voyage plongée KiritimatiVoyage plongée Kiritimati

Je suis à Kiritimati, le plus grand atoll du monde et peut-être le plus ancien, coincé entre lagon et océan. L’horizon est partout. Cette ancienne île Christmas, appartient à la république des Kiribati (33 îles réparties entre îles Gilbert, îles Phoenix et îles de la Ligne) dont la capitale est Tarawa-Sud dans l’archipel des îles Gilbert, à 3300 km d’ici (4 heures de vol)... Dive now !
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Voyage plongée Galapagos : plongées aux îles enchantées

voyage plongée galapagosLe plongeur aux Galápagos souffre d’un mal récurrent : Le torticolis. Contrairement aux sites grandioses de Mer Rouge où les palanquées écarquillent les yeux en direction du bleu pour apercevoir la silhouette fugitive de requins marteaux par 50m de fond, il s’agit ici de regarder en permanence la surface tout en évitant de se cogner la tête dans la robinetterie. Aux islas encantadas, comme les nommaient dès le XVIème les premiers marins espagnols victimes des courants sournois entourant l’archipel, et qui voyaient les îles disparaître comme par enchantement alors qu’ils en étaient tout proches, tout le bestiaire mythique du Pacifique se laisse apercevoir sans pudeur dès les premiers mètres : Processions de marteaux, bien sûr, mais aussi vols de mantas, escadrilles de raies aigles, patrouille de requins des Galápagos, bataillons compacts de barracudas ou de carangues, numéros d’otaries, bref un Disneyland sous-marin avec des attractions à 10, 20 ou 30 m maximum.

Le plongeur aux Galápagos a également souvent mal au portefeuille. Que faire lorsqu’on n’a pas la chance (?) d’être américain, que l’on a pas envie de vendre son pavillon pour s’embarquer à bord de luxueux bateaux de croisière à 300 $ par jour et que l’on a quand même envie de voir des gros poissons ? Le problème n’est pas aussi insoluble qu’il n’y paraît. La formule consistant à plonger à partir d’un club basé au centre des îles mérite d’être étudiée.

Les Galápagos, 19 crachats volcaniques perdus à 1000 km des côtes de l’Equateur, sont baignées par 3 courants convergents : Le froid courant de Cromwell venant de l’Ouest, le tout aussi froid courant de Humboldt venant du sud, et le tiédasse contre-courant de Panama englobant l’archipel de décembre à mai par le nord-est. Chacun charrie sa propre biocénose, des manchots pour les uns, des poissons perroquets aux couleurs chamarrées pour les autres. Les montagnes sous-marines de l’Est et du Sud génèrent une massive remontée d’eau froide, riche en nutriments qui alimente la chaîne de vie marine du zooplancton aux gros cétacés. Au total, environ 400 espèces de poissons avec un taux record d’endémisme de presque 20%. Plonger à partir de Santa Cruz, au centre de l’archipel permet de profiter de toutes ces espèces et de découvrir un écosystème extrêmement complexe à l’équilibre savamment dosé. Fernando Zembrano, pour y avoir plongé depuis plus de 10 ans, est un familier de cette faune extraordinaire. En 1992, ce guide naturaliste assermenté, fonde Subaqua Galápagos, l’un des premiers clubs dignes de ce nom dans la région. Son expérience lui a permis de mettre au point un programme d’une semaine sur les sites les plus intéressants des îles centrales.
 
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La mise en jambe s’effectue à l’île Mosquera, à 30 minutes à peine du détroit entre Santa Cruz et Baltra ou mouille généralement le bateau du club. Le premier contact avec l’eau et ses 22°C nous rassure immédiatement et nous fait presque regretter l’investissement dans de superbes semi-étanches. Une bonne 7mm pourrait sans doute suffire, même si de temps en temps un perfide courant froid ou une méchante thermocline se rappelle à notre bon souvenir. Nous rejoignons sans peine une plage de sable blanc vers les 15m surplombant un petit tombant filant jusqu’à 30m. Le temps de descendre le long du mur, parsemé d’ailleurs de très décoratifs buissons de corail noir, que déjà le doux bruit métallique du «shaker» de Santiago, notre divemaster, raisonne à nos oreilles : 5-6 requins marteaux (Sphyrna lewini) croisent impassibles au-dessus du fond. Reshaker. Nous relevons la tête, une escadrille de raies aigle (Aetobatus narinari) nous survole et nous entraîne à sa suite sur l’escarpement de sable a 15m, où nous nous posons un peu, le temps de souffler un moment et de nous demander pourquoi avoir attendu autant de temps avant de venir aux Galápagos. Mais le ciel s’obscurcit soudain. Un nuage... oui, mais de carangues (Caranx sexfasciatus), si proches les unes des autres qu’on se perd de vue entre plongeurs et que le soleil disparaît, englouti par le banc, à la densité et aux reflets de métal. A genoux sur le sable, tout absorbé par mes préoccupations sordides de photographe s’escrimant à faire rentrer cette sphère gigantesque de poissons dans le 13mm, voilà qu’une masse déboule dans mon dos et passe sur le côté à moins de 2m.Un marteau inquisiteur, à 15m de fond donc, fait simplement sa ronde, et comme un bonheur n’arrive jamais seul, j’aperçois dans le viseur une otarie dans le sillage du gros requin, le faisant passer d’un coup de nageoires pour un ridicule empote. Extraordinaire pinnipède dont l’effronterie n’a d’égal que l’agilité !

Voilà donc en substance notre première plongée aux Galápagos. Je jure devant Dieu Le Père et même Poseidon si on m’y oblige, que tout ceci s’est réellement passé et n’est pas le fruit d’affabulations journalistiques ou d’absorptions de substances illicites.

Attention cependant. Avant de vous précipiter à Roissy, une paire de palmes sous le bras, il faut se rappeler que si les animaux sont bel et bien présents, leur bonne observation dépend de la visibilité. Cela peut paraître une évidence, mais nous ne sommes pas ici dans les eaux pauvres et donc très claires de Polynésie. L’existence de cet éden subaquatique repose sur les remontées d’eaux froides et sur la soupe planctonique qui en découle. La visibilité moyenne est en général de 10-15m. Il peut lui arriver parfois de descendre à 5-8m. Ce jour là, à Mosquera, la visibilité était autour de 20m, et il y avait un peu de courant. Les deux composantes d’une plongée réussie (visibilité et courant) étant réunies, le spectacle était d’avance garanti. Santiago, notre divemaster, nous rappelle que d’une journée à l’autre et d’un site à l’autre (à quelques centaines de mètres près), les conditions de visibilité peuvent changer du tout au tout, tant les courants sont complexes dans la région.

Gordon’s Rock, un îlot a l’est de Santa Cruz à 1 heure de bateau, est le vestige d’un cratère à moitié immergé. Une plongée dans cette pince de crabe est inoubliable. C’est en effet peut-être le seul endroit des îles du centre où le plongeur a de fortes chances d’observer un grand banc de marteaux, comme dans les deux îles septentrionales de Darwin et Wolf, uniquement accessibles par bateaux de croisière. Le Pacifique Est est la région du monde par excellence pour observer les grands rassemblements de ces splendides requins, avec en tête de liste, Darwin et Wolf aux Galápagos, Malpelo au large de la Colombie, et Coco Island au Costa Rica. L’avantage des Galápagos et de Malpelo, c’est que les marteaux sont proches de la surface, alors qu’il faut les chercher un peu plus profond (30-40m) à Coco ou Socorro au Mexique.
 
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A Gordon’s Rock, un banc de 50-70 marteaux peut être observé occasionnellement, et le plongeur malchanceux verra au minimum des groupes de 5 ou 10. Le banc est le fondement de la société de Sphyrna lewini. C’est en son sein que la hiérarchie, les liens sociaux s’établissent et que les couples se forment. Les femelles les plus grosses se trouvent au centre du groupe, position très convoitée par les femelles plus jeunes, car c’est là que les mâles, 6 fois moins nombreux, viennent compter fleurette. Les bancs se défont au crépuscule, chacun allant chercher pitance, en l’occurrence des calmars, vers les grandes profondeurs et au large, parfois a plus de 15 miles. Ils se reforment à l’aube, et ce, toujours autour de pinacles et hauts-fonds volcaniques. Gordon’s Rock est l’un de ceux la, ce qui suffirait à soi seul a en faire un site extraordinaire, s’il n’y avait en plus des raies mantas, des raies aigles et des otaries pour pimenter encore le tout.

Cet endroit est l’un des meilleurs exemples de la ténacité de la vie aux Galápagos et de sa capacité à reprendre le dessus : Lors des épisodes El Niño de 82-83 et surtout 97-98, Gordon’s Rock, comme la plupart des îles, a été déserté par la faune marine. Le réchauffement de l’eau avait en effet entraîné une diminution de la masse planctonique et à fortiori des acteurs en aval de la chaîne alimentaire. Les marteaux, déjà affectés par le braconnage local, gagnèrent les eaux plus profondes et plus froides, les femelles otaries partirent au large tenter de trouver du poisson pour ne pas mourir de faim, abandonnant ainsi leurs petits à leur triste sort ainsi que les gros mâles qui s’escrimaient à défendre leur territoire jusqu’à l’inanition. Certaines colonies furent décimées, au total on estime à 50 % la mortalité chez les otaries à cette époque. Le désastre fut tout aussi terrible chez les iguanes marins, consommateurs exclusifs d’algues vertes, qui ne poussaient plus à cause de la chaleur. La moitié d’entre eux périrent. La plupart des oiseaux marins s’exilèrent et partirent vers le large à la recherche des bancs de poissons. Ce phénomène climatique, qui aura traumatisé plus d’un touriste (les malheureux voyaient des bébés otaries squelettiques grimper dans un dernier effort à bord des bateaux de croisière pour y quémander de la nourriture) a certes occasionné une véritable hécatombe, mais fait partie intégrante d’un cycle de régulation de la nature. Aujourd’hui requins et pélagiques sont revenus. Fernando, le patron du Subaqua Galápagos pense même qu’il y en a plus qu’avant 97 : « Quand on plonge tous les jours, il n’est pas facile de s’apercevoir des changements progressifs affectant un écosystème. Parfois, sur une saison, sur un site donné, on observe moins de poissons : On se dit, tiens un pêcheur est passé par la, puis un beau jour la vie est de retour. J’ai toujours du mal a faire la part des choses entre les phénomènes naturels (climat, courants...) et l’impact de la pêche illégale ».

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Sur ce dernier point, il retrouve d’un coup son tempérament sud américain et déclare, catégorique : « Il y a 900 pêcheurs enregistrés aux Galápagos. La plupart braconnent, et certains encore plus que d’autres. Tout le monde, y compris la police les connaît, mais il y a trop de corruption, personne ne fait rien ». La réserve marine crée en 1998 avec ses 133000 km 2 est encore dotée de trop peu de moyens pour surveiller cette immense étendue, mais les choses sont en train de changer et quand on connaît la réglementation draconienne sur terre (obligation pour chaque bateau de croisière d’avoir un guide naturaliste du parc a bord, 51 points de visite en tout et pour tout sur les îles, 97% de la surface entièrement protégée), on peut espérer que le braconnage local ou d’ailleurs rencontre dans les prochaines années de sérieuses difficultés.

Nous poursuivons notre programme au nord, du côté de l’île de Bartolome en face de la grande île Santiago, où les plongées sont certes sympathiques, mais où les séances de snorkeling peuvent être également exaltantes : C’est en effet en barbotant près de la surface que l’on voit filer le fruit de notre quête en PMT : De formidables petits bolides laissant derrière eux un sillage de fines bulles. Des 17 espèces de manchots dans le monde, celui des Galápagos (Spheniscus mendiculus) est le seul a avoir franchi l’équateur : Il s’agit bien d’un manchot, originaire donc de l’hémisphère sud, et non d’un pingouin, malgré sa dénomination anglaise ou espagnole. Bartolome est l’un des rares endroits des îles centrales ou l’on peut observer ces charmants oiseaux, amateurs des eaux frisquettes des îles de l’Ouest, Fernandina et Isabela. Ils ont l’habitude de nicher dans les anfractuosités de laves surplombant le rivage, a l’abri des chaleurs tropicales. Voir ces petites torpilles de 40cm de long partir pêcher en groupes est un spectacle peu commun.

En nous mettant à l’eau, nous regardons également avec intérêt et presque concupiscence les gros iguanes indolents (Amblyrhynchus cristatas) se dorant la pilule sur les rochers en espérant bien les voir s’immerger. Hélas, les bougres restent insensibles à nos prières et malgré l’heure idéale (fin de matinée), une belle marée basse et de splendides rochers couverts d’algues vert tendre à 2-3m de fond, conditions idoines pour un casse croûte, ils ne daignent pas bouger une écaille pour aller brouter. Notre divemaster nous dira par la suite qu’en 8 ans de carrière, il n’en a vu que 2 fois sous l’eau. On se console comme on peut. Nous nous contenterons de les photographier sur terre. Descendants d’iguanes terrestres (Conolophus subcristalus) qui au lieu de cactus se sont mis à brouter des algues, ils sont les seuls lézards marins du monde. Les femelles se contentent de brouter les algues découvertes par la marée. Les mâles, plus gros, plus colorés, la tête ornée d’une élégante crête d’épines bien utile lors des joutes amoureuses, se sont mis par contre aux joies de l’apnée. Ils séjournent dans l’eau 1 heure environ avec des séances d’apnée de 5 minutes, avant de retourner se réchauffer sur les rochers. Ils leur arrivent de perdre une dizaine de degrés lors d’une séance de plongée. Attention à la surchauffe cependant : Si leur température interne vient à dépasser les 37°C, c ‘est la mort. En l’absence d’ombre sur ces côtes désolées, ils adoptent alors une position particulière dite de «la tête pointée vers le ciel» où les épaules font de l’ombre au reste du corps qu’ils soulèvent afin que le vent leur rafraîchisse la bedaine. A l’issue de ces siestes interminables, notre sympathique Godzilla est saisi d’une crise d’éternuements se débarrassant ainsi de l’excédent de sel diffusé dans son organisme. Le photographe trop curieux verra alors jaillir des naseaux un liquide blanchâtre qui arrosera copieusement la lentille de son objectif : C’est le seul défaut de cet animal doux et paisible, d’une sociabilité extrême au point qu’il faut vraiment faire attention de ne pas marcher dessus.

Nous prenons congé de ces «diablotins des ténèbres» comme les nommait Darwin, pour mettre le cap au sud, pour un séjour de 2 jours sur Floreana. C’est l’une des îles les plus australes de l’archipel, baignée par le courant de Humboldt venant d’Antarctique. Nous y ferons les plongées les plus fraîches de notre périple (15-16°C). Enderby, un îlot au nord-est de l'île nous offre une incroyable parade de requins des Galápagos (Carcharhinus galapagensis). Une vingtaine d’individus entre 1.50 et 2 m nous accompagne tout au long de la plongée. Ces requins, qui ne sont pas sans rappeler les requins gris ou dagsit de l’Indo-Pacifique, sont d’un naturel curieux et font généralement un ou deux passages proches du plongeur. Comme leurs cousins marteaux, ils sont la proie d’un braconnage intense, les pêcheurs locaux ayant beaucoup de mal à résister aux sirènes de l’argent facile. Des négociants paient un excellent prix le kg d’aileron, destiné aux potages des restaurants d’Asie du sud-est.
 
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Nos requins s’éloignent finalement, chassés par une bande d’otaries (Zalophus californianus). Hormis nos collègues plongeurs américains de la côte Ouest, habitués à leurs cabrioles, ces extraordinaires trublions accaparent l’attention de chacun. C’est toujours un régal de les voir évoluer dans un sillage de fines bulles, allant d’un plongeur a l’autre, le dévisageant longuement, puis lassé, repartir à fond de train en quête d’un poisson ou d’un crabe. On voit surtout sous l’eau les femelles, aux reflets dorés, même si parfois un mâle vient aboyer à notre encontre. Surnommé, El macho, le mâle (plus de 200 kg quand même), passe le clair de son temps à défendre son bout de territoire et son harem d’une trentaine de femelles. Ces dernières donnent naissance à un petit chaque année. Le nouveau-né sera opérationnel dans l’eau au bout de deux semaines environ, le temps de se confectionner une couche de graisse. Tout ce petit monde bruyant et odorant, s’assemble sous la férule du gros mâle, reconnaissable à sa taille bien sûr, mais aussi son front bombé, sa couleur sombre, ses aboiements continus, et ses patrouilles aquatiques incessantes. Son objectif : Refouler hors de son jardin tout ce qui ressemble de près ou de loin à un autre mâle. Ainsi, il n’est pas facile d’être un jeune ado otarie au front bombé : On en verra un, coincé sur la terre ferme au milieu des cactus, patienter plus d’une heure, avant de profiter d’un moment d’inattention du «macho» du coin pour se mettre à l’eau prestement afin d’aller se nourrir. Cette percée ne se fera pas sans une longue poursuite burlesque hors des frontières invisibles de la propriété du châtelain local.

Si elles ont beaucoup souffert du El Niño de 98, la population d’otaries a pu cependant facilement rebondir après coup, leurs principaux prédateurs, les requins, étant sauvagement pêchés. Mais, ironie de l’histoire, quelques massacres d’otaries ont lieu de temps en temps, leur viande saignante étant utilisée par les braconniers comme appât sur les palangres à requins. Malgré toutes les menaces de prédation par l’homme sur cet éden sous-marin, les Galápagos réservent les plus formidables surprises que puisse espérer un plongeur. Certes, l’eau n’est pas toujours très chaude, la visibilité n’est pas forcement maldivienne, quant aux courants, ils ne dépayseront pas les habitués des côtes bretonnes. Mais cette combinaison unique de poissons, d’oiseaux, de reptiles, cette biodiversité remarquable, font que cet archipel marque au fer rouge la mémoire de ceux qui y plongent.
 
Christophe Migeon
Copyright texte et photos C. Migeon

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