Reportages voyages
Nouvelle Calédonie: le paradis des plongeurs
Lorsque je pose le pied sur le sol, je ferme les yeux et respire la chaleur moite que j’aime tant. Je suis enfin arrivé à Nouméa, après 24 heures de vol.
La Nouvelle Calédonie, 24 000 km2 de lagons protégés par une immense barrière corallienne de 1600 km est une terre bénie pour les naturalistes. Un nombre impressionnant d’espèces (dont 80% sont endémiques), 2000 plantes rares et parfumées se cachent dans cette magnifique île. On dénombre moins de 100 variétés d’oiseaux dont 18 seulement sont endémiques. La vie animale offre un double visage, autant la faune terrestre et avicole est pauvre, autant la faune marine est riche...
La Nouvelle Calédonie, 24 000 km2 de lagons protégés par une immense barrière corallienne de 1600 km est une terre bénie pour les naturalistes. Un nombre impressionnant d’espèces (dont 80% sont endémiques), 2000 plantes rares et parfumées se cachent dans cette magnifique île. On dénombre moins de 100 variétés d’oiseaux dont 18 seulement sont endémiques. La vie animale offre un double visage, autant la faune terrestre et avicole est pauvre, autant la faune marine est riche...
A 50 km de Koumac, au Malabou beach hotel, se trouve le centre de plongée le plus éloigné au nord de l’île. Après 300 km de bus à partir de Nouméa, je me retrouve donc à Koumac. La description de la ville est vite expédiée: une station service, une épicerie et le désert tout autour. Il me reste 50 km à faire et je profite de la gentillesse nonchalante d’un autochtone de Poum.
A proximité d’un tombant, alors que je déploie mon parachute de palier pour signaler ma présence au bateau, je distingue vers le fond une forme noire. La masse se dirige vers moi sans ralentir. C’est une vieille tortue grosse tête qui ouvre un large bec vers mon entre jambe… ; je suis tellement surpris que je la repousse d’instinct d’un coup de pied, elle fait demi-tour et sonde vers des lieux plus accueillants. Je ne saurais jamais ses véritables intentions…
Au début de la saison chaude et des Alizés, vers le mois de septembre, commencent les éclosions. Le lagon est envahi par ces myriades de petits poissons occasionnant de grands rassemblements d’oiseaux de mer, qui chassent avec frénésie. Bonites, thons… et d’autres prédateurs prennent part au festin.
Mon plus mauvais souvenir est sans aucun doute la « pêche » sous mes yeux d’une « vache marine », plus connu sous le nom de Dugong. La capture demeure cependant exceptionnelle et elle est seulement autorisée pendant les fêtes traditionnelles et coutumières.
Voici une présentation de quelques spots de plongée en Nouvelle Calédonie :
Récif Daïman Cathédrale: une faille profonde conduit dans un tunnel qui débouche sur le tombant où les grands pélagiques rodent... La plongée se déroule ensuite au dessus du vide (le fond est à plus de 55 mètres), le long d’un mur vertigineux. De belles gorgones et l’abondante vie fixée à la paroi ne peuvent pas vous faire oublier le passage des perroquets à bosse (octobre, novembre), des thons, barracudas, thazars, requins gris et albimarginatus...
Passe de Hienghène - Anse aux baleines:
Souvent observées près de la grande passe de Hienghène ou à l’intérieur du lagon, entre juillet et novembre, les grandes baleines à bosse affectionnent particulièrement cette partie nord de l’îlot Hienghène. La plongée débute par la descente dans un puit débouchant sous une belle arche constellée de gorgones.
Le Fonti Reef est un grand massif corallien abrité de l’alizé. Deux belles grottes dont le plafond s’ouvre vers la surface, offrent une belle perspective ainsi que de beaux jeux de lumière, sur des jardins de coraux intacts où de très nombreuses loches ont élu domicile.
L’île des Pins est célèbre pour ses pins colonnaires hauts de cinquante mètres. Cette petite île de 14 km sur 18km, est à vingt minutes en avion ou deux heures trente en bateau de Nouméa (elle se situe à 120 km à vol d’oiseau).
Le jardin d’Eden:
Succession de failles entre 5 et 50 m. Coraux mous, gorgones, alcyonnaires et éponges.
La vallée des gorgones :
nombreuses failles et faune abondante.
Le récif Kasmira :
Haut fond très poissonneux, fief des requins léopard. Accessible à tous.
C’est la plus étendue des îles Loyauté, plus grande que la Martinique, elle ne compte que 13000 habitants.
Le Shoji Reef est une forêt de gorgones et de coraux mous où croît une faune pélagique aussi diversifiée que curieuse (bancs de requins gris, de carangues, de barracudas, de thons à dents de chien et parfois, des raies léopard, des raies manta, des requins marteau ou la fameuse loche carite.
Poindimié:
Le Tomoko Point se compose d’un dédale de canyons, de grottes, de tunnels où dansent les rayons du soleil. Ils éclairent ainsi de superbes gorgones oranges, des langoustes somnolentes, des myriades de poissons soldats, ou des requins se promenant nonchalamment.
L’aiguille de Prony:
Enorme cheminée prenant sa racine à 38 m de fond et s’élevant à 2 m sous la surface, résultant d’une immense activité hydrothermale. Royaume des bivalves. Frai des loches en novembre.
L’épave de la Dieppoise : dernier patrouilleur en bois de la Royale coulé en 1988 par la Marine Nationale pour en faire un site de plongée, il repose à 26 m de profondeur. Superbes loches et de nombreux autres poissons.
Ouvéa:
Une des plus petite des îles loyauté, elle compte 130 habitants pour 130 km2.
L’atoll d’Ouvéa et ses pléiades d’îlots protègent l’une des plus belles plages du monde avec ses 25 km de sable fin. Les sites de plongée à l’extérieur de la barrière corallienne sont protégés des alizés. On y pratique la plongée dérivante.
De nombreuses passes permettent aux gros pélagiques de transiter et les grottes sont exceptionnelles.
Mais sur place, on retrouve le charme d'une destination moins fréquentée que certaines "plateformes de plongée", l'accueil sincère de la population et une beauté terrestre et sous-marine très spécifiques.