dormeur, requin bordé, grand requin-marteau, requin bouledogue, le requin nez noir, requin-citron…). Ces requins concentraient un taux anormalement élevé de BMAA, de 144 à 1.836 ng par mg. Cette concentration de toxines est expliquée par l’augmentation des cyanobactéries qui absorbent les composants des rejets industriels, des engrais… Ces bactéries en début de chaine alimentaire « transmettent » indirectement la BMAA aux requins en fin de chaine alimentaire ! Un lien entre le taux élevé de BMAA et les maladies neurodégénératives a par ailleurs été clairement établit, notamment sur les personnes souffrants de la maladie d’Alzheimer et de la maladie de Charcot. Certains scientifiques affirment même que cette toxines serait à l’origine du développement des maladies neurodégénératives sur les populations de Guam, une île de l’ouest du Pacifique...
Au final on s’aperçoit avec tristesse (et résignation ?) que l’origine réelle de ces impacts écologiques est encore une fois directement liée à… l’Homme, avec la forte pollution, conséquence de notre surconsommation (engrais, rejets de déchets…) ! Les consommateurs de requins ne pourront maintenant pas ignorer les risques réels pour leur santé, s’ils continuent aveuglément à satisfaire leurs envies gustatives…