voyage plongée KiritimatiVoyage plongée Kiritimati

Je suis à Kiritimati, le plus grand atoll du monde et peut-être le plus ancien, coincé entre lagon et océan. L’horizon est partout. Cette ancienne île Christmas, appartient à la république des Kiribati (33 îles réparties entre îles Gilbert, îles Phoenix et îles de la Ligne) dont la capitale est Tarawa-Sud dans l’archipel des îles Gilbert, à 3300 km d’ici (4 heures de vol)... Dive now !
Devis voyages plongée

Christophe Migeon Reporter

Christophe Migeon
Reporter
Paradise Plongée: Jusqu’en 1991, j’étais guide-accompagnateur pour un TO qui s’appelait Déserts. Je partais avec des groupes de randonneurs au Sahara ou en Australie. Mes préoccupations étaient donc plutôt éloignées des océans. Et puis la guerre du Golfe, la première, est arrivée, le secteur du « tourisme d’aventure » comme on l’appelait à l’époque a bu la tasse et les accompagnateurs avec. J’ai ressorti mon diplôme de l’Ecole de commerce et je suis rentré dans le rang avec un boulot d’acheteur pour une grande chaîne de distribution de vêtements plutôt bien payé. Juste avant de commencer, je me suis offert une semaine de plongée en Tunisie pour voir à quoi ressemblait l’activité. Le baptême a été laborieux, j’avais mal fait mon Valsalva et les oreilles me faisaient un mal de chien. Mais j’ai rien dit au moniteur, je croyais que c’était normal. Heureusement le gars ne m’a pas emmené très profond…Une fois rentré en France, je me suis inscrit immédiatement au club de Vincennes, où j’ai enchaîné tous les diplômes. Depuis, je fais bien mes valsalva.

Paradise Plongée: La plongée est devenue tout de suite une monomanie. Pendant plus de 12 ans, j’y ai consacré l’essentiel de mon temps libre, vacances, week-ends. C’est assez curieux, mais pour la première fois de ma vie, j’ai eu l’impression que j’allais pouvoir maîtriser parfaitement une discipline, que j’allais pouvoir devenir vraiment bon dans quelque chose. J’ai éprouvé une extraordinaire soif d’apprendre dans ces années là. En technique bien sûr, puisqu’il n’y a pas vraiment moyen d’y échapper, mais surtout dans les deux activités sous-marines primordiales à mes yeux, la photo et ce qu’on appelle pompeusement la biologie, autrement dit l’étude des animaux rencontrés sous l’eau. L’une ne va pas sans l’autre. Comprendre ce que l’on voit et en rapporter des images, voilà pour moi l’objectif d’une plongée. Je suis effaré par l’ignorance crasse et surtout l’absence complète de curiosité d’un grand nombre de plongeurs envers la faune sous-marine. Ces gens là dépensent une fortune pour se former, faire des remontées assistées et des décapelages par 20m de fond, et une fois les brevets en poche font des explorations en aveugle, ne savent pas où chercher les animaux, ne comprennent pas ce qu’ils voient ou ne reconnaissent que quelques espèces de poissons généralement de plus de 50 cm. J’avoue que ça me dépasse ! J’ai donc expédié mes brevets techniques, MF1 en 95, BEES1 en 96, pour qu’on me laisse plonger en paix avec qui je veux et où je veux, mon centre d’intérêt étant bien sûr axé essentiellement sur la bio marine. J’ai eu envie de partager ces connaissances et j’ai donc passé différents niveaux pour enseigner dans le cadre fédéral. Je suis devenu MF2 Bio en 2004.

Paradise Plongée: Dans quels endroits du monde avez-vous plongé ?
Christophe Migeon: Eau chaude, eau froide, avec, le temps passant, une attirance de plus en plus forte pour l’eau froide. Pendant toutes les années où je gagnais correctement ma vie, j’ai fait ce qu’on peut appeler du tourisme sous-marin. J’ai visité le monde sous l’eau : Egypte, Soudan, Djibouti, Oman, Madagascar, Maldives, Birmanie, Indonésie, Papouasie, Tasmanie, Nouvelle-Calédonie, Californie, Bahamas, Cuba, Norvège et puis le formidable Pacifique est (Mer de Cortez, Socorro, Galapagos, Malpelo). Pour mon boulot, je partais souvent en voyage d’affaire en Extrême-Orient, j’emmenais la plupart du temps mon sac de plongée et me débrouillais pour plonger le week-end, j’ai ainsi trempé mes palmes dans des coins qui ne méritent pas forcément le détour comme Hong-Kong ou Singapour. Enfin, c’était toujours mieux que la piscine. Mon coin de prédilection reste quand même la Bretagne et en particulier l’Aber Benoît. Certes, l’eau y est fraîche, mais quelle vie !

Christophe Migeon
 
Paradise Plongée: Comment en êtes vous venu à faire du reportage sous-marin ?
Christophe Migeon: J’allais régulièrement au salon nautique, de temps en temps, j’emportais quelques planches de diapos avec moi pour voir si je pouvais essayer de placer un article dans une revue. A chaque fois, c’était la même réponse : « tes photos sont pas mal Coco, mais tu n’as pas d’histoire ». C’était vrai…J’avais aucun sujet. Et puis en 98, Pierre Camus, le redac chef d’Océans m’a donné ma chance avec un article sur la Tasmanie. La suite s’est bien goupillée. En fait depuis que j’étais ado, j’avais envie de faire du reportage magazine. J’étais abonné très tôt à des revues comme National Geographic ou Terre Sauvage. Et puis après le bac, je n’ai pas osé me lancer dans une aventureuse carrière de reporter. J’ai fait des études bien propres sur elles-mêmes qui permettait d’obtenir un bon poste et un chèque à la fin du mois. Manque de courage et peut-être de maturité. En tout cas, l’idée de devenir ‘reporter’ ne m’avait jamais quitté pendant toutes ces années. J’ai commencé à avoir peur de passer à côté de mon rêve, sans doute de devenir frustré. En 2002, encouragé par mes premiers essais, je me suis senti assez fort (ou assez fou) pour lâcher mon job d’acheteur et me consacrer au reportage à temps plein. Inutile de dire qu’il y a eu des moments difficiles…
 

Paradise Plongée: Vivre professionnellement de la photo et des reportages, c’est possible aujourd’hui ?
Christophe Migeon: Oui et non. Ce n’est pas une question facile à vrai dire. Je ne voudrais pas tuer dans l’œuf une passion qui s’éveille mais en même temps il faut dire aux gens la réalité du terrain. Et après tout, j’y suis bien arrivé. Disons que c’est possible si on ne se cantonne pas au monde sous-marin. Le monde de la plongée en France est ridiculement petit. Nous ne sommes malheureusement pas aux USA. Le nombre de mag plongée en France est très réduit et seuls 2 ou 3 ont les moyens de payer les reportages. Combien ? Pas lourd. Entre 75 et 100 € la page texte et photos. Vous voyez que pour en vivre vous pouvez vous lever de bonne heure ! Je pense qu’il y a moyen de vivre du reportage à deux conditions : d’abord être capable de faire texte ET photos. Il faut être capable de vendre du reportage clé en main, c'est-à-dire de faire de la belle image mais en même temps raconter une histoire. Ce n’est pas toujours facile. Ensuite, il faut s’investir dans une autre discipline. Personnellement, j’ai déboulé dans le monde du trek par hasard, à la suite d’un voyage de presse. C’est grâce au trek et à la randonnée que je peux aujourd’hui m’en sortir financièrement. Mais dans tous les cas, à moins d’être un gros veinard ou d’être très doué, il faut accepter de mener un train de vie modeste. Cet ascétisme n’est heureusement pas pour me déplaire. Pigiste est un boulot où on se sent parfois très seul. Il y a eu parfois des semaines pendant lesquelles le téléphone ne sonnait pas. On peut avoir l’impression d’être oublié du monde. Et puis d’un coup, les affaires reprennent sans crier gare. Généralement tout le monde se réveille en même temps. Aux mornes périodes creuses succèdent d’un coup des épisodes d’euphorie où l’on décroche de beaux reportages. Il faut avoir un moral solide pour ne pas trop s’emballer pendant les jours fastes et ne pas trop déprimer les jours sans. Mais au bout d'un moment, des relations solides se mettent en place avec des rédactions, qui alors vous appellent pour vous proposer des sujets. Quand on n'a plus à jouer les vendeurs, alors le métier de pigiste devient l'un des plus beaux du monde...

Paradise Plongée: Sur quels magazines intervenez vous régulièrement ?
Christophe Migeon: Plongée magazine, anciennement Océans et devenu depuis mensuel, l'Equipe magazine, le Point, Ushuaia pour les pages tourisme et qui me prennent de temps en temps des sujets plongée sous l'angle du voyage (exemple : Bonaire pour le Point, les Maldives, la Basse-Californie pour l'Equipe magazine). Une bonne partie de mon activité tourne autour de la randonnée et du trek. Je fais des sujets en France pour Passion Rando, le magazine de la fédération française de randonnée pédestre (FFRP). Depuis l'an dernier j'ai également commencé à faire des articles dans un tout autre registre pour la revue bimestrielle Les Cahiers de Science & Vie. Ce sont des sujets d'histoire et de civilisation, genre l'urbanisme des cités médiévales ou les maladies à travers la mythologie. Ça change un peu des poissons et des sentiers mais c'est tout aussi passionnant. Mais la grande nouvelle de l'année 2010, c'est qu'on vient de lancer avec Sandrine Mercier de France Inter et Michel Fonovich, un auteur de guide de voyage, un nouveau magazine de voyage qui s'appelle Aller-Retour (A/R) dont le ton se veut décontracté et décalé (www.ar-mag.fr) C'est un bimestriel et le numéro 4 sortira en janvier. Nous n'avons aucun groupe de presse derrière nous, mais on est plutôt fier du résultat. Reste à gagner la bataille dans les kiosques, qui croulent sous les magazines féminin et people...

Paradise Plongée: Matériels photo généralement utilisés ?
Christophe Migeon: Pour le sous-marin, j'ai basculé voici 2 ans vers le numérique. L'argentique revenait beaucoup trop cher sans compter la limite des 36 poses par plongée. J'ai donc revendu mon vieux compagnon, un Nikon RS avec lequel je tournais depuis 15 ans et qui fonctionnait toujours malgré quelques prises d’eau mémorables. J'ai désormais un caisson Sea & Sea avec un Nikon D300 dedans. J'ai conservé le gros flash SB104 qui venait avec le RS et qui a l'une des plus belles lumières qui soit. J'avais la même batterie depuis 1994, je viens seulement de lui changer les accus et c'est reparti pour un tour. En 2 ième flash, j'ai pris un YS 250 de Sea & Sea. Ce n'est pas exactement la même qualité : j'ai déjà du changer la batterie ! Pour les objectifs, je tourne essentiellement au fisheye 10,5 mm et au 105 mm macro.

 

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