voyage plongée KiritimatiVoyage plongée Kiritimati

Je suis à Kiritimati, le plus grand atoll du monde et peut-être le plus ancien, coincé entre lagon et océan. L’horizon est partout. Cette ancienne île Christmas, appartient à la république des Kiribati (33 îles réparties entre îles Gilbert, îles Phoenix et îles de la Ligne) dont la capitale est Tarawa-Sud dans l’archipel des îles Gilbert, à 3300 km d’ici (4 heures de vol)... Dive now !
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Emotions voyage plongée Soudan : Un Baron noir au Soudan

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Anecdote : avant le départ du Caire, le pilote d’avion soudanais entame une prière alors qu’un des stewards s’agenouillaient vers l’Est. Nous pouvons enfin décoller vers le Soudan… À présent, nous y sommes et Frank m’avertit : « s’il y du courant sur Sha’ab Rumi, on n’a plus de chance de rencontrer du marteau. Sinon, il faudra descendre un peu plus. » Ma mise à l’eau du pneumatique, facilitée par l’aide de Gidbu et d’Ashim, les deux marins Beja du Baron noir, confirme immédiatement une visibilité exceptionnelle… Et aucune trace de courant. Aïe !

Jevoyage plongée soudan baron noir descends d’une simple expiration pour stabiliser mon vol vers 40 mètres, suivi de Geneviève, mon binôme vidéaste. Les voilà ; ils sont six, juste devant moi. Pas les plongeurs, les requins marteau halicornes Sphyma lewini. Un assez gros et cinq plus petits, presque stationnaires dans le bleu. Je profite d’être encore seul pour essayer de m’approcher de ces animaux majestueux tiennent à conserver une distance de convenance d’une dizaine de mètres. J’accepte cette règle du jeu sans trop m’éloigner du tombant, pour ne pas les faire fuir définitivement. Je me retourne alors et aperçois, le sourire au masque, Frank, Odile, Geneviève, Danielle et Alexis, caméra au poing… beaucoup plus faciles à côtoyer sont les nombreux requins gris Carcharhinus amblyrynchos, essentiellement des femelles, une trentaine de plus de deux mètres qui patrouillent autour de nous, ignorant la cage abandonnée sur vingt mètres par l’équipe Cousteau il y a quarante ans. Est-ce qu’à cette époque-là, ces pionniers avaient croisé ce banc d’une centaine de perroquets à bosse dans moins de dix mètres d’eau ? Ont-ils assisté à la même danse nuptiale entre deux balistes titans ? Les cinquante cochers étaient-ils déjà là ? Très probablement. Ils ont aussi, très probablement, flirté en apnée avec ce groupe de dauphins Stenella longirostris et levé les yeux sur ce vol immense de grues migratrices. Et cette petite hirondelle épuisée, venue de nulle part se reposer un instant sur ma couche ?

Certains accèdent au bonheur absolu grâce à la méditation. Moi, je me « shoote » aux instants vécus, aussi fugaces soient-ils. Il suffit d’observer, si possible un bel environnement naturel. La mer Rouge en est un. Un pur régal pour l’esprit, le corps et l’âme. Le Soudan possède tout le charme d’un pays à découvrir, et la plongée y est encore très discrète. Ici, point de complexes hôteliers, mais une réelle authenticité. Les boutiques de souvenirs ne font pas florès. Sur la proue du « baron noir », il n’y a aucun bruit. Aucun mouvement, sauf celui des petites vagues qui dessinent l’horizon. Sous l’eau, c’est la loi des contrastes. Le spectacle des requins gris de Sha’ab Rumi alterne avec la tendre copulation de deux minuscules vers plats. Le claque de dents agressif de ce superbe barracuda contraste avec ces milliers de méduses roses qui dansent mollement au gré du courant. Les violentes chasses de ces carangues s’opposent aux déplacements quasi léthargiques de cette tortue. Alternance des instants qui se suivent sans se ressembler.

Bordant cette terre de misère aux histoires magiques, la mer Rouge ne peut se raconter. Elle se vit intensément. Le Souda est déchiré entre le Nord désertique, arabe et musulmans, et le sud verdoyant, noir et animiste. Ici, on entre dans une autre dimension avec la douceur du désert, des fonds sous-marins presque vierges, un isolement inhabituel propice au rêve. Message de l’au-delà ou miroir de notre inconscient, le rêve n’est que cela, la pensée au grand jour, l’évasion de son propre moi, les yeux grands ouverts. Du haut des 50 mètres du phare de Sanganeb, je regarde l’horizon et m’évade. « Je vois, donc je pense » 258 marches à gravir pour se retrouver face à un espace infini dont nous perçons chaque jour un peu plus le mystère. Quelques minutes de silence pour admirer cette eau cristalline et ses reflets turquoise. Je prends conscience de la fragilité des éléments. Une envie de respect et de protection m’enveloppe. Au-delà de la mer apaisée, mon regard scrute l’infini pour buter sur une montagne sans nuage qui vient renforcer ce que j’attends ici : la solitude partagée.

Nos trois ballades sous-marines quotidiennes ont quelque chose de magique. Du «Baron noir » nous plongeons naturellement dans le merveilleux entre requins marteaux et requins gris, entre anthias et poissons clowns. Dans ces lieux, tout ne semble qu’illusion, et personne ne voit la même chose au même endroit. Ici, j’éprouve un bien-être proche de l’au-delà, une sérénité rarement rencontrée et des images uniques. Peut-être, tout simplement, une envie de vie ?

Et, à la question qu’on m’a posée : «pourrais tu exister sans aller sous l’eau ?» je réponds : « Oui, bien sûr ! mais … pourquoi ? »
 
Henri Eskenazi
www.henrieskenazi.com
© Tout droit de reproduction réservé - Texte et photo H. Eskenazi


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