Décès d'un plongeur français en Mer Rouge
Une semaine après la disparition tragique de Patrick Chaulet, la famille cherche toujours des réponses à ses questions.
Parce qu'ils fréquentent la douleur au quotidien, les sapeurs-pompiers d'ici et d'ailleurs connaissent pleinement la définition du mot « solidarité ». Depuis une semaine, les sapeurs-pompiers du Lot-et-Garonne (et bien sûr ceux du Villeneuvois) trouvent dans cette solidarité élémentaire la force de surmonter le drame qu'ils viennent de connaître, eux, et surtout la famille de Patrick Chaulet. Patrick Chaulet, 44 ans, est mort il y a 8 jours après une plongée de 40 minutes dans les eaux de la mer Rouge, « très exactement à Hourghada, un lieu très connu par les plongeurs du monde entier ». Patrick Chaulet, sa compagne et deux autres couples proches des sapeurs-pompiers de Fumel étaient en vacances, « un séjour ordinaire avec des excursions et des options plongées », vient d'expliquer son frère, Thierry, au centre de secours principal de Villeneuve. « Il nous a semblé qu'il était important de transmettre ce que nous savions sur l'accident », expliquèrent tour à tour le commandant Daniel Lasserre, patron du groupement Nord-Est des pompiers, et le capitaine Patrick Aygalenq, commandant du centre de secours de Villeneuve. Pour la famille aussi, il est important, avec dignité, de faire le point sur une enquête, « dont on ne sait même pas si elle a commencé. Aujourd'hui, nous sommes toujours dans le néant ».
On ne sait de ce drame que ce qu'il ressort des témoignages de la compagne de Patrick Chaulet, rapatriée lundi en France, et des propos des sapeurs-pompiers fumélois revenus, eux, mardi. « La plongée était une plongée classique à 12 m de profondeur. Elle se déroulait dans des conditions normales avec juste une houle en surface. Une houle qui demande de la part des plongeurs des efforts supplémentaires ». Mais la première certitude efface les premières déclarations entendues la semaine dernière. Patrick Chaulet était encore vivant à la surface après la plongée. « Il s'est approché d'un banc de corail en attendant que le bateau pneumatique qui avait embarqué sa compagne ne revienne le récupérer. Que s'est-il passé alors ? On ne sait pas. Les autres plongeurs présents sur zone ont-ils tenté ou vu quelque chose ? Toujours est-il que Patrick Chaulet était inanimé sur le bateau d'assistance. « Plusieurs personnes ont tenté de ranimer Patrick Chaulet, en vain ». Et la détresse est évidente chez les proches de Patrick Chaulet : « On ne sait rien sur la mort de Patrick. On ne sait pas si une autopsie a été pratiquée ni par qui. On est tenu à l'écart et personne au ministère des Affaires étrangères qui suivent l'affaire en direct avec le consulat de France en Égypte ne nous a contactés. On ne sait même pas quand le corps sera rapatrié en France. On sait seulement que le corps, aujourd'hui, est déposé au Caire ». Logiquement, la famille, le père, le frère, le fils et la première épouse de Patrick Chaulet viennent de désigner un avocat pour tenter d'expliquer ce qui s'est passé ce jour-là à Hourghada.
Pompier, plongeur, maître-chien
« Il a toujours voulu être pompier », explique le père de Patrick Chaulet. Patrick Chaulet est né à Bordeaux-Cauderan en 1964. Il est entré dans la carrière de pompiers à Villeneuve-sur-Lot au début des années « 80 » par un stage de « jeune volontaire ». En 1985, il devient pompier professionnel à Conflans-Sainte-Honorine. Il y restera jusqu'en janvier 1991, date à laquelle il est muté à La Roche-sur-Yon. En décembre 1991, il rejoint le CSP de Villeneuve. Plongeur, maître-chien (il a participé à des opérations de sauvetage en Turquie après le tremblement de terre de 1999), Patrick Chaulet était également formateur. « C'est un sous-officier particulièrement investi dans son métier », note le commandant Daniel Lasserre qui parle encore de « confiance » au sujet d'un sapeur-pompier qui avait aussi la confiance des citoyens au service desquels il s'était engagé.
Source: www.ladepeche.fr
Parce qu'ils fréquentent la douleur au quotidien, les sapeurs-pompiers d'ici et d'ailleurs connaissent pleinement la définition du mot « solidarité ». Depuis une semaine, les sapeurs-pompiers du Lot-et-Garonne (et bien sûr ceux du Villeneuvois) trouvent dans cette solidarité élémentaire la force de surmonter le drame qu'ils viennent de connaître, eux, et surtout la famille de Patrick Chaulet. Patrick Chaulet, 44 ans, est mort il y a 8 jours après une plongée de 40 minutes dans les eaux de la mer Rouge, « très exactement à Hourghada, un lieu très connu par les plongeurs du monde entier ». Patrick Chaulet, sa compagne et deux autres couples proches des sapeurs-pompiers de Fumel étaient en vacances, « un séjour ordinaire avec des excursions et des options plongées », vient d'expliquer son frère, Thierry, au centre de secours principal de Villeneuve. « Il nous a semblé qu'il était important de transmettre ce que nous savions sur l'accident », expliquèrent tour à tour le commandant Daniel Lasserre, patron du groupement Nord-Est des pompiers, et le capitaine Patrick Aygalenq, commandant du centre de secours de Villeneuve. Pour la famille aussi, il est important, avec dignité, de faire le point sur une enquête, « dont on ne sait même pas si elle a commencé. Aujourd'hui, nous sommes toujours dans le néant ».
On ne sait de ce drame que ce qu'il ressort des témoignages de la compagne de Patrick Chaulet, rapatriée lundi en France, et des propos des sapeurs-pompiers fumélois revenus, eux, mardi. « La plongée était une plongée classique à 12 m de profondeur. Elle se déroulait dans des conditions normales avec juste une houle en surface. Une houle qui demande de la part des plongeurs des efforts supplémentaires ». Mais la première certitude efface les premières déclarations entendues la semaine dernière. Patrick Chaulet était encore vivant à la surface après la plongée. « Il s'est approché d'un banc de corail en attendant que le bateau pneumatique qui avait embarqué sa compagne ne revienne le récupérer. Que s'est-il passé alors ? On ne sait pas. Les autres plongeurs présents sur zone ont-ils tenté ou vu quelque chose ? Toujours est-il que Patrick Chaulet était inanimé sur le bateau d'assistance. « Plusieurs personnes ont tenté de ranimer Patrick Chaulet, en vain ». Et la détresse est évidente chez les proches de Patrick Chaulet : « On ne sait rien sur la mort de Patrick. On ne sait pas si une autopsie a été pratiquée ni par qui. On est tenu à l'écart et personne au ministère des Affaires étrangères qui suivent l'affaire en direct avec le consulat de France en Égypte ne nous a contactés. On ne sait même pas quand le corps sera rapatrié en France. On sait seulement que le corps, aujourd'hui, est déposé au Caire ». Logiquement, la famille, le père, le frère, le fils et la première épouse de Patrick Chaulet viennent de désigner un avocat pour tenter d'expliquer ce qui s'est passé ce jour-là à Hourghada.
Pompier, plongeur, maître-chien
« Il a toujours voulu être pompier », explique le père de Patrick Chaulet. Patrick Chaulet est né à Bordeaux-Cauderan en 1964. Il est entré dans la carrière de pompiers à Villeneuve-sur-Lot au début des années « 80 » par un stage de « jeune volontaire ». En 1985, il devient pompier professionnel à Conflans-Sainte-Honorine. Il y restera jusqu'en janvier 1991, date à laquelle il est muté à La Roche-sur-Yon. En décembre 1991, il rejoint le CSP de Villeneuve. Plongeur, maître-chien (il a participé à des opérations de sauvetage en Turquie après le tremblement de terre de 1999), Patrick Chaulet était également formateur. « C'est un sous-officier particulièrement investi dans son métier », note le commandant Daniel Lasserre qui parle encore de « confiance » au sujet d'un sapeur-pompier qui avait aussi la confiance des citoyens au service desquels il s'était engagé.
Source: www.ladepeche.fr
