voyage plongée KiritimatiVoyage plongée Kiritimati

Je suis à Kiritimati, le plus grand atoll du monde et peut-être le plus ancien, coincé entre lagon et océan. L’horizon est partout. Cette ancienne île Christmas, appartient à la république des Kiribati (33 îles réparties entre îles Gilbert, îles Phoenix et îles de la Ligne) dont la capitale est Tarawa-Sud dans l’archipel des îles Gilbert, à 3300 km d’ici (4 heures de vol)... Dive now !
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Emotions voyage plongée Ibiza : Le bal des castagnoles

voyage plongée sous-marine ibiza
Sébastien et Jennifer Ramos m’accueillent à nouveau, avec leur équipe soudée, au sein d’Ibiza Diving, une référence en termes de plongée sous-marine. Je retrouve, avec plaisir le bateau Los Amigos III avec son solarium sur le toit, le matériel sophistiqué et le club-house particulièrement chaleureux au confort inégalé avec la boutique bien achalandée, la salle vidéo, l’espace de gonflage parfaitement rangé et, à l’extérieur, les deux bacs de rinçage. Seb m’indique le grand vestiaire confortable avec deux toilettes, trois douches d’eau chaude et m’attribue un casier et un sac de rangement avec un numéro personnel. Le tout à vingt mètres du bateau ! Je ne sais pas si je vieillis ou si je m’embourgeoise mais je savoure de plus en plus ce genre de prestations...

En effet, mon dos va particulièrement apprécier de ne porter aucune bouteille pendant cette seplongée à IBIZAmaine de plongée… Mais je m’efforce de ne pas me laisser impressionner par ce luxe avant de m’immerger. Pourtant sous la surface, point de déception car l’eau est claire et surtout très poissonneuse (avec un peu de chance : une raie aigle ou une tortue !). Des nuages de castagnoles, ces poissons espagnols qui jouent des castagnettes – me saluent en dansant autour de moi. Ce doit être jour de fête particulier car un véritable bal sous-marin est donné. De nombreuses saupes, en broutant discrètement, la tête baissée, entrent dans la ronde. Plus loin, les sars viennent courtiser les saupes sous le regard envieux de quelques daurades à la taille respectable. Tout semble orchestré pour me faire participer à cette valse. Visiblement, on m’attendait ! Pas de courants ennuyeux. Une visibilité adaptée au spectacle qui se passe sous mes palmes. En faisant le tour des îles Llado, la Méditerranée est telle que je le souhaite, telle qu’elle devrait être tout le temps : accueillante, rassurante et riche de ses beautés simples. Soudain, quelque chose de différent se déroule sous moi. Les poissons semblent plus excités ou bien ce n’est qu’une impression. Je me retourne, décollant l’œil de mon caisson photographique. Mes compagnons de palanquées Patricia et Sébastien sont toujours là, à quelques mètres, assurant ma sécurité mais à présent, ils scrutent la surface, fixent le soleil. Je n’aperçois rien de particulier et poursuis ma balade. Alors que j’approche avec ruse de trois cigales de mer peu farouches, quelqu’un me tire la palme. Je me retourne pour apercevoir les deux yeux ronds de ma compagne articulant quelques mots incompréhensibles dans son détendeur. Un doigt pointé vers le haut me montre un banc de barracudas en pyjama rayé gris et blanc à cinq mètres de nous seulement, brillant dans le soleil. Pas très gros, maximum un mètre, mais nombreux. Plusieurs dizaines, cinquante, cent peut être. Notre présence les incommode un peu mais l’approche n’est pas facile. Puis, alors que je les avais perdus de vue, ils arrivent pas derrière comme attirés par nos bulles. L’un d’entre eux bouscule même mon flash pour s’enfuir rapidement, suivi de la troupe. C’est un spectacle hallucinant, plein de vie et d’émotion ! Je trouve particulièrement sympathique de contempler ces animaux élancés en mer Méditerranée. Ce sont des invités de marque à ce bal improvisé.

Et les castagnoles sont toujours là, qui tournoient dans le bleu. Pour un retour à Ibiza, c’est réussi, à une heure d’avion de chez moi et sans décalage horaire !

C’est peut-être curieux à préciser mais ce qui me marque aussi tout particulièrement ici, ce sont les posidonies. D’une santé hors du commun, elles forment un véritable tapis particulièrement touffu et d’un vert criard : j’ai presque failli y perdre mon appareil… Et, bien entendu, pas de traces de Caulerpa taxifolia. La qualité de cette flore me fait presque oublier la rareté des gorgones et l’absence de corail si caractéristiques de ma Méditerranée natale : cette fois-ci, je me passerai de rouge. Ici, l’architecture tourmentée se détache du sable en rochers amoncelés.

A Lia Larga, l’énorme ancre posée dans les rochers me rappelle que les Espagnols étaient de grands navigateurs et que leurs fameux galions croisèrent dans ces eaux encore peu fréquentées. Je passe ainsi presque 60 minutes, par douze mètres de fond, à photographier cette œuvre d’art chargée d’histoire. Un gros poulpe très fier se trémousse autour de l’ancre, tel un danseur de flamenco. Tango ou paso-doble ? Mais c’est au nord-est de l’île Tagomago, à 30 minutes de notre port d’attache Santa Eulalia, que j’admire les plus belles ancres. Abandonnées il y a presque deux siècles, l’une est coincée, légèrement mobile à 28 m alors que la plus grande se dresse sur le sable à 38 mètres. Elles mesurent plus de deux mètres et se découpent dans le soleil, accrochées à ses rayons, bien visibles depuis le fond. Plus tard, je distingue un amoncellement de tuiles romaines vestiges d’une époque révolue. La visibilité est toujours grandiose. Aujourd’hui toutefois, quelques algues filamenteuses viennent tapisser le fond comme de la ouate, adoucissant le relief. Le tombant apparaît aussi blanchâtre, telle une piste de ski.

Je ne retrouve pas ici les nombreuses mostelles des autres plongées mais l’atmosphère est particulière. Le retour, toujours paisible, me laisse le temps de contempler les nombreuses criques côtières plantées de pins et de palmiers. Deux cormorans plongent pour disparaître sous les flots. Ils sont aussi à l’aise en vol qu’en plongée, quelle chance ! Gilles, un connaisseur de la région, m’affirmant en avoir même aperçu un à… 40 m. C’est un bel exemple de la parfaite adaptation de l’animal au milieu alors que l’être humain a plutôt la fâcheuse tendance à adapter le monde à lui-même. Mais, cessons de philosopher pour apprécier la quiétude de l’air propre aux saisons intermédiaires, adoucie par un léger vent d’Est omniprésent à Ibiza, une grande partie de l’année durant l’été. Je me remémore alors la faune classique méditerranéenne : langoustes, mulets, anthias, apogons et autres typtérigions rouges ou jaunes à tête noire.

La plongée sur les épaves au sud des îles Llado, se déroule un jour de « calmasse » la mer est d’huile. Au fond, des bateaux en bois gisent sur le sable à 39 m. Le premier, moins passionnant, transportait des passagers. Maintenant, seule son hélice reste intéressante. J’y découvre tout de même un mérou peureux. La deuxième épave, servant à l’origine aux transports frigorifiques, est superbe avec ses membrures caractéristiques laissant passer les rayons solaires. Elles mesurent une trentaine de mètres et sont espacées d’une vingtaine l’une de l’autre. Un régal dans le bleu, d’autant plus qu’équipés de nos bouteilles nitrox, nous ne sommes pas trop pénalisés par de longs paliers. Un confort encore peu rencontré dans les clubs lambda. « Haut de gamme » me répétais-je.

Dans la grotte de Calla Longa, les poches d’air nous permettent, en toute sécurité, d’admirer des stalactites et diverses concrétions minérales. Leurs teintes et leurs reflets beiges ou marrons apportent une certaine note d’irréalité au site. Les nombreux cérianthes alignés sur le sable nous montrent le chemin d’une petite plage rocheuse, à l’air libre.

Au passage, un étroit tunnel vertical de quelques mètres rejoint l’immense entrée de la grotte où je savoure cette si caractéristiques lumière bleutée des cavernes immergées. Plus loin, le toit de la voûte se situe à presque vingt mètres au-dessus de la surface. Patricia, Seb et moi, nous ressortons après une demi-heure sans oublier de saluer le congre de service qui, de son coin à droite, surveille les plongeurs avec ses gros yeux ronds. Transperçant la surface, les rayons du soleil dessinent des diamants qui sautillent sur l’eau… Et toujours ces herbiers de posidonies aux nattes épaisses parsemées de belles nacres, véritables poumons de la mer où les juvéniles viennent s’abriter et les poissons adultes se reproduire en de véritables danses. Pour longtemps ?
 
Henri Eskenazi
www.henrieskenazi.com
© Tout droit de reproduction réservé - Texte et photo H. Eskenazi


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