voyage plongée KiritimatiVoyage plongée Kiritimati

Je suis à Kiritimati, le plus grand atoll du monde et peut-être le plus ancien, coincé entre lagon et océan. L’horizon est partout. Cette ancienne île Christmas, appartient à la république des Kiribati (33 îles réparties entre îles Gilbert, îles Phoenix et îles de la Ligne) dont la capitale est Tarawa-Sud dans l’archipel des îles Gilbert, à 3300 km d’ici (4 heures de vol)... Dive now !
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Croisière plongée Egypte Mer Rouge : Chante avec les dauphins

Dans les toilettes de la salle d’embarquement, je sympathise avec un monsieur âgé de 87 ans qui n’arrive pas à faire fonctionner le distributeur de savon, cherche à ce que l’eau coule du robinet automatique et essaye de se sécher les mains avec l’air pulsé… Il m’avoue, timidement, devenir plus idiot en vieillissant. Je le rassure en le félicitant de pouvoir encore voyager. Sourires entre nous. C’est son premier grand voyage…

Je l’interroge sur sa destination. Il réfléchit un instant, me demande de patienter en cherchant dans ses poches, en sort un papier sur lequel sont griffonnés ces mots simples : « Je vais en Croatie ». Il s’excuse de l’avoir oublié ! Nous nous saluons en se souhaitant un très bon séjour respectif. Je le trouve beau, si attendrissant.

Est-ce cela la véritable aventure ? Lui ressemblerais-je un jour ? C’est ainsi que débute ce premier voyage organisé par l’association « Murmures avec les baleines », en Egypte, au sud-est de Marsa Alam plus exactement. Sans stress. A la découverte de moments heureux. Pour exemple, ce concert improvisé dans l’avion par Pedro à la guitare, accompagné des chanteuses Yukimi et Marie-hélène, à 12496 mètres d’altitude au-dessus du désert égyptien avec une température extérieure de -63°Celsius : un grand moment d’émotion. René, cinéaste professionnel reconnu filme la scène. Des touristes se regroupent autour d’eux. Les hôtesses sourient. Jean-Christophe en a presque les larmes aux yeux. L’ambiance est on ne peut plus détendue et, dehors, le ciel est la nuit.

La première soirée sur le bateau est une prise de conscience de la croisière qui nous attend avec une conférence intéressante de Fred sur son parcours d’apnéiste, sa passion pour les cétacés et son désir de rencontres saines avec les dauphins. Il nous communique, non sans humour, son amour pour ces mammifères marins. Il y consacre sa vie . Démesurément : c’est son quarantième voyage autour de ces contacts. Il en connaît donc un bout ! Au milieu de la mer, l’eau semble être l’âme de nos sens. L’âme des fonds ? Ainsi, dans cet élément, nos émotions sont exacerbées. Les personnes susceptibles de s’angoisser le sont tout autant au début, voire plus. Par contre, les plus réceptifs au bonheur s’immergent avec une grande délectation afin d’accroître cette faculté. Encore plus intensément.


En chemin vers le sud-est, en direction de l’Arabie Saoudite, nous croisons un superbe récif frangeant, véritable oasis marin, où la vie y est concentrée à l’image de ceux des déserts. Sha’ab el radhir est caractéristique de la mer Rouge par ses couleurs claires plutôt dans les verts qui contrastent avec le bleu profond, ses vagues qui blanchissent le côté exposé au vent du nord et, sous la surface, les animaux foisonnent bien sûr. Le soir , Yukimi nous offre un premier cours de chant et de respiration, en espérant que cela nous serve plus tard pour nos apnées. Très studieux, nous chuchotons ensemble : « Ri pi ti ki, ri pi ti ki, s s s s, ch ch ch ch, f f f f, fouit, fouit, fouit, fouit, fououit, fououit ». Pedro nous régale de ses prestations à la guitare alors que le soleil se pose sur l’Egypte et teinte, presque, la mer en rouge…

5 heures du matin, le soleil se hisse et nous apprécions au plutôt notre séjour à « Dolphin reef ». Une heure plus tard, nous pénétrons lentement l’eau d’un bleu limpide. Nos amis mailomanes, tout excités au début, laissent peu à peu la place à l’admiration et au respect à l’approche des premiers dauphins : fait rare aujourd’hui, les Tursiops truncatus côtoient les Stenella longirostris. Ils se déplacent au gré de leurs envies, déambulant entre les patates de corail. Notre groupe se mêle petit à petit à celui des animaux. Les sourires se devinent malgré les masques et les tubas qui déforment les visages. Au fil de cette croisière, nous prenons conscience aussi que chaque jour qui se lève est un miracle, un instant de vie pris au temps qui passe et au CAC 40 qui ne cesse de baisser. Entre deux observations de dauphins, nos plongées se déroulent à l’extérieur du récif parmi de très beaux coraux de feu. Nous pouvons ainsi admirer un gros Napoléon, des raies pastenagues, des mérous ou bien encore un groupe de Ptéroïs volitans.

Un soir, la prestation sur le cerveau et la musique de Pierre, notre sympathique neurologue, est brillantissime. Comment apprendre avec humour ? J’adore. Puis, Yukimi nous interprète « Sakura », une chanson populaire japonaise qui traduit l’humeur du pays du Soleil Levant lorsque les fleurs de cerisiers s’épanouissent aux premières heures du printemps : « Fleurs de cerisiers, lorsque je regarde le ciel printanier, je vois de la brume ou des nuages. Mais déjà leur parfum est dans l’air. Allons-y ! Allos-y maintenant ! Admirer les cerisiers en fleurs ». Au coucher de soleil, Pedro nous gratifie d’un très beau discours sur la relation entre les différents peuples, arabes, juifs et catholiques vivant en Andalousie. Séquence émotion. Marie-hélène les rejoint pour un concert à trois particulièrement émouvant.


Certains moments sont plus exceptionnels que d’autres. Celui en particulier où, un certain matin, après avoir nagé de longues (mais trop courtes !) minutes avec une centaine de dauphins, je rejoins Jean-Baptiste et Marilyne qui m’avouent avoir pleuré sur le kayak, littéralement entourés d’ailerons et de souffles. La mer est d’huile. Nous communions ces instants privilégiés et, à la fois, si accessibles : cinq heures d’avion et un masque suffisent à approcher ces animaux mythiques. Le plaisir se prolonge par l’arrivée, en pneumatique, des autres personnes du groupe. A bord se trouvent Pedro et Yukimi qui nous comblent de leurs voix. En pleine mer, à des centaines de kilomètres des côtes et des déserts. Leurs notes se mêlent au silence, avec les animaux en liberté en plus… En fa dièze peut-être ?

Pierre confie, entre deux rêveries : « Notre cerveau est un cerveau social. Je suis, non pas parce que je pense, mais parce que je vois mon reflet dans tes pupilles qui me regardent. Mais, chut ! Les dauphins nous observent. » Je ne sais pas pourquoi, je pense alors en souriant à Woody Allen qui a dit que son cerveau était son deuxième organe préféré… A méditer. Peu à peu, le crépuscule nous rejoint avec trois hirondelles qui, probablement épuisées par une longue migration vers le nord, viennent se reposer sur le pont. D’où viennent-elles ? Où vont-t-elles ? Sont-elles les messagers de quelques divinités ou, simplement, sont-elles venues écouter la chorale improvisée par nos amis sur une chanson japonaise ? Spontanément, elles viennent se percher sur nos mains et nos têtes. Quand j’entends que l’homme fait toujours fuir les animaux sauvages, je me pose des questions. Certains recherchent peut-être ces contacts. Je n’en suis pas encore sûr mais, au moins, j’y réfléchis… Tout me semble une question de dosage et de respect.


Philippe et Lisa commentent leur dernière plongée au rythme de la lune qui s’éveille : tic, tac, dit le temps. Plus tard, Richard nous éclaire de son savoir sur la gemmologie. De sa passion, il en a fait son métier. Les diamants sont des fragments d’éternité. Passionnant. Yukimi et Pedro composent une nouvelle chanson, « Blue Melody » puis nous offrent une improvisation avec l’équipage égyptien, un véritable régal pour nos oreilles et nos cœurs. Nous constatons que les dauphins sont un prétexte à la rencontre entre les hommes. Peut-être un chemin ? La voix serait-elle la voie ? J’ose comparer le ciel et la mer qui m’entourent à un chant jouant, au gré des heures, des notes multiples et rythmées. Mes yeux deviennent alors mes oreilles. Je ressens. Et lorsque le vent léger s’en mêle, caressant la peau de mon visage, un véritable orchestre joue dans ma tête à l’unisson avec les battements de mon cœur. Les regards avec mes amis complices se croisent. Nous communiquons par le silence. Le non-verbal est à son paroxysme. La communication passe par les ondes. C’est l’écholocation dans nos esprits. Une prise de conscience, sans paroles ou à minima. Les mots comptent ici encore plus qu’ailleurs. Ils ont le poids de l’authenticité.

Nous nous contentons souvent de goûter aux joies simples de la randonnée aquatique. Presque immobile, quel doux plaisir de se laisser porter par l’eau, entre esthétisme et bien-être, proche de cette technique de travail corporel aquatique qu’est le Watsu-Wata. Après une ultime plongée de rêve sur le site de Mlahé, nous pouvons admirer l’architecture extraordinaire des canyons coralliens où s’ébattent les nombreux animaux de la mer Rouge : balistes, mérous, poissons-chirurgiens et autres poissons-clowns. Une ponte de « danseuse espagnole » attend, suspendue dans le vide, de disperser ses millions d’œufs dans le bleu pour d’hypothétiques naissances. Les dauphins ne sont pas les seuls artistes des océans bien qu’ils fassent partie, avec les baleines, des meilleurs virtuoses que l’on puisse approcher et écouter. Leurs chants charment les humains. Nous palmons à travers un vrai dédale de roches où les rayons de lumières se cognent sur les parois pour donner vie aux ombres.

Pose rêverie sur la magnifique plage d’Hamata. Les oiseaux entrain de nicher dans les herbes basses nous observent. Chicha et café avec l’équipage au bord de l’eau turquoise. Projection des photos de la semaine avec commentaires amusés. Rires et partages des impressions. Puis, René nous projette des films sous-marins exceptionnels, témoins de scènes rarement observées : dauphins, requins, baleines, otaries, tortues, raies, poulpes sous leurs plus beaux atours. Nous jouissons sur l’écran, de toute la beauté de cette nature si magique et généreuse que nous aimons tant !

Les pensées un peu floues et le regard humide, nous tirons notre révérence à ces images uniques. Ainsi s’achève cette rencontre et, le trésor du cœur étant le plus important, je reprends ces mots ultimes des moments forts passés pendant cette croisière « Murmures avec les baleines » : Un espoir dans le cœur des hommes, l’hiver devient toujours printemps…

Henri ESKENAZI
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DOLPHIN REEF


Ce récif mesure environ 1,5km de long. C’est le plus grand récif de la région de Fury Shoal. Il est situé à environ 15mn au sud du récif de Mlahé. Présence d’une importante (+100) colonie de dauphins à long bec Stenella longirostris, du grec stenos (étroit) et du latin longus (long), rostrum (bec). Leur gestation est de 11 mois, leur maturité est atteinte vers 12 ans et leur durée de vie est d’environ 40 ans
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