Le trésor du Cygne noir
Les autorités espagnoles soupçonnent une société américaine d’avoir volontairement menti sur l'emplacement d’une épave dans laquelle elle a déniché un gigantesque butin.Mais où est le "Cygne noir", cette épave qui abritait le plus grand trésor sous-marin jamais retrouvé ?
A en croire Odyssey, la société américaine qui l’a découvert, elle gît au fond de l’Atlantique. Faux, affirme le parquet espagnol, dont l’enquête tend à prouver que l’emplacement du bateau se trouve dans les eaux espagnoles, et que le trésor leur reviendrait donc...
Le 18 mai dernier, Odyssey avait annoncé avoir découvert "dans les eaux internationales de l'Atlantique" plus de 500.000 pièces d'argent et des centaines de pièces d'or contenues dans une épave. Un trésor estimé à 500 millions de dollars (371 millions d'euros). Or l’Espagne affirme que l'épave gisait dans la mer d'Alboran, en Méditerranée, à l'est du détroit de Gibraltar. L'enquête du parquet montre qu'Odyssey "n'a jamais quitté les eaux méditerranéennes espagnoles, au large d'Estepona et Gibraltar, où la société a travaillé ces 5 dernières années".
Le magot rapatrié fissa en Floride
Odyssey a rapidement et très discrètement rapatrié son butin à partir de Gibraltar vers son siège américain de Tampa, en Floride, et garde depuis le secret sur l'emplacement exact de l'épave qu'elle a temporairement baptisée "Cygne noir".
Madrid, pour qui il s'agit "d'un délit présumé de spoliation", a saisi un tribunal civil pour demander la restitution du trésor, si celui-ci s’avère être espagnol. « Si le navire est espagnol ou s'il a été découvert à l'intérieur des eaux territoriales espagnoles, alors tout trésor doit nous revenir », a plaidé James Goold, l'avocat représentant l'Espagne. Un juge de Cadiz a également ordonné l'interception de deux navires de la société américaine, qui mouillent actuellement dans l'enclave britannique de Gibraltar, pour pratiquer des perquisitions.
Ce qu’Odyssey a accepté bien volontiers, assurant qu'elle n'avait "rien à cacher".
Selon le quotidien El Mundo, la justice espagnole s'intéresse aux activités d'Odyssey depuis 2006 et soupçonne de "connivence" les autorités britanniques dans le processus de rapatriation des pièces depuis Gibraltar. Une Convention de l'UNESCO (Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture) sur la protection du patrimoine culturel subaquatique a été adoptée en 2001, afin de fixer des règles permettant d'éviter les pillages de trésors sous-marins. Elle a été ratifiée par l'Espagne, mais pas par les Etats-Unis ou la Grande-Bretagne.
Source: Figaro.fr
Le magot rapatrié fissa en Floride
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| Des membres d'Odyssey examinent des pièces retrouvées à bord du "Cygne noir". AP/Odyssey Marine Exploration |
Madrid, pour qui il s'agit "d'un délit présumé de spoliation", a saisi un tribunal civil pour demander la restitution du trésor, si celui-ci s’avère être espagnol. « Si le navire est espagnol ou s'il a été découvert à l'intérieur des eaux territoriales espagnoles, alors tout trésor doit nous revenir », a plaidé James Goold, l'avocat représentant l'Espagne. Un juge de Cadiz a également ordonné l'interception de deux navires de la société américaine, qui mouillent actuellement dans l'enclave britannique de Gibraltar, pour pratiquer des perquisitions.
Ce qu’Odyssey a accepté bien volontiers, assurant qu'elle n'avait "rien à cacher".
Selon le quotidien El Mundo, la justice espagnole s'intéresse aux activités d'Odyssey depuis 2006 et soupçonne de "connivence" les autorités britanniques dans le processus de rapatriation des pièces depuis Gibraltar. Une Convention de l'UNESCO (Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture) sur la protection du patrimoine culturel subaquatique a été adoptée en 2001, afin de fixer des règles permettant d'éviter les pillages de trésors sous-marins. Elle a été ratifiée par l'Espagne, mais pas par les Etats-Unis ou la Grande-Bretagne.
Source: Figaro.fr
