Reportages voyages
Week-end plongée à Toulon

Inutile de partir à l’autre bout du monde pour faire des rencontres sous-marines sympas. Nous avons la chance d’habiter un pays bordé par plusieurs mers et océan, les beaux jours sont là, alors plus d’excuse pour ne pas en profiter ! Allez hop, on saute dans le train (ou dans sa voiture, c’est selon), et c’est parti pour un week-end plongée à Toulon. Très facile d’accès depuis la région parisienne (en IDTGV on trouve des billets pour des TGV directs aux environ de 40 €), la ville est moins fréquentée par les touristes que Le Lavandou, Bormes, Bandol ou Sanary, et elle offre donc un choix de locations pour le week-end ou pour la semaine, bien moins onéreux que dans ces petites stations. Il y a peu encore, il n’y avait pas de club à Toulon même, ce qui obligeait le plongeur y résidant à prendre sa voiture pour pratiquer son activité préférée. L’ouverture récente de Toulon plongée, le nouveau centre de l’école de plongée Poissonvole va désormais nous permettre d’aller tremper nos palmes en petit comité, loin des foules, pour des plongées à la carte qui vous feront redécouvrir la Méditerranée...
Le club est situé directement sur le port de plaisance, sur le quai des sous-mariniers (nom prédestiné…). Le local est convivial et le bateau, un semi-rigide de 6 mètres, amarré juste en face. Le matériel de location est en parfait état et d’une gamme rarement vue en location (stabs zuma, détendeurs Titan, etc…). Et, sans doute le plus important, l’ambiance y est incomparable, petits poissons qui pendouillent du plafond, mini cabine de plage, vestiaires avec des animaux marins aimantés dessus, tout est coloré et joyeux. Les plaquettes d’identification de la faune et flore, ainsi que les plaquettes Longitude 181 Nature, disponibles au comptoir, vous aideront à remplir vos carnets de retour de la plongée.
Le club est situé directement sur le port de plaisance, sur le quai des sous-mariniers (nom prédestiné…). Le local est convivial et le bateau, un semi-rigide de 6 mètres, amarré juste en face. Le matériel de location est en parfait état et d’une gamme rarement vue en location (stabs zuma, détendeurs Titan, etc…). Et, sans doute le plus important, l’ambiance y est incomparable, petits poissons qui pendouillent du plafond, mini cabine de plage, vestiaires avec des animaux marins aimantés dessus, tout est coloré et joyeux. Les plaquettes d’identification de la faune et flore, ainsi que les plaquettes Longitude 181 Nature, disponibles au comptoir, vous aideront à remplir vos carnets de retour de la plongée.
Mais pour le moment, en route pour une plongée de réadaptation à la Grotte Marguerite. Ce site, avec une profondeur max. de 17 mètres est accessible à tous les Niveaux. Comme la plupart des sites des environs, une bouée de mouillage permet de ne pas ancrer et ainsi préserver les fonds. Constitué d’une avancée rocheuse, l’orientation y est on ne peut plus simple. Soit vous commencez par la zone d’éboulis à main gauche, vous contournez le cap et vous finissez par la Grotte Marguerite ; soit vous faites l’inverse, vous commencez par la Grotte, vous contournez le cap à main droite et vous finissez par les éboulis. Rien de plus simple ! Mais quel bonheur que cette Grotte, c’est en fait une très grande ouverture dans la roche, où la diversité de la faune fixée et des couleurs est telle que plusieurs concours photos y ont été organisés. Pour peu que vous vous intéressiez un peu à la bio, où que vous soyez fan de couleurs, vous pouvez y rester facilement tout une plongée sans vous ennuyer. Située à très faible profondeur, entre 7 et 3 mètres, on a l’impression que la nature s’est essayée à la peinture en juxtaposant le plus de couleurs possibles. Anémones encroûtantes jaunes, éponges cavernicoles jaunes, éponges rognon, axinelles, vérongia, acanthelles, antho variables, bref elles sont toutes là… Et cerise sur le gâteau, elles ne bougent pas (elles auraient du mal), alors sortez les flashs ! D’autant que si elles sont là, ceux qui les mangent aussi, donc vous aurez comme compagnons de plongée, des dizaines de doris dalmatiens, le plongeur attentif pourra même dénicher leurs pontes sur la paroi. Mais attention, ces rubans d’œufs blancs sont fragiles alors pas touche. N’hésitez pas à bien chercher sous les surplombs, vous surprendrez peut-être un doris entrain de déposer son ruban. Inutile de se précipiter, toute la palanquée pourra en profiter, le Doris étant particulièrement lent vous aurez fini votre bouteille avant qu’il ait fini son ruban ! Les Doris tricolores, ou célestes, sont là eux-aussi, vous les surprendrez comme d’habitude en posture compromettante, tête bêche et à plusieurs.
Après la Grotte, nous voilà sur une épave. Dans le coin, il y a l’embarras du choix : Le Dornier 24, Le Mustang P51, Le Glenn Martin, Le Tromblon, etc… Avions ou bateaux il y en a partout. Pour cette fois-ci, en route pour l’Arroyo. Situé au pied des 2 frères, cette épave est réservée aux Niveaux 2 minimum. Si la structure du navire n’est pas très bien conservée, l’extérieur de sa coque est complètement recouvert de gorgones rouges dont certaines sont énormes. A la poupe, à 38 mètres près du sable, l’éventail formé par l’une d’elle fait plus d’1,50 mètre de diamètre. Au pied du navire, vous trouverez des dizaines de doris tricolores et cantabriques. En remontant le long de la coque, vous atteindrez une formation rocheuse perpendiculaire à l’épave, où vous pourrez admirer des murènes, souvent accompagnée de leurs crevettes nettoyeuses. Nous croiserons également un gros chapon au pied d’une gorgone Enfin, entre 32 et 28 m. de nombreux planaires roses se baladent sur le haut de l’épave. Un groupe de 5 ou 6 mérous, dont un noir de taille vraiment impressionnante vous attend sur le haut de l’épave. Attention quand même de ne pas y rester trop longtemps, les paliers s’accumulent vite. Quand aux ilots des Deux Frères eux-mêmes, ils offrent des plongées accessibles tout niveaux. En ce début de saison, c’est le paradis des poulpes, vous en verrez dans chaque trous ou presque. Et ils ne sont pas timides ! A condition de leur offrir humblement un ou deux cailloux, ils sortiront même de leur trou.
De l’autre côté de Toulon, à l’est cette fois, vers la presqu’île de Giens, d’autres ilots vous attendent, Les Fourmigues. C’est un site multi-niveaux qui offre plusieurs plongées différentes. La diversité de faune et de paysages y est incroyable. Un tombant vertical qui descend à 40 mètres attend les plus expérimentés. Il est recouvert de gorgones rouges et jaunes. Vous y trouverez de nombreux nudibranches, du commun mais toujours rigolo doris dalmatien à l’énorme lièvre de mer (nous en croiserons un de 25 cm environ !), en passant par les doris célestes, cantabriques, etc… Congres et murènes se cachent dans nombre de failles et l’une d’elle nous fera même l’honneur de partir en chasse juste devant nous, en pleine journée. Notre cœur penche pour le poulpe, mais il faut bien que la murène mange…Un jet d’encre de poulpe terrifié plus tard, impossible de dire qui a gagné, tout est allé trop vite. Le poulpe a disparu, où est très bien caché juste sous nos yeux, la murène est retournée dans son trou, seules les trainées d’encre noire flottent entre deux eaux comme derniers reliefs de la bataille.
La fin des week-ends est toujours bien vite arrivée et après un dernier apéro autour du remplissage des carnets de plongée, il est temps de remonter sur Paris. Dommage on serait bien restés encore un peu, le Super mystère, le Panama, le Mona ou le Sec de l’Armoire devront nous attendre quelques temps encore. Ce n’est que partie remise, les plongées en petit comité (généralement pas plus de 8 sur le bateau, qui peut pourtant accueillir 14 plongeurs) nous manquent déjà. Une chose est sûre, nous serons vite de retour chez Sandrine et Jérôme, à Toulon Plongée !