voyage plongée KiritimatiVoyage plongée Kiritimati

Je suis à Kiritimati, le plus grand atoll du monde et peut-être le plus ancien, coincé entre lagon et océan. L’horizon est partout. Cette ancienne île Christmas, appartient à la république des Kiribati (33 îles réparties entre îles Gilbert, îles Phoenix et îles de la Ligne) dont la capitale est Tarawa-Sud dans l’archipel des îles Gilbert, à 3300 km d’ici (4 heures de vol)... Dive now !
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Emotions voyage plongée République Dominicaine : les trésors d’Hispaniola

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A l’approche de l’épave du Hickory, on ressent une certaine émotion à l’idée que ce bateau fut à l’origine de superbes découvertes de trésors : des colliers de perles, des pendentifs et des statuettes en or… On ne peut s’empêcher de penser au marin Guerero qui lutta contre les espagnols. On imagine les guerriers Arawaks venus d’Amérique du Sud pour fusionner avec les pacifiques Amérindiens Tainos et l’on songe à la table d’or de Bodeglia à Christophe Colomb découvrant sans le savoir l’ouest inconnu et à la Tolosa qui sombra au Nord de l’île. Dans le parc national subaquatique de la Caleta entre Saint Domingue et Boca Chica, en République Dominicaine, l’Hickory a été coulé volontairement en 1984 sur un fond sableux de vingt mètres au milieu de récifs coralliens. A la proue, on rencontre déjà de nombreux poissons ainsi que tous les habitants du royaume de Neptune au milieu d’un jardin de gorgones...

voyage plongée république dominicaineDans cette petite épave de quarante mètres de long sur huit de large, point de doublons ou de diamants, mais des poissons soldats par dizaines, des bancs de perches, quelques perroquets et deux murènes nous accueillent. A une vingtaine de mètres sur tribord se trouvent un canon et une ancre du XVIIème siècle posés là pour accroître notre rêve et raviver les histoires de corsaires. Une autre petite épave d’un remorqueur RP 14 de vingt mètres de long, repose non loin de là, à la même profondeur. El Limon avec son mât dressé à seulement huit mètres de profondeur semble fier de son destin offrant une deuxième vie à mère nature ! On peut en faire facilement plusieurs fois le tour, en compagnie de maquereaux et de lutjans, tout en appréciant les concrétions colorées et les éponges tuyau jaunes qui agrémentent le décor. Une magnifique porcelaine sur le sable semble perdue. Sous cette surface marine, il y a tout un monde. Un univers de corail, un relief accidenté mais paisible qui reste à découvrir où mille lieux de vie sont posés, presque invisibles à travers le miroir de la mer. Les faibles courants dévoilent une petite partie du mystère des fonds sous-marins, véritables portes d’entrée vers l’imaginaire. Ici, les poissons trompettes ne font pas de bruit, les poissons ballons restent dégonflés et les soldats inoffensifs. Même en tendant l’oreille, je n’entends pas rugir, les poisons lions. A Barracuda Reef, les barracudas sont absents, tandis qu’à Coral garden ou à Punta magdalena, des poissons nagent à l’envers. Moi-même, sous l’eau, je trouve mon espace à la fois immense et rétréci et le temps, quoique trop court, me semble éternel. Bizarres sont parfois les choses de la vie !

Les vrais trésors sont ils sous l’eau parmi les bleus étincelants zébrés des rayon s du soleil ? Les découvertes les plus folles se font elles au détour d’un récif ou bien entre les polypes d’un corail aux formes étranges ? Les retours d’immersion à travers le lagon ressemblent à un idyllique paysage de carte postale : plages oniriques aux eaux cristallines et turquoises qui tranchent avec le bleu profond de l’océan au large, sable blanc et cocotiers en prime. En effet, Boca Chica, à quatre kilomètres seulement de l’aéroport international, est idéalement située à proximité des très beaux sites de la côte caraibe propices à la plongée, la fête ou le farniente… Alors je me plais à songer à la richesse des beautés terrestres. Le paradis est-il tout simplement là où l’âme se pose ? Entre le bruissement berceur des feuilles ou des palmes diurnes et le sifflement strident des insectes de la nuit. La chaleur humide rendue agréable par les alizés ralentit mes neurones et mon regard devient flou. Un début, une fin ou tout simplement un passage dans la vie ? La pensée reste un trésor inégalé aux possibilités infinies : peindre le ciel, déplacer les montagnes ou encore remplir les océans de poissons rouges. Vérifier le nombre d’or sans écarquiller les yeux. Mille folies hallucinatoires à la fois aussi simples et complexes qu’un œuf, une toile d’araignée ou une pensée. S’allonger sur le dos et décoller.

Mais pour les curieux de la planète, ceux qui, plus simplement, voient dans la nature une source de découvertes, d’inspiration et de bien-être, il reste encore à soulever l’écorce terrestre. La Sirena est une grotte magnifique, en terre, qui s’étend sur près d’un kilomètre et atteint les quarante mètres de profondeur ! En compagnie de Danielle et de Jans nous n’explorons que les cent premiers mètres facilement accessibles avec trois poches d’air respirable. Un fil d’Ariane rassurant y a été installé. Entre les stalagmites, mon objectif photo ne sait plus où se poser tellement la vision est sublime. Un monde à part, étincelant, où le silence renforce la théâtralité du décor. Les gouttes rares venant du plafond rythment de manière immuable, et ce depuis la nuit des temps, un passé insondable. Telle une dentelle finement brodée, les stalactites, par myriades, laissent chacun d’écouler une perle d’eau qui tarde à se détacher. Des millions d’années ont construit ce lieu où la magie s’offre à nos regards indiscrets. Les trésors sont-ils alors souterrains ? Je m’interroge. L’essentiel est il invisible pour les yeux ? Comme l’a écrit Saint-Exupéry.

Dans cette eau douce à 26°C, quelquefois le contact avec l’eau salée voile la limpidité, la température s’abaisse, la flottabilité change et ce laps de temps suspend nos sensations. Sommes nous encore présents ? Les faisceaux de nos lampes balayent les parois de la grotte en nous ramenant au réel où de minuscules poissons nous attendent. La vie à tout prix ! A peine sorti du ventre de la Terre, encore un peu dans le rêve, j’entends les rythmes endiablés de la bachata ou du meringué car la République Dominicaine est aussi le pays de la fête. Entre le rhum, le cigare et le sourire des jolies filles, la République Dominicaine sent bon la vie. Facile et déroutante à la fois. L’accueil particulièrement chaleureux et la nonchalance des dominicains ne font qu’accentuer le plaisir d’être ici. Venir à la République Dominicaine, c’est s’offrir une parenthèse avec toute l’alternance des oppositions : horizons paisibles et fêtes tardives, ballades et plongées ou alcool et tabac, nature ou artifices. La nature, aussi belle soit elle, n’est rien si elle n’est pas admirée, avec respect toutefois. C’est une invitation irrésistible de partager les délires multiples au fil du voyage. Une envie tout simplement.

Hispaniola est la vision d’une grande île posée là, sans concession, pour le plaisir des découvreurs. Une âme sensible au milieu des Caraïbes, par moments indifférente au temps qui passe, à d’autres, bruyante et festive. Quant à l’esprit qui y règne, il est fait de rites originaux, de personnalités mixtes et de mille petits détails qui mettent la République Dominicaine sur la liste des pays à s’offrir. Un séjour de rêve entre terre et mer. Sans modération.
 
Henri Eskenazi
www.henrieskenazi.com
© Tout droit de reproduction réservé - Texte et photo H. Eskenazi


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