voyage plongée KiritimatiVoyage plongée Kiritimati

Je suis à Kiritimati, le plus grand atoll du monde et peut-être le plus ancien, coincé entre lagon et océan. L’horizon est partout. Cette ancienne île Christmas, appartient à la république des Kiribati (33 îles réparties entre îles Gilbert, îles Phoenix et îles de la Ligne) dont la capitale est Tarawa-Sud dans l’archipel des îles Gilbert, à 3300 km d’ici (4 heures de vol)... Dive now !
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Plongées et snorkeling aux Seychelles

Dans l’imaginaire collectif, les Seychelles sont synonymes de plages paradisiaques et d’un décor de rêve pour âmes romantiques en vadrouille. En y allant, je m’attendais à de beaux paysages et du sable blanc en pagaille, j’ignorais que ces petites îles, parfois à peine plus grandes que ma terrasse, étaient un Eden oublié et le dernier refuge de nombre d’espèces endémiques, sur terre comme sous l’eau. Quitte à casser sa tirelire pour séjourner là-bas, je vous conseille de prendre le temps d’explorer plusieurs îles...

Vu le budget à prévoir, on n’est pas sûr de pouvoir y retourner si souvent ! L’archipel compte plus de 200 îles, mais seules quelques unes sont habitées. Le voyage commence obligatoirement par l’île principale de Mahé, de loin la plus grande de l’archipel, où se trouve le seul aéroport international. La plupart des plongeurs chevronnés ne s’y arrêtent pas, les spots de snorkeling et de plongée n’y étant pas très réputés. Il est cependant dommage de ne pas y passer quelques temps. L’île montagneuse est couverte de jungle, et au gré des promenades, l’on découvre de petites plages isolées où vous vous sentez réellement au bout du monde. Certaines sont si secrètes que vous pouvez y savourer les plaisirs de la baignade toute une journée sans croiser âme qui vive. Le bonheur !

La minuscule capitale, Victoria, mérite également le coup d’œil. D’autant que ça ne prend pas longtemps : vous pouvez presque compter le nombre de ses rues avec les doigts de la main, sans avoir besoin des pieds. Le samedi matin, l’on peut flâner dans les allées du marché, principale source d’activité, où les étals de poissons donnent déjà un aperçu de la richesse des fonds marins. Les reflets chatoyants des dorades coryphènes se mêlent à ceux irisés de bleus et jaunes des jobfish. Exploit notable, le gouvernement seychellois semble avoir réussi à protéger les requins. En effet, alors que l’on en voit constamment en plongée, et même en snorkeling, pas l’ombre d’un requin sur les étals. Ca fait plaisir ! Et l’on savoure d’autant plus les barbecues créoles absolument divins… En fin de journée, une ballade le long de la plage de Beau Vallon permet d’admirer le coucher de soleil tout en sirotant un « Ti Ponge ».


Après avoir sillonné Mahé la sauvage, en route pour Praslin, deuxième île de l’archipel par la taille et par le nombre d’habitants. C’est véritablement là que les choses sérieuses concernant la plongée commencent. Il n’y a que 3 clubs sur l’île, et vu les prix quelque peu prohibitifs qui sont pratiqués, il vaut mieux bien choisir, histoire de ne pas être déçu. Quant à moi, mauvaise pioche. Pour des raisons pratiques, j’avais jeté mon dévolu sur l’Octopus Diving Center, basé à Anse Volbert. Si les plongées sont sympas, l’accueil est plutôt froid, pour ne pas dire pire. Le club dispose de matériel de location en bon état et de bateau pouvant accueillir une douzaine de plongeurs. Le local est bien placé, sur la plage, fonctionnel et agréablement décoré. A part ça, rien de bien agréable. Sachez qu’au moment de la répartition, vous serez appelé par le nom de votre hôtel et celui de votre numéro de chambre… Si si, il fallait l’inventer !

Exemple : « Lemuria 18 », et là il faut comprendre qu’on parle de vous. C’est vaguement amusant le premier jour, après c’est juste un peu nul. Ici PADI règne en maître et les palanquées de 6 plongeurs suivant en file indienne un divemaster qu’on dirait comme scotché sur le sable ne sont pas rares. Qu’on se le dise, seul « le gros » semble mériter l’intérêt. Alors non, si vous suivez votre guide, qui ne vous montrera que les requins, raies, thons, et autre barracudas, vous ne mettrez pas le nez sur un caillou. Le sable c’est tellement mieux. Du coup les plongées, heureusement rares, où il n’y a pas de gros, vous avez juste l’impression d’avoir perdu votre temps. Heureusement que nos petits copains les poissons rattrapent tout ça ! Les baptêmes se font le plus souvent à l’îlot Saint Pierre, magnifique petit tas de cailloux agrémenté de quelques palmiers. Site de baptême de rêve, l’on y croise souvent des tortues, parfois des petits requins, même en snorkeling. Pour les plongeurs plus expérimentés, les sites sont un peu plus éloignés.


Notre première plongée s’effectue sur le site d’Ave Maria, à environ 15 minutes de bateau. Il s’agit d’un îlot abrité pour les jours de mauvais temps où la mer est agitée. Dès la mise à l’eau, la visibilité plutôt mauvaise nous surprend. On baigne littéralement dans le plancton en suspension. Mais qui dit plancton, dit aussi poissons, il faut juste écarquiller un peu plus les yeux. Soyons clairs, les couleurs des coraux ne sont de toutes façons pas celles des Maldives ou de la Mer Rouge. Mais la faune est heureusement bien présente et diversifiée. Le site, comme la plupart des autres, est peu profond. Le sable se trouve à environ 20 mètres et la plongée s’effectue en passant d’une roche à l’autre. Les porte-enseignes, vous narguent en évitant consciencieusement de rester immobiles 5 secondes (nos petits plongeurs en culottes courtes reconnaîtront « Gill » tout droit sorti du film Némo). Il suffit d’une large fissure dans une roche, et nous voilà en train d’évoluer dans une nuée de glassfich tellement opaque qu’en tendant le bras, vous ne voyez presque plus vos doigts. Impression magique, l’on a quelques instants l’illusion d’être le chef d’orchestre d’un ballet aquatique. Un mouvement de la main et ce sont des milliers de petites écailles qui reflètent le même éclat argenté, dans la même fraction de seconde. Un peu plus loin, c’est un énorme platax au front particulièrement bombé, qui décide de nous accompagner un bout de chemin, s’amusant de nos bulles. La plongée s’achève sur une rencontre impressionnante mais pacifique. Un requin pointe blanche de belle taille, qui à l’air de faire sa sieste, posé sur le sable. Quelques coups de palmes trop près de lui le réveillent mais après quelques tours sur place, il se rallonge tranquillement. Personne n’est timide ici !

D’autres sites sont plus éloignés et se rejoignent après environ une demi heure de bateau. C’est le cas de South Marianne, situé, on s’en serait douté, au sud de l’île Marianne. Là, préparez-vous à croiser quelques ailerons. Après la mise à l’eau, et le coucou amical des traditionnels poissons flûtes, papillons, chirurgiens, demoiselles, nous voilà avec les platax juvéniles, reconnaissables à leurs longues pectorales, et peut-être bien certains centenaires à en juger par leur taille… Roches à main gauche, nous croisons trois tortues, mais aux Seychelles, les plus belles rencontres avec elles se font en snorkeling, comme vous le verrez par la suite. A croire qu’elles ne raffolent pas des bulles. Dans le bleu, en pleine eau, l’on aperçoit de temps à autre la silhouette d’un gros thon. Au détour d’un caillou, c’est un grand banc de barracudas qui se dessine à peine. Pourtant assez proches de nous, la visibilité médiocre nous empêche de les compter. Mais ils sont de bonne taille ! Encore une fois, c’est en fin de plongée que les squales viennent nous saluer. Au début à peine visibles entre deux eaux, nous voilà bientôt au milieu d’eux. Ils doivent être une trentaine, qui nous tournent autour calmement. La plupart font entre 1,50m et 2m. Ce sont des pointes blanches, comme souvent ici. Malheureusement, l’air n’est pas inépuisable et nos manomètres nous ordonnent de remonter. Fin de la rencontre. Encore un beau souvenir à se rappeler les longues soirées d’hiver !


Et quel émerveillement, à la sortie de l’eau, que le paysage de ce chapelet d’îles à perte de vue. Partenaires du sable blanc, les rochers granitiques offrent leurs courbes généreuses aux eaux turquoises qui viennent les caresser. Autant dire que l’attente à la surface de l’eau, le temps que le bateau vienne vous chercher, passe rapidement.

Notre dernière plongée s’effectue à Channel Rocks, entre Praslin et la Digue. Si les rascasses volantes sont bien cachées, les poissons-pierre sont quant à eux de sortie. L’un d’entre eux, tout violet et vraiment pas très discret, me fait les gros yeux quand j’approche mon masque à quelques centimètres. De grosses anémones servent de nurseries à des dizaines de petits poisson-clowns. Sous un plateau de corail, une petite murène est impressionnée par nos bulles. Encore quelques coups de palmes et c’est un nouveau nuage de glassfish qui se referme sur la palanquée. La remontée en pleine eau se fait au gré du courant, un dernier coup d’œil en bas et nous voilà sur le bateau.

A 50 € par plongée sans équipement, 40 € pour un plongeur tout équipé, et 10 € de plus par plongée « éloignée » : la plongée bouteille, ce sera tout pour cette fois ! Place au snorkeling et excursions sur les petites îles. Deux balades en bateau vous permettent de découvrir des spots de PMT exceptionnels. La première se fait au départ de Praslin, et vous emmène sur Curieuse et l’Ilot Saint Pierre. Toutes les petites agences de voyages locales vous les proposent, ainsi que les hôtels, mais vous vous en tirerez pour moins cher en démarchant un taxi-boat sur la grande plage d’Anse Volbert. L’excursion dure une demi-journée ou la journée complète si vous désirez profiter du barbecue sur Curieuse. Cette île, encore sauvage, abrite environ 300 tortues géantes en liberté, que vous croiserez dès votre arrivée sur la plage. Elles se reposent à l’ombre, sur l’herbe derrière la plage. Il faut compter environ 15 € par personnes pour l’excursion et encore 10 € de droit d’entrée car Curieuse est classé parc naturel. C’est une constante aux Seychelles, dès que vous faites une excursion dans un parc, terrestre ou aquatique, il faut payer des droits d’entrée qui vont de 150 à 250 roupies (de 10 à 20 € par personne). Tout cela augmente encore le budget, mais lorsque l’on voit comme la faune et la flore en profite, on ne peut que s’en réjouir. Vous pourrez également croiser d’énormes tortues en traversant la mangrove (il faut bien suivre le ponton en bois, pour ne pas perturber l’écosystème). Là, des milliers de crabes, de toutes les tailles et de toutes les couleurs vous observerons de leur yeux en télescope. A certains endroits, à marée basse, les escargots forment de véritables tapis uniforme de coquille, en se regroupant dans les zones encore humides, pour y attendre la remontée de la marée. Après la balade sur Curieuse, où votre bateau viendra vous chercher de l’autre côté de l’île, petite balade en PMT à l’îlot Saint Pierre. Où les tortues, à écailles cette fois, viendront à votre rencontre. Elles sont tellement curieuses, ou gourmandes sûrement, que leur bec s’approche parfois très près de votre nez… Attention les doigts !


Une autre excursion aquatique à ne pas manquer part de La Digue, magnifique île que l’on visite à vélo où en char à bœuf, et vous emmène à Coco et Félicité. Après 10 minutes de bateau, vous voilà la tête dans l’eau, autour du petit îlot Coco. Ici, l’eau est translucide et tous les poissons semblent s’être donné rendez-vous sur le récif. Le corail est malheureusement abîmé, mais les mille couleurs des poissons sont là pour vous éblouir. Un des principaux intérêts de ce site est de loin sa facilité d’accès. Quelle plaisir de voir une dame ne sachant pas nager, osant à peine mettre la tête sous l’eau, s’extasier devant la beauté des poissons en ayant rien d’autre à faire que d’être debout sur un banc de sable, et de pencher son visage dans l’eau. La profondeur ne dépasse par 3 mètres à marée haute et nos petits snorkeler en brassards et mini-masques peuvent se dandiner à la surface en toute sécurité. Quand aux poissons, tous les habitants du récif sont là, vous pourrez même croiser des petits nuages opaques d’alevins. Bref, quelques heures de rêve, et quand vos mollets fatiguent un peu, rien ne vous empêchent d’aller vous reposer sur la microscopique plage, entourée des traditionnels blocs granitiques. Un coup d’œil en l’air, et ce sont cette fois-ci les oiseaux de paradis qui vous offrent un balais aérien magnifique. La prochaine étape de votre balade se fait à l’île de Félicité. Là, la zone de snorkeling est plus profonde et les couleurs un peu moins vives. Les tortues sont cependant au rendez-vous. Le morceau de choix se trouve juste devant la plage. Quand la marée descend, ce sont des dizaines de platax qui viennent se faire épouiller dans les multiples stations de nettoyages, dans des cuvettes de coraux brisés, à un mètre de profondeur.

Les petits labres bleus travaillent dur, et les platax font la queue. Si si, je vous assure ! Ces scènes de vie quotidienne pour les habitants des fonds marins sont absolument passionnantes à observer. D’autant que l’absence de bulles ne perturbent pas les séances de nettoyages.


A votre retour sur La Digue, c’est une balade terrestre qui vous attend. Au programme, des plages au nom magique comme Anse Source d’Argent, ou rigolos, qui passe en revue le contenu du garde-manger : Anse Patate, Anse Banane, Anse Coco, … Mais ne vous y tromper pas, elles sont toutes plus magnifiques les unes que les autres ! De grosses tortues vous snoberons royalement à Big rock, alors si vos jambes ont encore la force pour quelques coups de pédales jusque de l’autre côté de l’île, vous pourrez rencontrer Vio Vio. Mastodonte de 26 ans, très gourmand et très facétieux ! Qui ne manquera sûrement pas de vous réclamer quelques bananes. Demandez aussi à Jules, son maître, de vous montrer l’une des gigantesques langoustes qu’il ramasse dans le lagon : elles sont absolument magnifiques, les plus grosses que j’ai jamais vu.

Vous l’aurez compris, les Seychelles sont un véritable petit paradis naturel à explorer à pieds, à palmes ou à vélo. Si la plongée bouteille n’est pas exceptionnelle, vous en garderez quand même d’excellents souvenirs. Quant au snorkeling et aux balades à la découverte des îles si différentes les unes des autres, vous en aurez tout simplement la larme à l’œil !

Texte : Heïdi Lafeuil
Photos : S. et H. Lafeuil, S. Enten, S. Voisin


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