voyage plongée KiritimatiVoyage plongée Kiritimati

Je suis à Kiritimati, le plus grand atoll du monde et peut-être le plus ancien, coincé entre lagon et océan. L’horizon est partout. Cette ancienne île Christmas, appartient à la république des Kiribati (33 îles réparties entre îles Gilbert, îles Phoenix et îles de la Ligne) dont la capitale est Tarawa-Sud dans l’archipel des îles Gilbert, à 3300 km d’ici (4 heures de vol)... Dive now !
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Voyage plongée Groenland : la magie des glaces

voyage plongée groenlandLe Groenland est la deuxième plus grande île du monde. Terre de contrastes, elle offre à la fois de vastes espaces minéraux et glaciaires, tout comme de doux paysages, composés de vallées et collines verdoyantes. L’hiver est sombre et froid, tandis que l’été, des journées sans fin s’étirent sous l’éclairage du soleil de minuit. Les attraits du Groenland varient au fil des saisons. C’est ici l’endroit privilégié pour observer la glace et, pourquoi pas, y plonger…

Au départ de Kangerlussuaq et après avoir navigué de nuit ou presque, car à ces latitudes et en cette saison d’été, l’obscurité est quasi inexistante, notre magnifique bateau, le« Diamant », sort du SondreStromfjord long de 170km entre les roches usées par la glace. Ici, la Taïga des grands arbres laisse la place à la Toundra aux arbustes plus petits, gentianes, épilobes, pavots arctiques, baies et lichens.

En remontant vers le Nord, nous atteignons Sisimiut au petit matin. Cette petite ville est située au nord du Cercle Polaire Arctique. C’est la deuxième agglomération du Groenland avec environ 6000 habitants et un port très actif de par sa flottille de pêche. Ce fut aussi le premier établissement d’Européens au Groenland, essentiellement avec les activités liées à la chasse au phoque et à la baleine. A l’étal du marché d’ailleurs, on trouve aussi, parmi ces animaux, des flétans, des gros crabes des neiges et du caribou. Sur le quai, deux hommes découpent un renne fraichement tué avec, en décor, quelques maisons très colorées. Sisimiut offre toutes les facilités d’une ville moderne, avec son style nordique. La vieille cité, proche de notre lieu de débarquement, est maintenant transformée en musée. Elle garde un caractère authentique et mérite une visite très insolite. On y trouve des traîneaux à chiens, des kayaks (mot groenlandais avec, entre autres, anorak) et d’autres ustensiles de chasse. Contact avec le club de plongée « Artic Dive », le seul de tout le Groenland !

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La calotte polaire ou Inlandsis qui s’étend sur 2600km de long et 1000km de large au-delà du Cercle Polaire Arctique entre 60° et 84° Nord, est suffisamment importante pour que la topographie initiale soit complètement noyée. Ce territoire aux confins de la planète est la plus importante étendue de glace de l’hémisphère nord. En son centre, l’altitude moyenne est de 2135m et l’épaisseur de glace, de 3300m, enfonce la croûte terrestre de 800m. Sa surface, relativement plate, est de 1 756 000km2, soit environ 85% de la surface totale du pays. Ceci représente un volume global de 2 millions de kilomètres cubes de glace, c’est-à-dire 10% de l’eau douce à la surface de la terre ou l’équivalent d’une couche d’eau de 6,5 m répartie sur toutes les mers du globe. Depuis 1979, date des premières mesures satellitaires , la banquise estivale diminue en moyenne de 11,7% par décennie et l’on imagine bien les conséquences d’un réchauffement excessif de notre planète qui, durant l’été 2008 et pour la première fois, à cause de la fonte de la banquise a fait du pôle Nord une île (Proverbe Inuit : « Les glaces et le temps sontmaîtres. »). Les passages du Nord-Ouest (le long des Etats-Unis et du Canada) et du Nord-Est (au nord de la Russie) ont été simultanément libérés durant plusieurs semaines. Deux routes mythiques, libres de glace, devenues donc accessibles aux pétroliers et aux navires chargés de gaz. Mais, plus que cela, c’est la pollution par les émissions de gaz à effet de serre de l’hémisphère nord elle-même, qui est le risque principal du pôle Nord. En effet, les concentrations élevées de dioxyde de carbone ou de mercure, par les fumées rejetées, se retrouvent dans le plancton pour terminer ensuite en haut de la chaîne alimentaire, chez l’ours ou la baleine par exemple. Sans parler des quantités importantes de méthane contenu sous le permafrost… Nous pouvons toutefois inverser ou tout au moins ralentir ce processus comme nous l’avons fait il y a une quinzaine d’années avec les DFC contenus dans les sprays et, pour conséquence, une stabilisation dans la diminution de la couche d’ozone. Une lueur d’espoir ?

plonger sous la glaceLes chiffres annoncés par le compétent et néanmoins très sympathique naturaliste, Nicolas Dubreuil, nous chavirent la tête. Nous sommes bien au Groenland (« la Terre Verte » en Danois et « KalaallitNunaat » en Groenlandais), avec son point culminant à 3700m avec le Gunnbjorn Fjeld dans la chaine du Mont Watkins.

Pour mieux se situer dans le temps, Nicolas nous précise que, si nous creusons la glace sur deux mètres, nous nous trouvons à l’époque de… Charlemagne. Il nous montre également les cryoconites, ces tâches noires qui sont des poussières de météorites recouvrant la glace.


Après quelques heures de navigation dans des conditions d’exceptionnelle clarté et une mer d’huile, nous atteignons les premiers icebergs qui viennent du nord. L’arrivée à Ilulissat (qui signifie « glaciers » en Inuit, «Jakobshavn » en Danois), vers deux heures du matin, à l’heure où le soleil se lève, est magique à travers ce dédale de glace. La navigation parmi ces monstres des mers et les innombrables « grollers » (ou « bourguignons », nom venant des barriques de vins de bourgogne d’après les premiers navigateurs), est délicate mais le commandant, pour qui la sécurité n’est pas un vain mot, gère le « Diamant » de main de maître.

croisière plongée groenlandIlulissat est une jolie ville merveilleusement bien située au nord du célèbre fjord de glace (Isefjord) dans la baie de Disko. Abritant 4500 habitants et 6500 chiens, Ilulissat est un des plus grand centre de la côte ouest et un port de pêche très actif. Il faut avoir entendu le hurlement des chiens pour vraiment s’imaginer le pôle.

Ici apparaît le Groenland tel qu’on l’imagine. C’est la magnificence des paysages fait de verdure légère, d’eau, de glace, d’icebergs et de couleurs vives baignées d’une lumière éclatante. Le glacier d’Ilulissat, nommé Kangia, patrimoine mondial de l’UNESCO, est le plus grand débiteur d’icebergs de l’hémisphère nord.

Il produit, en un jour, l’équivalent en eau douce, de la consommation de la ville de New York en un an !
Approche lente, au pied du glacier, entre les innombrables icebergs aux bleus variés, de deux majestueuses baleines à bosse « Megapteranovaeangliae » (Jubartes ou mégaptères). A quelques dizaines de mètres de notre pneumatique, elles semblent sereines, puissantes et fragiles à la fois, avec leur quinzaine de mètres et leur trentaine de tonnes. Leur souffle qui rythme chacune de leur inspiration à la surface en impose. Parfois, leur tête recouverte de concrétions nous observe. Même si, hors de l’eau, ce n’est pas leur beauté qui les caractérise, elles sont néanmoins très attendrissantes. Nous ressentons nettement l’émotion qu’elles induisent auprès de nous. A ce moment, même la musique du vent entre les glaces est absente. La mer arctique est telle un lac, immobile mais infinie. Peut-être est-ce cela la magie du Pôle ? C’est au moins, celle de la Nature.

séjour plongée groenlandAinsi, je n’ai cesse de faire la relation entre les baleines et les icebergs, les unes noires, les autres blancs, vivant en harmonie. Des tonnes de force tranquille et pourtant, quelques gouttes de pétrole de trop ou quelques degrés de plus peuvent suffire à les anéantir… à jamais ! Connaître, aimer, protéger.
Alors, je ne peux m’empêcher de penser à Sanna, la déesse inuit de la mer qui a donné naissance aux baleines, aux phoques, aux morses, aux bélugas, aux narvals, par ses doigts tranchés et tombés à la mer.

Plus tard, le survol de la calotte polaire en hélicoptère est véritablement exceptionnel. Le spectacle est extraordinaire, fascinant. Le silence s’impose… Vue d’en haut, nous apercevons parfaitement les bédières (rivières) bleu turquoise qui se jettent dans les moulins (puits) profonds. Au stop sur la moraine, seul le bruit des blocs de glace qui se brisent et s’entrechoquent, vient troubler le calme immense en d’impressionnantes détonations. Respect.

Marquant la transition entre le Groenland central et septentrional, à 400km du Cercle Arctique vers 69° N, la baie de Disko, du nom de l’île qui lui fait face est un haut lieu du tourisme écologique. Le Canada est à seulement 300km à l’ouest, par le détroit de Davis dans la mer de Baffin. Certains des plus gros icebergs de la planète flottent dans ces eaux cristallines et, au mois d’août, on peut y observer des milliers d’oiseaux (goélands, pétrels), des phoques, des dauphins, des renards des neiges et des baleines à bosse. Il n’est pas rare de photographier un souffle, un aileron, une nageoire caudale ou même une tête curieuse sortant de l’eau. Au total, plus de 400 espèces animales peuplent le Groenland. Le climat de l’arctique est très varié, le rayonnement solaire est faible avec un pouvoir réfléchissant assez fort. Les hivers y sont stables avec des températures minimales d’environ, seulement, -60°C (-89,2°C à Vostok, en Antarctique, le 21 juillet 1983 !) et des étés cléments avec des températures oscillant entre 5 et 15°C. Parfois des vents catabatiques peuvent balayer la région : ceux sont des vents gravitationnels produits par le poids d’une masse d’air froide dévalant un relief géographique et lorsque le processus est enclenché, il y a accélération et la vitesse du vent peut être extrêmement élevée, atteignant les 300 km/h !

L’Océan Glacial Arctique est une mer entourée de continents, balayée par différents courants : deux courants chauds, le Gulf Stream et celui de Kuroshio venant du Japon par le détroit de Béring, un courant froid venu par le détroit de Fram et, le Gyre, un courant circulaire. La nature polaire est faite de la banquise d’une part, la mer gelée, assez fragile. D’autre part, nous rencontrons la calotte glaciaire sur les glaciers bordés de moraines latérales ou médianes. Cette glace provient de la neige qui s’accumule depuis la nuit des temps (4/5ème du sol du Groenland est recouvert de glace permanente) : c’est l’Inlandsis du Groenland (il y en a un autre en Antarctique). Enfin, nous rencontrons les icebergs qui sont des bouts de glaciers qui se jettent dans la mer. Les formations tabulaires proviennent d’un glissement dans la mer en pente douce alors que les plus classiques, aux formes aiguës, ont pour origine des cassures en pente abrupte. Ils se déplacent à la vitesse de deux nœuds environ vers l’océan libre alors qu’en même temps, la calotte polaire recule inexorablement à cause du réchauffement planétaire. Prise de conscience pour nous, sur le terrain, des changements de notre planète. Se soucie-t-on vraiment de l’avenir des Tardigrades, ces animaux microscopiques de cent microns qui vivent sur l’Inlandsis ?

bateau plongée groenland voyages plongée groenland la banquise

En milieu de journée, nous abordons le fjord de glace par la mer, à bord d’un bateau de pêche local : çà sent encore le poisson…

La balade à Sermermiut nous permet d’apprécier une autre vue magnifique sur l’Inlandsis. Au passage, je me recueille près d’un joli cimetière aux croix blanches. Les tombes sont faites de pierres entassées car, ici, il est impossible de creuser le sol gelé sur plusieurs mètres de profondeur : c’est le fameux Permafrost, Pergélisol ou encore Permagel.

Puis, expérience rare d’immersion sous la glace d’un iceberg du Groenland : Latitude 69°14’N et Longitude 51°08’W. La météo est parfaite. Soleil, ciel bleu et absence de vent. Le choix du site est primordial pour la sécurité. La grande expérience des pôles de Nicolas fait qu’il décide le lieu de la plongée au pied d’un petit iceberg de quelques dizaines de mètres sachant que cinq à neuf dixièmes se trouvent dessous… Bien entendu, un brusque retournement serait catastrophique. La glace vive luit au soleil et le bleu resplendit sous l’eau. Un véritable joyau d’émeraude s’offre à nous, inconstant mais si puissant. Nicolas s’immerge en premier et, allongé sur une plage de glace lisse, il attend Mathieu qui le rejoint avant la descente le long d’un mini tombant criblés de multiples anfractuosités. Les consignes : ne pas dépasser les dix mètres et pas plus de trente minutes. L’eau est assez trouble à cause du plancton et des écarts de densité de l’eau dus aux différences de température et de salinité. Les rayons du soleil créent des jeux d’ombres et de lumières particulièrement esthétiques. Il faut toutefois rester extrêmement vigilant sur un éventuel retournement qui pourrait être lourd de conséquences. L’eau à 3°C est fraîche mais les combinaisons iso thermiques remplissent bien leur rôle. Dessous, deux cent mètres d’un bleu dense. Là, les icebergs attendent leur départ pour l’océan, en raclant le fond de la moraine, pour une lente réincarnation en gouttes de pluie, bien plus tard… D’étranges méduses transparentes avec une croix blanche sur la coupole dérivent dans le léger courant. Un petit poisson, un chabot, de six centimètres est blotti dans une anfractuosité. Des milliers de bulles, tel du champagne, remontent sans cesse du fond, dues à la fonte glaciaire. Intemporalité éphémère de la plongée sous iceberg.

Retour sur le « Diamant » pour retrouver le rythme de la croisière à travers différentes conférences par des naturalistes particulièrement intéressants : « la saga des Vikings », « l’Océan Glacial Arctique », « la civilisation Inuit », « les Katajjaq ou jeux vocaux groenlandais (ceux sont des musiques de gorge, utilisant des techniques vocales, en duel, à deux ou à plusieurs, durant moins d’une minute et permettant parfois de résoudre les conflits entre individus) », « la faune du Grand nord », « la géopolitique arctique »…

le groenland

A l’heure du goûter sur le pont arrière, face à une arche glaciaire majestueuse traversant un iceberg immense, la chanteuse soprano Yukimi Yamamoto de la Compagnie « Murmures avec les baleines » nous gratifie d’un Ave Maria particulièrement émouvant : l’émotion est au rendez-vous ! Tonnerre d’applaudissements pour cette osmose magique entre la voix humaine et la nature, grandiose mais fragile. Nous appareillons alors, le cœur encore serré par temps de beauté, avec un stop devant le glacier Sermitsiaq au fond d’Evighdsfjord. Les blocs de glace de plusieurs tonnes qui se détachent, provoquent des bruits impressionnants et des petits raz-de-marée. Notre croisière boréale se poursuit vers le Sud, avec une visite obligatoire au musée de Nuuk, la capitale du Groenland. Ce lieu présente l’histoire des différentes civilisations qui se sont succédées sur la terre de glace avec une belle collection d’objets viking, esquimau et aussi, les fameuses momies de Qilakitsoq découvertes en 1475, près d’Uummannaq.

Plus tard, le « Diamant » atteint Qaqortoq, de son ancien nom danois Julianehab, signifiant « ville blanche » et fondée par Erik le Rouge. Les Danois y créèrent en 1775 leur premier comptoir commercial qui devint rapidement la plus importante ville du sud du Groenland dont Nanortalik etNarssaq dépendent. Sa particularité est son centre-ville qui rassemble de magnifiques sculptures en granit réalisées par dix-huit artistes scandinaves.

Deuxième plongée avec Mathieu, à Narsarsuaq, au pied du glacier KiagtutSermiat près de l’une des rives du fjord de Tunugdliarfik. Sous nos palmes, cent soixante mètres d’une eau froide et verte avec moins de visibilité et moins de soleil qu’à Ilullissat : dommage ! L’iceberg que nous avons choisi est très esthétique en surface avec son aspect cruenté d’un bleu électrique : signe qu’il s’est détaché récemment par une rupture brutale des séracs. Sous l’eau, la lumière intense a plus de mal à rayonner à travers la glace mais on distingue bien les multiples cavités qui créent un vrai dédale, dans lequel il est facile de se perdre : Grottes, tunnels, arches. Nous essayons de ne pas perdre de vue la limite entre le blanc du glacier et le noir de l’eau profonde puis, l’espace d’un court mais trop long instant, nous nous retrouvons tout entouré d’une blancheur inquiétante. Petit stress et demi tour instantané de 180°. Retour à la sagesse… Vue la hauteur extérieure, nous estimons la partie immergée de cet iceberg à une centaine de mètres. Nous décidons de ne pas y aller… Nous entendons nettement les craquements de la glace, un peu sinistres mais à la fois, plein de vie car en constant mouvement. Impression étrange. Immobile, j’essaye d’écouter le chant de quelques baleines mais en vain. Avec toujours des milliers de paillettes qui scintillent autour de nous et ces bulles d’air qui jaillissent du fond. Une envie : Et si j’en goûtais, remonterais-je le cours du temps ? Un glaçon géant, vieux de plusieurs centaines de milliers d’années. Même pas froid, sauf à partir de dix mètres où l’on perd encore quelques degrés. J’ai le sentiment profond de côtoyer l’extrême, attentif au dernier souffle de cet iceberg qui se débat dans l’immense fjord avant de se fondre dans l’océan Arctique. Le relief en « balle de golf » crée de multiples reflets en accrochant la lumière. Cette ambiance extraordinaire faite de blanc, de bleu, de vert et de noir m’enveloppe totalement jusqu’au vertige de l’humilité. Surface et ciel bleu. Un bloc d’une centaine de kilos se détache et nous éclabousse… Il est temps de s’éloigner.

plongeur au groenland

En route sur notre « Diamant », autres conférences, autres paysages, autres rencontres, autres spectacles avec, en particulier, Yukimi Yamamoto et Pedro Aledo en concert avec images de baleines en fond. Aux heures douces où le coucher de soleil irise la mer et là où le toit du monde plonge dans le bleu profond de l’Arctique, même les délicieux cocktails alcoolisés, servis au bar, portent des noms évocateurs : Aqsaniit (aurore boréale), Angakoq (chaman), Arveq (baleine), Aputi (neige)… De quoi prolonger encore la magie de ce long et beau voyage. Presque initiatique. Il existe des moments plus faciles à vivre qu’à décrire.

Pour nous, cette croisière dans le Grand nord s’achève ainsi, des émotions plein la tête et sensibilisés à la beauté de la vie sous-marine par l’image et la musique : « La beauté est dans les yeux de celui qui regarde le Groenland. »


Henri ESKENAZI
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INFORMATIONS PRATIQUES


Sincères remerciements à Nicolas Dubreuil ainsi qu’à Nathalie et Fred Michel pour leur précieuse aide apportée à la bonne réalisation de ce reportage.

Un peu d’histoire :

Le premier découvreur fut probablement le navigateur grec Pythéas, venu de Marseille en 340-325 av. J-C car, c’est lui qui annonça que la terre était ronde et avait donc deux pôles.

Les origines : Des chasseurs de rennes venus d’Amérique du Nord arrivent au Groenland vers 2000 av. J-C., mais disparaissent ensuite, après une intense chute des températures dans l’hémisphère Nord. Les Inuits arrivés du Canada sont mieux adaptés pour supporter le climat polaire. En 1875, un navigateur viking venu d’Islande, GunnbjornUlfsson, aborde le Groenland lors d’une tempête.

Xè-XIè siècle : En 985, Eric Le Rouge débarque au Groenland avec quatorze bateaux vikings (langskip ou snekkar). Il s’installe à Brattahlid, aujourd’hui Qassiarsuk (près de Narsaq). Son fils, Leif Eriksson, poursuit l’expédition et fonde une colonie à Terre Neuve. Au même moment, les premiers Inuits thulés se fixent au nord du Groenland.

XIIè siècle : Une deuxième colonie de peuplement est fondée, non loin de l’actuelle Nuuk. A cette époque, 4000 Vikings vivent au Groenland. Vikings et Inuits entrent en contact, et débute alors une période de cohabitation difficile, ponctuée de combats sanglants.

XIIIè-XIVè siècle : En 1261, le roi de Norvège Hakon Hakonsson incorpore le Groenland et en 1262 l’Islande en un seul domaine. Un peu plus d’un siècle plus tard, la Norvège est réunie au Danemark et, en 1380, le Groenland passe sous domination danoise.

XVIè-XVIIè siècle : Le contact avec le Groenland est renoué, mais les Scandinaves ont disparu sans laisser de traces, peut-être terrassés par le froid. La pêche à la baleine se développe fortement.

XVIIIè siècle : Le pasteur norvégien Hans Egede débarque au Groenland en 1728 et fonde Godthab (Bonne Espérance), l’actuelle capitale Nuuk. C’est ainsi que débute la colonisation danoise moderne.

XIXè siècle : A la dissolution de l’union entre la Norvège et le Danemark en 1814, le Groenland demeure danois. Des Conseils locaux élus sont établis en 1857, donnant à la population son mot à dire dans les affaires intérieures. En 1888, Fridtjof Nansen est le premier à réaliser la traversée du Groenland.

XXè siècle : Le pays se développe et acquiert son autonomie économique avec un minimum d’interférence étrangère. En 1941, suite à l’occupation allemande du Danemark, des bases américaines sont établies au Groenland. L’île est intégrée dans le royaume du Danemark en 1953, les habitants devenant citoyens danois à part entière. L’autonomie intérieure est octroyée en 1979, avec l’élection d’un Conseil exécutif et d’un Parlement. Lors d’un référendum, la population décide de quitter l’Union européenne en 1985.

21 juin 2009 : Autonomie renforcée du Groenland.

Henri Eskenazi au Groenland

Un peu de géographie :

Groenland (en danois, Gronland, « terre verte »), île de haute latitude et territoire autonome appartenant au royaume du Danemark, située au nord-est du Canada, entre l’océan Atlantique nord et l’océan Arctique. Le cercle polaire Arctique traverse l’île du Groenland au niveau du fjord d’Itilleq. Le Groenland est séparé du Canada, à l’ouest, par le détroit de Davis et la baie de Baffin, et de l’Islande, à l’est, par le détroit du Danemark. La capitale est Nuuk (Godthaab en danois). Avec une superficie totale de 2 175 600km2, le Groenland est la plus grande île du monde. Un grand nombre d’îles côtières lui sont rattachées, dont l’île de Disko (8 578km2), sur la côte ouest. La majeure partie du territoire est recouverte d’une clotte glaciaire, appelée Inlandsis. Ancienne colonie danoise, le Groenland bénéficie, depuis le référendum de 1979, d’un régime d’autonomie interne.

Un peu d’intemporalité à propos du toit du monde :
l’Hyperborée est un lieu mythique grec situé « au-delà des vents du nord ».
l’Utopie est le lieu de nulle part. Inventée par l’Anglais Thomas More au XVIème siècle, elle fut située sur la Lune puis, au XVIIIème siècle, au pôle Nord.
A savoir :

Le mot « arctique » vient du grec Arctosqui signifie « ours », correspondant à l’étoile polaire (Grande Ourse)… plusieurs définitions :
qui est au-delà du cercle polaire (66°33’N) et où le soleil ne touche pas l’horizon pendant 24 heures.
où se trouve le Permafrost ou Pergélisol (terre gelée en permanence, jusqu’à 1000 mètres de profondeur !).
où l’on rencontre l’isotherme de 10°C en juillet (= limite entre Taïga et Toundra).
On parle de « calottes glaciaires » si la surface est inférieure à 50 000 km2 (Alaska, Kerguelen…).
On parle de « calottes polaires » ou « Inlandsis » si la surface est supérieure à 50 000 km2 (Arctique et Antarctique)

Petit lexique :

Bonjour = Kutaa
Aurevoir = Inuulluarit
Merci = Qujanaq
Oui = Aap
Non = Naagga
Ours = Nanuk
Baleine = Arvek
Phoque = Natseq ou Puisi (ceux qui plongent)
Morse = Aiviit
Oiseau = Timmiat (ceux qui volent)
Renne = Tuktu
Caribou = Tuttuit
Siku = neige, mais… Qanik = la neige qui tombe, Aputi = la neige au sol, etc. Il y a une trentaine de mots pour décrire la neige, liés à la structure même de la langue (exemples : blizzard rasant, neige un peu gelée, glace pour les igloos).
Quelquefois, les mots récents ressemblent à des mots anglais : Sikati (Scottish=Ecossais), Kavanat (Gouvernement), Sukar (sucre).

Le groenlandais est une langue agglutinante…
Titaraqvikniagialangagama = je dois bientôt aller à la poste

baleine sous glace au groenland

Informations pratiques :

Décalage horaire : - 4 heures en été.
Transport :Paris-Ilulissat direct ou Reykjavik, en Islande.
Langue : Groenlandais, Danois, Anglais.
Argent : la couronne danoise (1 Euro = 7,44 DKK).
Capitale : Nuuk.
Souvenirs : timbres, bijoux, pelotes de laine de bœuf muské, Tupilaks (petites figurines taillées dans la corne de renne).
Nourriture : les ingrédients principaux de la cuisine groenlandaise sont les mammifères marins, poissons et oiseaux. La cuisine est saisonnière et naturelle. Un des plats classiques est le « Suassat », une soupe à base de poisson, très riche et nourrissante. On peut également trouver de la viande de renne et de bœuf muské.

Nicolas DUBREUIL :Guide d’expédition polaire, photographe et conférencier

Depuis 20 ans, Nicolas Dubreuil sillonne en kayak, à ski, en bateau, en traîneau et à pied les régions de l’Arctique et de l’Antarctique. De l’Alaska à la Géorgie du Sud en passant par le Nunavut, le Spitzberg, la péninsule Antarctique et le Groenland, il accompagne et guide des expéditions de sportifs, de scientifiques ainsi que des équipes de tournage.

Passant plus de 6 mois par an près des pôles, il a plus de 60 expéditions à son actif. De ces expériences passionnantes, il a ramené un grand nombre de témoignages, de photos, de films, ainsi qu’une grande connaissance du terrain. Il parle Groenlandais et maîtrise les techniques traditionnelles de chasse et de déplacement des Inuits.

25 rue de la Grange aux belles 75010 Paris
Tél : 06 03 81 52 59
Email : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Web : www.sikumut.com

Le Diamant en quelques chiffres…

Longueur = 124 m
Largeur = 16 m
Tirant d’eau = 4,9 m
Tonnage = 8282 tonnes
Moteurs principaux = 2x2750 kW
Puissance électrique = 2000 kW
Vitesse = 15,5 nœuds
Stabilisateurs antiroulis = 2
Passagers = 226
Membres d’équipage = 120
Cabines = 113
Restaurants = 2 (40&190 couverts)
+ Boutique, pont soleil avec piscine, salle de sport, salon de coiffure, salon de beauté, salon d’observation panoramique, hôpital et infirmerie, grand salon, deux ascenseurs.

A lire :

« Groenland », Guides Grand Nord (éd. GNGL).
« Boréal et banquise », Paul-Emile Victor (éd. Grasset).
« Les derniers rois de Thulé », Jean Malaurie (éd. Plon).
« La mer du Groenland », Jean-Baptiste Charcot (éd. GNGL).

Un site web intéressant : www.livres-polaires.com

Si vous rêvez d'y aller :

« Compagnie du Ponant »
408 avenue du Prado 13008 Marseille
Tél : 0 821 20 30 40
Fax : 04 88 66 65 78
Web : www.ponant.com

« WhalesWhisperers »
9 rue Notre Dame des Grâces 13007 Marseille
Tél : 06 03 90 19 00
Email : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Web : www.whaleswhisperers.org

« La Maison du Groenland »
Web : www.maisondugroenland.com


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