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Plongée épave B17 à Calvi en Corse
Les derniers instants du B17... Parmi les mers qui bordent notre pays, il y a une épave à explorer qui mérite un brin de curiosité. Pour des plongeurs de niveau II, le B 17 de Calvi est facile à explorer en plongée sous-marine. Avant de rejoindre le cercle des chercheurs en herbe, je me suis intéressé à son histoire. Mes recherches sur les différents médias sont unanimes...... elles me rapportent que la dernière mission de la forteresse volante n° 4231044 avait décollé de "Armendola" en Italie avec pour objectif final le bombardement de la ligne ferroviaire à Veronne. L'équipage était commandé par le lieutenant F. CHARPLIK.
Après avoir quitté le sol de la planète, avec le souci de réaliser au mieux la mission qui était confié à ce groupe de combat, l'avion était positionné à 21000 pieds sur le côté gauche de son leader, dont la formation était également positionnée sur le côté gauche du dispositif de combat qui se dirigeait ainsi en direction de la ligne de chemin de fer.
A l'approche de l'objectif de la zone de bombardement, l'ensemble des formations devaient modifier la trajectoire de 20 degrés. Les avions positionnés à l'extérieur des formations devaient augmenter leur vitesse en vu de rester groupés dans le dispositif. De fait, le B17 se trouvait malheureusement à la traîne. Comme un animal blessé, il fût immédiatement pris pour cible par des avions ennemis. Les M.E. 109 arrivaient de l'arrière, à courte distance, les armes de bord crachant leurs projectiles de mort. Les compresseurs des moteurs 2 et 3 étaient mis hors d'état de fonctionnement, le moteur n°1 étant également atteint, l'arrivée d'oxygène du pilote et du navigateur cessa. Un mitrailleur fut mortellement blessé et le radio grièvement blessé. Quant à la tourelle supérieure, elle ne résista pas à cette attaque, elle fut littéralement arrachée de la carlingue. Le mitrailleur positionné à l'arrière du B 17 rendait compte des autres attaques qui provenaient de l'arrière de la formation. Comme son avion, il était aussi atteint par les balles ennemies, alors que ses armes ne fonctionnaient plus. Le mitrailleur ventral blessé par les premières salves continuait son action de défense. La situation dramatique imposait au bombardier de larguer ses bombes. Peu de temps après, la soute à munition étant atteinte, mais totalement vide, l'avion n'explosa pas..
Grâce à l'initiative du mitrailleur supérieur, un M.E.109 tombait en flamme devant le nez de l'appareil. Des P 47 éloignaient les chasseurs ennemis et assuraient l'escorte de la forteresse blessée. Le lieutenant CHAPLIK demandait à son navigateur où se trouvait la base la plus proche avec l'idée de s'y poser. Sur la base de CALVI se trouvait une unité amie, seulement la piste était encaissée dans un talweg. Avec la motorisation qui lui permettait encore de voler, l'équipage tentait de rejoindre cet aéroport. Malheureusement l'alignement avec la piste ne pouvait pas se faire correctement, il fallait prendre la décision de se poser sur l'eau. En touchant la Méditerranée, la carlingue se disloqua. La bataille avait engendré des dégâts irréparables, 6 membres de l'équipage profitèrent que l'épave restait à la surface pour s'extraire de leur machine. L'Air-Sea Rescue Britannique avait suivit la fin de vie du B17, il se chargeait de la récupération des survivants qui tentaient de rejoindre la citadelle à la nage. Malheureusement pour les autres membres de cette équipe, la mort les avait rattrapée. Deux minutes après avoir touché l'eau, l'épave coulait dans la baie de Calvi. Depuis, le temps a fait son histoire, la forteresse volante à subit de graves dégradations. L'homme est le principal acteur de cette destruction.
Profitant d'un déplacement professionnel sur "l'île de beauté", je rejoins mon ami Gérard PERQUY (responsable du centre de plongée "Le Club Castille"). Le long des restaurants qui bordent la rue Auguste Landry, je monte à bord du superbe bateau blanc le "Venus des îles". Gérard avec son esprit méridional m'accueille comme il se doit. Son épouse organise les palanquées du matin. Le matériel est chargé à bord d'un grand semi rigide qui mettra peu de temps pour rejoindre le site de plongée. Comme les cartes postales de la région, je profite d'un superbe jeu de lumières pour immortaliser l'ambiance du port et de la citadelle de Calvi. Comme pour m'accueillir dans de merveilleuses conditions, la méditerranée me présente le profil d'une belle plongée qui se déroulera dans une mer calme.
Fred et patrice sont mes compagnons de palanquée. Au pied de la citadelle, nous immergeons sur un fond de petite profondeur, lentement nous commençons notre descente vers le large. La pente douce nous guide vers la profondeur des vingt-cinq mètres. Je décide de rester au dessus de mes compagnons d'exploration, à la recherche d'une vue aérienne, la turbidité me permet aisément d'observer ce qui défile sous mes palmes. A deux cents mètres de la citadelle, au pied d'un tombant à vingt-mètres de profondeur, après un éboulis de grosses pierres, je commence à distinguer la silhouette de la forteresse volante. Ce qu'il reste de l'avant de l'appareil pointe vers la citadelle. Par vingt-huit mètres de profondeur, je suis maintenant à proximité de la carlingue, force est de constater le travail néfaste de l'être humain, une bonne partie de la pointe de l'appareil n'existe plus, la partie supérieure du poste de pilotage a également disparue. Les sièges du commandant de bord et de son pilote sont encore là. Les instruments de vol on certainement été empruntés définitivement par quelques plongeurs ou pilleurs d'épaves peu scrupuleux. A l'origine, cette machine disposait de 31,62m d'envergure, ses ailes sont pratiquement intactes. A l'inverse, les moteurs ont été les victimes des pilleurs d'épaves, certaines hélices de propulsion ont été tout simplement sciées.
Je me pose la question de savoir quel peut être le plaisir de saccager, certainement pour le plaisir de dire « voyez j'ai récupéré un souvenir de mon exploration ou tout simplement je viens de me faire un peu d'argent ». Pas de scrupule pour le receleur de la pièce volée à l'histoire. Bref, je préfère abandonner ma réflexion du moment afin de vivre l'instant présent. Fred et Patrice se sont positionnés devant l'un des moteurs qui est maintenant affaissé, il ne lui reste plus qu'une seule palle,. L'un de mes deux compagnons d'exploration préfère jouer furtivement le rôle de commandant de bord, sans aucune prétention, le temps d'immortaliser la visite: il prend la place du lieutenant CHARPLIK. Je réalise cette prise de vue à l'avant de l'appareil, le nez vitré n'est plus présent. A proximité du B17, un morceau d'un train d'atterrissage est encore visible. Pour ma part, je m'éloigne de la machine et quelques coups de palmes plus loin, dans les posidonies, j'ai la chance de trouver une munition de calibre 12,7 mm. Les concrétions incrustées sur la douille et sur l'ogive me rappellent que la nature a pris possession de cet objet destiné pour l'attaque ou la défense.
Par 28 mètres de profondeurs, cette exploration ne présente pas de difficulté particulière, l'essentiel de la plongée consiste à ne pas se laisser prendre par le temps et ainsi manquer d'air. Comme le B17 est positionné à proximité du port de Calvi, il est prudent de ne pas remonter verticalement et de se retrouver sur le chemin des bateaux qui se dirigent vers le port. Pour bien faire, il faut rejoindre les petites profondeurs au pied de la citadelle. La "forteresse" n'est pas le seul intérêt de la plongée: en étant attentif, il n'est pas rare d'admirer quelques Nudibranches de Méditerrané. Pour observer le corail rouge et les belles gorgones rouges, il faudra plonger sur d'autres sites ou découvrir les p"longées secrètes" de Calvi.
Après avoir immortaliser l'essentiel de cette plongée, nous entamons le chemin du retour. Sur le trajet qui nous mène à notre bateau, Céline se dirige à son tour avec une autre palanquée à la rencontre de l'histoire.
Jean Cassou
www.jeancassou.com
Informations:
Office de Tourisme:
Port de plaisance de Calvi
Tél: 04.95.65.16.67.
Centre de plongée:
LE CLUB CASTILLE
Port de plaisance de Calvi
20260 CALVI
TEL: 04.95.65.14.05.
TEL: 06.07.89.77.63.
JMB DIVING CLUB. Dirigé par Céline ABADIE
Lotissement Les Collines 20260 CALVI
Tel : 04 95 65 12 07
Après avoir quitté le sol de la planète, avec le souci de réaliser au mieux la mission qui était confié à ce groupe de combat, l'avion était positionné à 21000 pieds sur le côté gauche de son leader, dont la formation était également positionnée sur le côté gauche du dispositif de combat qui se dirigeait ainsi en direction de la ligne de chemin de fer.
A l'approche de l'objectif de la zone de bombardement, l'ensemble des formations devaient modifier la trajectoire de 20 degrés. Les avions positionnés à l'extérieur des formations devaient augmenter leur vitesse en vu de rester groupés dans le dispositif. De fait, le B17 se trouvait malheureusement à la traîne. Comme un animal blessé, il fût immédiatement pris pour cible par des avions ennemis. Les M.E. 109 arrivaient de l'arrière, à courte distance, les armes de bord crachant leurs projectiles de mort. Les compresseurs des moteurs 2 et 3 étaient mis hors d'état de fonctionnement, le moteur n°1 étant également atteint, l'arrivée d'oxygène du pilote et du navigateur cessa. Un mitrailleur fut mortellement blessé et le radio grièvement blessé. Quant à la tourelle supérieure, elle ne résista pas à cette attaque, elle fut littéralement arrachée de la carlingue. Le mitrailleur positionné à l'arrière du B 17 rendait compte des autres attaques qui provenaient de l'arrière de la formation. Comme son avion, il était aussi atteint par les balles ennemies, alors que ses armes ne fonctionnaient plus. Le mitrailleur ventral blessé par les premières salves continuait son action de défense. La situation dramatique imposait au bombardier de larguer ses bombes. Peu de temps après, la soute à munition étant atteinte, mais totalement vide, l'avion n'explosa pas..
Grâce à l'initiative du mitrailleur supérieur, un M.E.109 tombait en flamme devant le nez de l'appareil. Des P 47 éloignaient les chasseurs ennemis et assuraient l'escorte de la forteresse blessée. Le lieutenant CHAPLIK demandait à son navigateur où se trouvait la base la plus proche avec l'idée de s'y poser. Sur la base de CALVI se trouvait une unité amie, seulement la piste était encaissée dans un talweg. Avec la motorisation qui lui permettait encore de voler, l'équipage tentait de rejoindre cet aéroport. Malheureusement l'alignement avec la piste ne pouvait pas se faire correctement, il fallait prendre la décision de se poser sur l'eau. En touchant la Méditerranée, la carlingue se disloqua. La bataille avait engendré des dégâts irréparables, 6 membres de l'équipage profitèrent que l'épave restait à la surface pour s'extraire de leur machine. L'Air-Sea Rescue Britannique avait suivit la fin de vie du B17, il se chargeait de la récupération des survivants qui tentaient de rejoindre la citadelle à la nage. Malheureusement pour les autres membres de cette équipe, la mort les avait rattrapée. Deux minutes après avoir touché l'eau, l'épave coulait dans la baie de Calvi. Depuis, le temps a fait son histoire, la forteresse volante à subit de graves dégradations. L'homme est le principal acteur de cette destruction.
Profitant d'un déplacement professionnel sur "l'île de beauté", je rejoins mon ami Gérard PERQUY (responsable du centre de plongée "Le Club Castille"). Le long des restaurants qui bordent la rue Auguste Landry, je monte à bord du superbe bateau blanc le "Venus des îles". Gérard avec son esprit méridional m'accueille comme il se doit. Son épouse organise les palanquées du matin. Le matériel est chargé à bord d'un grand semi rigide qui mettra peu de temps pour rejoindre le site de plongée. Comme les cartes postales de la région, je profite d'un superbe jeu de lumières pour immortaliser l'ambiance du port et de la citadelle de Calvi. Comme pour m'accueillir dans de merveilleuses conditions, la méditerranée me présente le profil d'une belle plongée qui se déroulera dans une mer calme.
Fred et patrice sont mes compagnons de palanquée. Au pied de la citadelle, nous immergeons sur un fond de petite profondeur, lentement nous commençons notre descente vers le large. La pente douce nous guide vers la profondeur des vingt-cinq mètres. Je décide de rester au dessus de mes compagnons d'exploration, à la recherche d'une vue aérienne, la turbidité me permet aisément d'observer ce qui défile sous mes palmes. A deux cents mètres de la citadelle, au pied d'un tombant à vingt-mètres de profondeur, après un éboulis de grosses pierres, je commence à distinguer la silhouette de la forteresse volante. Ce qu'il reste de l'avant de l'appareil pointe vers la citadelle. Par vingt-huit mètres de profondeur, je suis maintenant à proximité de la carlingue, force est de constater le travail néfaste de l'être humain, une bonne partie de la pointe de l'appareil n'existe plus, la partie supérieure du poste de pilotage a également disparue. Les sièges du commandant de bord et de son pilote sont encore là. Les instruments de vol on certainement été empruntés définitivement par quelques plongeurs ou pilleurs d'épaves peu scrupuleux. A l'origine, cette machine disposait de 31,62m d'envergure, ses ailes sont pratiquement intactes. A l'inverse, les moteurs ont été les victimes des pilleurs d'épaves, certaines hélices de propulsion ont été tout simplement sciées.
Je me pose la question de savoir quel peut être le plaisir de saccager, certainement pour le plaisir de dire « voyez j'ai récupéré un souvenir de mon exploration ou tout simplement je viens de me faire un peu d'argent ». Pas de scrupule pour le receleur de la pièce volée à l'histoire. Bref, je préfère abandonner ma réflexion du moment afin de vivre l'instant présent. Fred et Patrice se sont positionnés devant l'un des moteurs qui est maintenant affaissé, il ne lui reste plus qu'une seule palle,. L'un de mes deux compagnons d'exploration préfère jouer furtivement le rôle de commandant de bord, sans aucune prétention, le temps d'immortaliser la visite: il prend la place du lieutenant CHARPLIK. Je réalise cette prise de vue à l'avant de l'appareil, le nez vitré n'est plus présent. A proximité du B17, un morceau d'un train d'atterrissage est encore visible. Pour ma part, je m'éloigne de la machine et quelques coups de palmes plus loin, dans les posidonies, j'ai la chance de trouver une munition de calibre 12,7 mm. Les concrétions incrustées sur la douille et sur l'ogive me rappellent que la nature a pris possession de cet objet destiné pour l'attaque ou la défense.
Par 28 mètres de profondeurs, cette exploration ne présente pas de difficulté particulière, l'essentiel de la plongée consiste à ne pas se laisser prendre par le temps et ainsi manquer d'air. Comme le B17 est positionné à proximité du port de Calvi, il est prudent de ne pas remonter verticalement et de se retrouver sur le chemin des bateaux qui se dirigent vers le port. Pour bien faire, il faut rejoindre les petites profondeurs au pied de la citadelle. La "forteresse" n'est pas le seul intérêt de la plongée: en étant attentif, il n'est pas rare d'admirer quelques Nudibranches de Méditerrané. Pour observer le corail rouge et les belles gorgones rouges, il faudra plonger sur d'autres sites ou découvrir les p"longées secrètes" de Calvi.
Après avoir immortaliser l'essentiel de cette plongée, nous entamons le chemin du retour. Sur le trajet qui nous mène à notre bateau, Céline se dirige à son tour avec une autre palanquée à la rencontre de l'histoire.
Jean Cassou
www.jeancassou.com
Informations:
Office de Tourisme:
Port de plaisance de Calvi
Tél: 04.95.65.16.67.
Centre de plongée:
LE CLUB CASTILLE
Port de plaisance de Calvi
20260 CALVI
TEL: 04.95.65.14.05.
TEL: 06.07.89.77.63.
JMB DIVING CLUB. Dirigé par Céline ABADIE
Lotissement Les Collines 20260 CALVI
Tel : 04 95 65 12 07
