voyage plongée KiritimatiVoyage plongée Kiritimati

Je suis à Kiritimati, le plus grand atoll du monde et peut-être le plus ancien, coincé entre lagon et océan. L’horizon est partout. Cette ancienne île Christmas, appartient à la république des Kiribati (33 îles réparties entre îles Gilbert, îles Phoenix et îles de la Ligne) dont la capitale est Tarawa-Sud dans l’archipel des îles Gilbert, à 3300 km d’ici (4 heures de vol)... Dive now !
Devis voyages plongée

Denis Jeant Moniteur Formateur Consultant et Auteur

Denis Jeant
Moniteur, formateur, consultant et auteur

Consultez l'article "Une certaine vision de la plongée française"

Paradise Plongée: A quelle occasion avez-vous débuté la plongée sous-marine ?

Denis Jeant: A 7-8 ans, je pratiquais la randonnée palmée, ou plutôt le “barbotage”, pendant les vacances estivales familiales à Belle-île-en-Mer (56). Mon père a réussi à me transmettre sa passion pour la mer, par “simple immersion” dans le milieu, sans contraintes de sa part. Très tôt, j’ai fait de l’Optimist (1) dans un club et plus tard de la voile à bord du petit canot breton familial. Je vivais les sorties en mer, en famille à Belle-île-en-mer (2) (56) comme de véritables aventures. L’horizon marin m’a toujours attiré....
Je faisais également partie d'un club de natation et c'était la grande époque de l'Odyssée Cousteau à la télévision. L'étrangeté du monde sous-marin fascinait et intriguait à la fois, la jeune tête blonde que j'étais.
J'ai assisté un jour à la mise à l'eau de plongeurs dans la piscine et cela m'a donné envie d’essayer. Il a d'abord fallu que j'arrive à convaincre ma mère, pendant presque un an, de m'inscrire dans un club de plongée. Elle était bien évidemment réticente à l'idée que son fils pratique un sport réputé comme dangereux... J'ai réussi à la faire changer d’avis “à l'usure”. À dix ans, j'ai donc endossé ma première bouteille pour faire un baptême en piscine avec un club associatif: GESMA
(3), à Angoulême, en Charente (16) où j'habitais.

Pour situer l'époque, Jacques Dumas était président de la FFESSM
(4) (1972-1977). La CMAS (5) avait également son siège à Paris. Je suis resté longtemps le plus jeune membre du club. À l’époque point de pédagogie enfants en plongée. À la suite du baptême en plongée, on devait goûter aux longueurs de bassin en nage avec palmes avant de pouvoir toucher une bouteille. Il faut resituer dans le contexte, la plongée était un sport élitiste, à forte pratique masculine…Beaucoup de femmes qui avaient goûté à ce sport arrêtaient pensant qu'elles n'étaient pas faites pour cette pratique trop exigeante…
La nage avec palmes ne m'a pas déçu même si j'étais plus motivé par la plongée bouteille car j'avais fait des longueurs de bassin sans palme en natation et l'activité était plus variée et amusante à mon goût.
À 12-13 ans, j'avais déjà comme objectif de devenir moniteur de plongée…D'ailleurs, je jouais déjà au moniteur avec les copains quand je barbotais, en vacances, en bord de mer.

Paradise Plongée: Votre parcours plongée jusqu’à ce jour ?

Denis Jeant: Au niveau de mon parcours en plongée, j’ai fait la majeure partie de mes formations au GESMA, puis ensuite au centre fédéral de Ciboure (64), déplacé depuis à Hendaye (6) (64): BE (1981), 1er échelon (1984), 2e échelon (1985), initiateur club (1985), MF1 (1986), BEES 1° (1987), MF2 (1988), BEES 2° (1992)…j'arrête la liste qu'il faudrait compléter avec la plongée mélanges et les premiers secours…
Jeune adolescent, j'avais envoyé un courrier à Philippe Rousseau qui était à l'époque représentant des guides de la mer (ANMP
) (7) en Île de France, pour lui demander son avis afin de m'orienter professionnellement vers ma passion: la plongée. Il m'avait conseillé de poursuivre les études le plus loin possible. Par la suite, je n'ai pas suivi ses conseils. Mais, après le bac et le monitorat de plongée en poche, je me suis dirigé vers l'enseignement sportif au Centre National des Sports de Plein Air (CNSPA) de Chalain (39) afin d'avoir “plusieurs cordes à mon arc” en matière d'enseignement sportif.

J'ai ainsi passé mon BEES 1° en voile en 1989 et différents monitorats en sports de plein air, tout en travaillant comme enseignant sportif auprès d'un très large public: étudiants UFR-staps (EPS), IFES, ILEPS, UFOLEP, AGV national, CMEA, sportifs de haut niveau, BEES, spécialité BAFA, monitorats
fédéraux, permis bateau, scolaires, CAPES en EPS option plein air….. J’alternais travail d’enseignant en voile principalement et formations sportives et pédagogiques lors de mon temps libre. C'était l'époque reine des APPN (Activités de Physiques de Pleine Nature). Entre-temps, le CNSPA est devenu CREPS de Franche Comté
(8). Lors de mon travail, j'ai eu la chance de fréquenter des pédagogues hors pairs et de participer à de la recherche pédagogique. Certains ont été à l'origine des standards en planche à voile et dériveur, de la formation de moniteurs en voile pour la FFV (9), d’autres des référentiels de formations en canoë et kayak pour la FFCK (10)… Je me suis beaucoup enrichi en pédagogie à leurs côtés, au quotidien, en alternant pratique, enseignement sur le terrain, discussions informelles et recherche pédagogique. Nous avions tous une passion pour la pédagogie sportive. De cette expérience, j'ai conservé une méthodologie de recherche en pédagogie. Après quelques années, j'étais tombé dans une certaine routine et il devenait un peu plus facile de vivre comme moniteur de plongée. C'est aussi l'époque où j'ai publié la première édition du code Vagnon de la plongée niveau 1 (11). J'ai donc décidé de revenir à ma première passion: la plongée. Je suis donc parti travailler comme moniteur de plongée au CIP Collioure (12) (66).

Les conditions de vie étaient difficiles mais le travail intéressant. On m'a vite confié les formations de 2e échelon (on dirait plongeur Niveau 4 aujourd'hui). J'étais spécialisé dans ce type de formations que j'enchaînais d'avril à octobre, tous les 15 jours…Très prenant (le secourisme était intégré à l'époque), fatiguant (des plongées à 40, voir 49 mètres
(13) tous les matins et 30 mètres l'après-midi), sans parler des cours de théorie qui débordaient souvent après le repas du soir. En pleine saison, j'avais parfois jusqu'à 4 à 5 moniteurs pour me donner un coup de main en pratique.
Mais ce fut une période très riche d'un point de vue expérience et rapports humains tant du point de vue de l’équipe de moniteurs du CIP Collioure que des stagiaires. J'ai toujours en mémoire certains candidats qui pleuraient de bonheur après avoir réussi la théorie du 2e échelon (Niveau 4) malgré leurs faibles bagages scolaires. Il m'arrivait de faire du soutien en dehors des heures de théorie pour combler ce type de retard.
Après avoir enseigné plusieurs saisons, j'ai été confronté à un choix. La rédaction des codes Vagnon de la plongée me prenait un bon temps plein et j'avais une femme dans ma vie que je voyais trop peu en saison. D'autre part, Pierre Girodeau, le responsable du CIP Collioure avait passé la main et l'ambiance de travail avait changé…


Paradise Plongée: Quelles activités exercez-vous actuellement dans le monde de la plongée ? A temps complet ou activité annexe ?

Denis Jeant: Je vais avoir 40 ans en octobre prochain. J'ai un travail très polyvalent car j'ai besoin d'être sur le terrain pour mon équilibre, développer mon expérience et il est très très difficile de ne “vivre que de sa plume”. Certaines de mes activités les plus rentables me permettent d’en financer d’autres plus intéressantes d'un point de vue personnel et créatif. De plus, la variété de mes activités les rend moins routinières. Par contre, je suis curieux et la difficulté à mon niveau est d'éviter de trop me disperser. Je me passionne très facilement…
Je suis auteur à titre principal (livres, scénario de films), mais également journaliste pigiste dans la presse plongée et nautique, photographe, formateur de cadres en plongée (BEES 1° et BEES 2°) et consultant.
J'utilise l'écrit, la photo, le multimédia, l'Internet comme moyens d'expression dans le cadre de mon travail créatif.

Au niveau photo, je fais des reportages en plongée, principalement en mer, pour illustrer mes différents ouvrages ou articles de presse sur la plongée et les premiers secours. Il m’arrive également de vendre des photographies pour des centres de plongée ou fabricants et distributeurs. Je travaille en numérique dans le contexte terrestre, marin et en argentique pour les prises de vues sous-marines. J’envisage prochainement de passer au numérique pour la photo sous-marine.

Paradise Plongée: Quelle est la particularité des Codes Vagnon de la plongée dont vous êtes l’auteur ?

Denis Jeant: Il y a presque une vingtaine d'années, la pédagogie employée en plongée, pour caricaturer était basée principalement sur la démonstration et reproduction de gestuelles. Une approche qui s'intéressait plus aux moyens qu'aux objectifs et où le moniteur avait tous les "pouvoirs pédagogiques".
Quand on reste cantonné dans un domaine, en vase clos, on a tendance à reproduire ce qui s’apprend chez les moniteurs de générations en générations. Si on se remet en question dans sa pratique quotidienne, qu'on est curieux de savoir ce qu’il se fait dans d'autres domaines, on peut enrichir sa pratique pédagogique. La remise en question est selon moi le “moteur principal” de la progression en pédagogie et chaque discipline aborde souvent l’enseignement différemment..
Pour finir, les livres de plongée n'étaient pas ciblés en terme de niveaux. C'était l'époque des ouvrages écrits par la Marine Nationale, Serge Brideron, Jean-Albert Foëx, Marco Israël, Ely Boissin, Guy Poulet, Philippe Molle et Pierre Rey... Seule exception, la “plongée en bande dessinée” de Dominique Sérafini qui était un précurseur à l'époque. Au passage, ce fut l’un de mes premiers livres de plongée. Adolescent, il m'avait passionné. Il a une lourde part de responsabilité dans l’émergence de ma passion en plongée. Sinon, je fus l’un des premiers à écrire un ouvrage ciblé en terme de niveau en plongée. Il me semblait difficile pour le débutant de devoir trier lui même le contenu d’un livre. A l’époque, je suis parti des prérogatives du plongeur pour proposer un contenu adapté.
J'avais écrit un fascicule pour le BE (niveau 1): "notions élémentaires de plongée", pour mon club associatif (GESMA) en 1987 qui était édité gracieusement par un sponsor et vendu pour le compte du club aux débutants. Ce fut en quelque sorte l'embryon du code Vagnon de la plongée Niveau 1 (14).

Paradoxalement, c'est mon expérience d'enseignant dans des activités de pleine nature autres que la plongée, notamment au CNPSA/CREPS de Chalain (15) qui m'a le plus apporté en pédagogie.J'ai beaucoup appris également au contact de mes stagiaires…ou d'autres collègues moniteurs.
En 1989, j'ai commencé le code Vagnon de la plongée niveau 1 sur l'unique Mac Classic (16) de la salle des profs du CNSPA de Chalain. J'avais répondu à l'annonce des éditions du Plaisancier paru dans le magazine Océans qui cherchaient à se diversifier, en plus des codes de formation aux permis bateau. J'avais 23 ans.
L'argumentaire que j'avais mis en avant lors de ma première rencontre avec Henri Vagnon, fondateur des éditions du plaisancier et aujourd'hui décédé a été de lui dire que je n'avais pas la prétention de réinventer la plongée mais que je souhaitais apporter une nouvelle approche pédagogique par rapport à ce qui existait déjà.
 
Je conçois le livre comme une aide, un outil pédagogique. C'est en plongeant que l'on devient plongeur. À mon avis, seule la mise en place de situations pratiques adaptées, variées et dosées peut enrichir le répertoire des réactions d’adaptation du plongeur qui évolue dans un milieu naturel variable. Raison pour laquelle la pratique prend une part importante dans mes ouvrages. Il ne suffit pas de lire une solution toute faite (prémâchée) à une situation donnée pour la maîtriser. Il y a parfois un fossé entre lire, comprendre et adapter son comportement à une situation pratique donnée (par exemple une panne d'air lors d'une remontée). Des modalités d'actions (téléguidages) décrites parfois en quelques lignes par certains livres, me demandent, à mon niveau, plusieurs pages de mises en situation sous forme d'éducatifs… D'autre part, je conçois l'enseignement comme un échange, un partage où le stagiaire a une place centrale. Le moniteur n'est à mon avis qu'un "catalyseur" de sa transformation, de sa progression pratique. S'il est actif dans sa transformation, l’élève a des chances d'être plus motivé et de mieux comprendre la stratégie qu'il la conduit à atteindre un objectif donné. De même, pour des raisons pédagogiques, j'encourage l'auto-évaluation (17) et la coévaluation (18). Pour résumer, l’apprenant retrouve un rôle central dans sa transformation dans ma conception de l’enseignement…

Pour finir, mes ouvrages ont été les premiers à adopter une logique non thématique mais liées à une progression mêlant et liant théorie/pratique pour favoriser les allers/retours théorie/pratique. À l’époque la logique de découpage par thèmes théoriques (physique/matériel/accidents...) était de rigueur sans nécessairement relation avec la pratique. À mon avis, sans rapport avec la pratique, la théorie n'a pas lieu d'être…Elle a un intérêt pour mieux comprendre sa pratique et mieux pratiquer…
Pour terminer, j'ai mis en place, il y a plus de 15 ans déjà, dans le cadre des codes Vagnon (19) de plongée, une approche par objectifs à atteindre dans des conditions de pratique données…Comme pour une expérience de chimie ou physique, les conditions de réalisation jouent beaucoup dans l'obtention de la réaction d’adaptation souhaitée…
À titre d'exemple, un passage sur le détendeur de secours dans une piscine en étant prévenu à des chances d'être vécu différemment que s'il a lieu en mer, lors d'une remontée, sans être prévenu et dans une eau trouble…Un plongeur qui a réussi la mise en situation en piscine pourra ne pas savoir s'adapter dans ce dernier contexte plus complexe…J'ai aussi à l'époque introduit des variantes afin de travailler la capacité d'adaptation des apprenants en complexifiant progressivement la situation de base. Un mode d’emploi complète également les ouvrages. Car quelque soit la qualité d’un outil (ici pédagogique), s’il est mal utilisé, il ne peut conduire qu’à un piètre résultat.


Paradise Plongée: Votre métier de Consultant s'effectue sur quels types de missions ?
 
Denis Jeant: Je suis consultant en plongée, dans le domaine des premiers secours en milieu nautique. J'ai par exemple participé à la conception d’un sac étanche pour contenir du matériel de premiers secours en milieu nautique et périlleux..du cahier des charges jusqu'aux tests du prototype, la validation, l’argumentaire marketing et la définition des cibles en terme de clients…mais aussi des formations pour des commerciaux ou la conception multimédia et conduite de conférences…Je fais également de la veille et du conseil pour des fabricants et certains ministères. J'ai également créé des sites Internet personnalisés (20).
 
Paradise Plongée: Au regard de vos différentes qualifications et activités sous-marines, quelle est celle qui vous passionne le plus ? Celle sur laquelle vous passez le plus de temps ?

Denis Jeant: En dehors de la pédagogie et de la photographie sous-marine, je suis passionné par la plongée en recycleur. Quand on a beaucoup plongé à l'air, on redécouvre une nouvelle forme de pratique. On doit désapprendre certaines habitudes utilisées en plongée en “circuit ouvert” (21) et on redevient débutant…
J'aime aussi faire des baptêmes…c'est toujours sympa de voir quelqu'un sortir la mine réjouie suite à une première immersion…Il y a un côté émerveillement dont les enfants ont le secret et que beaucoup de personnes perdent à l'âge adulte, dans des contextes plus terrestres. Il y a de quoi quand on voit ce que la nature est capable de nous offrir comme spectacle sous-marin !
J'ai par exemple énormément de plaisir à plonger, durant les vacances estivales, à Groix (22), près d'où j'habite, en compagnie d'Anahid, ma plus grande fille de 12 ans. Je redécouvre dans son regard, le même émerveillement que j'avais à son âge devant des choses aussi simples que le jeu de la blennie (23) devant son trou. Ma seconde fille, Alizé, qui a 11 ans, n’est pas encore intéressée.

Le travail d’auteur est un véritable travail de fourmi dont l’ouvrage final ne représente que le “sommet de l’iceberg”. Le manuscrit initial demande de nombreuses retouches pour arriver à maturation. Sans oublier les échanges nombreux avec mes lecteurs ou stagiaires, la veille ou recherche personnelle pour proposer des idées innovantes, des informations à actualiser et tout l’”administratif” en relation avec l’organisation de reportages, les droits à l’image des personnes photographiées...les envois de presse...La “paperasse” est souvent lourde à gérer. J’en suis à la 7e édition pour certains de mes ouvrages (24) et j’envisage chaque nouvelle édition comme un nouvel ouvrage du point de vue du contenu. La “forme pédagogique” quand à elle, reste relativement identique à l’approche que j’ai mise en place dans le début des années 90.

Paradise Plongée: Vous rédigez régulièrement des articles sur la presse spécialisée (Plongée Magazine, Océans, Subaqua, Apnéa, Octopus…): quels sont les thèmes que vous privilégiez ? Est-ce à la demande des magazines ou davantage sur vos propositions ?

Denis Jeant: C'est très rare qu'un magazine me passe une commande. Le plus souvent, c’est moi qui
propose un sujet. Quand j'écris un article, j'essaie toujours de me mettre à la place du lecteur. Raison aussi pour laquelle, je propose les sujets en fonction de la ligne éditoriale des magazines et du nombre de pages que chacun veux bien m'accorder. Je préfère parfois ne pas proposer des sujets car je sais que l'on ne me donnera pas la place nécessaire à un traitement de fond qui le nécessite de mon point de vue. Parfois, des rubriques s’apparente à du “survol”. Ce qui peut se concevoir pour certains sujets mais plus difficilement pour d’autres. Dans un contexte de forte concurrence, la raison qui a conduit quelques uns à adopter cette logique serait que les lecteurs potentiels lisent moins. Également, je suis parfois contraint d'éviter d'empiéter sur la rubrique régulière d'un collègue pigiste.

Très très rares sont les magazines de plongée qui prennent en charge les frais de reportage contrairement aux usages de la profession.
Pour certains reportages lointains, je réalise des photographies que je peux éventuellement utilisées pour mes ouvrages.
Parfois, je monte des reportages avec Denis Lagrange, un ami réalisateur de films sous-marins. On mutualise les frais, le sponsoring et on se sert mutuellement de modèle, à l'occasion.
Cela a été par exemple le cas, lors d'un reportage à bord de Fleur de Lapaul (navire ambassadeur de la FNH (25)), au large de la Méditerranée, entre le Maroc et la France, à la rencontre des cétacés. Avec un recycleur CCR Inspiration (26), nous étions en complète autonomie, avec des bouteilles d’air, une B50 d’oxygène (27) pour l’alimentation en gaz. Les “recycleurs circuit-fermé” permettent une approche plus silencieuse de la faune sous-marine. Mais également dans le sud de la mer Rouge où nous avions employé une organisation similaire: plus de 250 kg de matériel à deux, à l’embarquement à Roissy, pour un reportage de 15 jours. J'ai publié plusieurs articles dans la presse magazine plongée. Lui a produit (Aloha Production) et réalisé un DVD dans la série bleu vidéo: Bleu Mer Rouge (28) à la suite de cette aventure commune. Dans ces deux exemples, je m’étais occupé de l’aspect logistique et sponsoring de l’opération. Un gros travail de préparation.

La presse magazine en plongée rémunère très mal en général. Dans mon cas, les piges sont une activité complémentaire. Il est très difficile de vivre de nos jours comme pigiste ou photographe. Le nombre de magazines plongée est important, les pigistes occasionnels nombreux et le budget publicitaire des annonceurs n'est pas extensible et plutôt en stagnation, voir en baisse.

Pour finir, les invitations de certaines agences de voyages ont parfois des effets pervers sur l'esprit critique de certains journalistes, rendant parfois le traitement de certains de leurs reportages exotiques, “sans saveur” pour le lecteur. Je ne blâme pas mes collègues. Il faut bien financer ses reportages quand ils sont à votre charge. L’auto-censure a souvent plus d’efficacité que la censure elle-même. Difficile de contrarier celui qui finance vos reportages lointains... J’ai écrit dans presque tous les genres, par plaisir, curiosité et pour éviter de me cantonner au rôle de pédagogue qu'on voulait me "coller dans le dos" au début. Brèves, actualité, matériel, dossiers, reportages sur des destinations plus ou moins lointaines, pédagogie, technique, premiers secours, environnement…

Paradise Plongée: Endroits du monde où vous avez trempé vos palmes ? Spots de plongée préférés ?

Denis Jeant: J'ai trempé mes palmes dans pas mal de coins sur la “planète mers et océans” mais j'ai toujours autant de plaisir à plonger en Bretagne sud où j'habite. Mes meilleurs souvenirs sont un reportage où j'ai nagé en compagnie de baleines à bosse et leurs petits, à Rurutu, dans les Australes (Polynésie française (29)), mais aussi à Rangiroa dans les Tuamotu avec les raira (30) et tapete (31)… (Polynésie française), raies Manta de Bora bora (Polynésie), nudibranches de Raiatea (Polynésie). Les requins renards (32), requins à aileron blanc du large (33), requins soyeux (34)… des îles Brothers en Mer Rouge (Egypte). Dans les courreaux de Groix (56), près de chez moi, à nager avec des globicéphales noirs (35). Mais aussi observer un beau nudibranche (36) en Méditerranée, un poisson clown dans l’Océan Indien ou une blennie en Bretagne…

Paradise Plongée: Avez-vous un modèle ou un "référant" dans le monde de la plongée (personnalité, association…) ?

Denis Jeant: Je n'aime pas trop les modèles et suis plutôt à la recherche d'une certaine forme d'authenticité, même si j'apprends beaucoup des autres, notamment de mes stagiaires et autres collègues moniteurs. Je pense que la diversité fait la richesse, même dans le domaine de l'humain !
Plus particulièrement, je suis admiratif des gens humbles et passionnés qui dégagent une énergie positive et se font apprécier pour ce qu'ils apportent aux autres. Quelques unes de mes connaissances se reconnaîtront...

Paradise Plongée: Vous aimez ?

Denis Jeant: J'aime ma famille, mes amis, la mer, la nature, l’aventure, les voyages, apprendre, la diversité, les critiques constructives, le partage et les échanges d'expériences…

Paradise Plongée:
Vous détestez ?

Denis Jeant: Je déteste l'hypocrisie, l’irrespect de la personne humaine sous toutes ses formes, la malhonnêteté plus particulièrement intellectuelle...


Pour en savoir plus :

Vidéo Denis Jeant

Consultez l'article "Une certaine vision de la plongée française"


Denis JEANT


Contact:
http://www.aqua-photo.fr/contact-us/

Sites:
www.aqua-photo.fr
www.denis-jeant.fr



Téléchargez l'Interview
(2Mo)

(1) Petit bateau à voile pour enfant, très utilisé pour s’initier à la voile dans les clubs.
(2) Belle Ile: cliquez ici
(3) Plongée Gesma: cliquez ici
(4) Fédération Française d'Etudes et de Sports Sous-Marins: cliquez ici
(5) Cmas: www.cmas.org
(6) Plongée Hendaye: cliquez ici
(7) Anmp: cliquez ici
(8) Creps Franche Comté: cliquez ici
(9) Fédération Française de Voile: cliquez ici
(10) Fédération Française de Kanoé-Kayak: cliquez ici
(11) Code Vagnon: cliquez ici
(12) Cip Collioure: cliquez ici
(13) À l’époque la définition de la zone des 40 mètres, n'était pas la même. L'interprétation allait jusqu'à 49 mètres.
(14) Code Vagnon: cliquez ici
(15) Creps Franche Comté: cliquez ici
(16) Un des premiers Macintosh® de la marque Apple®: www.apple.fr On était dans les débuts de la micro-informatique personnelle.
(17) Evaluation personnelle du stagiaire par rapport à des critères donnés par son moniteur
(18) Evaluation mutuelle entre stagiaires en formation.
(19) Publications Denis Jeant: cliquez ici
(20) A titre d’exemple, une de mes dernières réalisations dans ce domaine: cliquez ici
(21) Plongée bouteille “classique” où le gaz est perdu suite à son expiration dans le détendeur.
(22) Petite île située dans le Morbihan (56), en Bretagne Sud.
(23) Petit poisson de roche, coloré, aux lèvres épaisses, qui porte un appendice sur la tête: cliquez ici
(24) Publications Denis Jeant: cliquez ici
(25) Fondation Nicolas Hulot: cliquez ici
(26) Recycleur à circuit-fermé (CCR) de marque Ambient Pressure Diving: cliquez ici
(27) B50: bouteille de 50 litres, ici d’oxygène.
(28) Aloha Production: cliquez ici
(29) Diving Tahiti: cliquez ici
(30) Raira: requins gris de récif en tahitien (Carcharhinus amblyrhyncos): cliquez ici
(31) Tapete: requin pointe blanche de récif en tahitien ( Carcharhinus albimarginatus): cliquez ici
(32) Requin renard (Alopias pelagicus): cliquez ici
(33) Requins à aileron blanc du large (Carcharhinus logimanus): cliquez ici
(34) Requins soyeux ( Carcharhinus falciformis): cliquez ici
(35) Globicéphales noirs ( globicephala melas): cliquez ici
(36) Nudibranche: limace de mer
Annuaire plongée
Vacances plongée

Plus de 300 voyages proposés par les voyagistes à découvrir !

Voir les offres...

Croisières et Séjours

matériels de plongée

Les incontournables

VOYAGES
Votre devis vacances plongée en ligne
MATERIELS
Votre devis achats matériels en ligne
ACTUALITÉS
Les dernières actus de la plongée
NEWSLETTER
Recevez par email les news mensuelles
EQUIPEMENTS
Un catalogue des matériels de plongée
DESTINATIONS
Pays et lieux où plonger
MEDIAS
Galeries de milliers de photos
Voyages plongée sous-marine
Croisières et séjours plongée  - Bonaire
  - Egypte
  - Kenya
  - Maldives
  - Maurice
  - Mexique
  - Oman
  - Kenya
  - Seychelles
  - Tanzanie
  - Viêt-Nam...
Matériels de plongée  - Bouteille
  - Caisson
  - Détendeur
  - Gilet
  - Instrument
  - Lampe
  - Masque
  - Ordinateur
  - Palme
  - Tuba
  - Vêtement...