Sang de requins
Les requins ont la capacité de moduler le volume et la composition de leur sang en fonction de la salinité de l’eau dans laquelle ils évoluent. La fonte des calottes glaciaires, en injectant de grande quantité d’eau douce dans l’océan pourrait affecter durablement leur métabolisme.
Le requin est l’une des créatures les mieux adaptées à son milieu la preuve en est son étonnante stabilité morphologique, inchangée depuis 100 millions d’années. Son organisme est une interface complexe entre le milieu intérieur et son environnement. Une de ses particularités est sa capacité à moduler le volume de ses fluides en fonction de la teneur en sel de l’eau dans laquelle il se trouve.
Dans une eau faiblement salée , le requin augmente le volume de son sang (composé de plasma, de protéines, de cellules et d’eau) en accroissant la partie aqueuse de celui-ci. Cette régulation est vitale pour assurer le bon fonctionnement d’organes tels que les reins ou le système cardio-vasculaire. Pour ce faire, ces prédateurs disposent de différentes méthodes leur permettant de faire varier cet équilibre intérieur.
Lorsqu’il a besoin de liquide le requin peut absorber de l’eau par l’intermédiaire des ses ouïes perméables. Parfois cet apport est insuffisant et il doit alors compenser de la manière la plus classique qu’il soit : en buvant. Ainsi quand on passe un requin d’une eau moyennement salée à une eau très salée celui-ci se met à boire comme un assoiffé. Au niveau de l’élimination, il possède une maîtrise complète de son système urinaire qui lui permet de faire varier la quantité d’urine excrétée en fonction de sa tension artérielle, qui reflète le volume de sang circulant. Enfin pour réguler la composition ionique de son milieu intérieur, le requin doit compter sur ses cellules intestinales qui rejettent le sel et retiennent l’eau et sur une petit glande mystérieuse située dans le rectum et composée de tissus sécréteurs de sodium. Les scientifiques ne connaissent pas encore son rôle exact.
Tous ces processus ont permis aux requins de s’adapter aux changement environnementaux au cours des millénaires. Mais certains scientifiques pensent que le réchauffement climatique pourrait compromettre cet équilibre. En effet, la fonte des glaciers et des banquises risque d’engendrer un apport massif d’eau douce, particulièrement dans l’Atlantique Nord, modifiant profondément la salinité de l’océan, au-delà des capacités adaptatives des requins.
Source: Joël IGNASSE / Sciences et Avenir.com
Le requin est l’une des créatures les mieux adaptées à son milieu la preuve en est son étonnante stabilité morphologique, inchangée depuis 100 millions d’années. Son organisme est une interface complexe entre le milieu intérieur et son environnement. Une de ses particularités est sa capacité à moduler le volume de ses fluides en fonction de la teneur en sel de l’eau dans laquelle il se trouve.
Dans une eau faiblement salée , le requin augmente le volume de son sang (composé de plasma, de protéines, de cellules et d’eau) en accroissant la partie aqueuse de celui-ci. Cette régulation est vitale pour assurer le bon fonctionnement d’organes tels que les reins ou le système cardio-vasculaire. Pour ce faire, ces prédateurs disposent de différentes méthodes leur permettant de faire varier cet équilibre intérieur.
Lorsqu’il a besoin de liquide le requin peut absorber de l’eau par l’intermédiaire des ses ouïes perméables. Parfois cet apport est insuffisant et il doit alors compenser de la manière la plus classique qu’il soit : en buvant. Ainsi quand on passe un requin d’une eau moyennement salée à une eau très salée celui-ci se met à boire comme un assoiffé. Au niveau de l’élimination, il possède une maîtrise complète de son système urinaire qui lui permet de faire varier la quantité d’urine excrétée en fonction de sa tension artérielle, qui reflète le volume de sang circulant. Enfin pour réguler la composition ionique de son milieu intérieur, le requin doit compter sur ses cellules intestinales qui rejettent le sel et retiennent l’eau et sur une petit glande mystérieuse située dans le rectum et composée de tissus sécréteurs de sodium. Les scientifiques ne connaissent pas encore son rôle exact.
Tous ces processus ont permis aux requins de s’adapter aux changement environnementaux au cours des millénaires. Mais certains scientifiques pensent que le réchauffement climatique pourrait compromettre cet équilibre. En effet, la fonte des glaciers et des banquises risque d’engendrer un apport massif d’eau douce, particulièrement dans l’Atlantique Nord, modifiant profondément la salinité de l’océan, au-delà des capacités adaptatives des requins.
Source: Joël IGNASSE / Sciences et Avenir.com