voyage plongée KiritimatiVoyage plongée Kiritimati

Je suis à Kiritimati, le plus grand atoll du monde et peut-être le plus ancien, coincé entre lagon et océan. L’horizon est partout. Cette ancienne île Christmas, appartient à la république des Kiribati (33 îles réparties entre îles Gilbert, îles Phoenix et îles de la Ligne) dont la capitale est Tarawa-Sud dans l’archipel des îles Gilbert, à 3300 km d’ici (4 heures de vol)... Dive now !
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Mon métier: l'azote et les travaux sous-marins

Ce matin là, après la préparation d'une intervention sur un émissaire (pipe de rejet) nous nous trouvons à 2 kilomètres au large de la baie de Cavalaire.
Cette intervention, la première en France consiste à baliser, tronçonner, découper, curer ce tuyau et faire une inspection télévisée du pipe. En présence de la D.D.E. Maritime je me prépare à effectuer la première descente sur ce chantier. Sur la barge tout le matériel nécessaire à cette opération est minutieusement installé...

Pour respecter la législation du travail sous-marin je suis assisté de trois scaphandriers et de deux employés de la société AZOTE. J'enfile mon vêtement étanche, je vérifie plus particulièrement les manchons et la collerette. Pendant ce temps Patrick, mon assistant, prépare mon casque "SUPER LITE" contrôle la liaison radio et s'assure que le clapet anti-retour de sécurité de ma bouteille de secours fonctionne correctement.

Avant ma descente dans les abysses Olivier procède au contrôle et à la mise en œuvre du tableau de commande de gestion d'alimention de gaz. Lentement je m'immerge, tous les 10 mètres l'équipe de surface m'annonce ma profondeur et modifie les réglages de mon deuxième étage pour le mettre à l'équivalent de la pression relative du moment. Le long de la main courante je régule mon immersion en fonction des informations qui me sont données. Je vérifie que mon narguilé ne s'accroche pas ou ne reste pas coincé. Posé à 42 mètres je me déplace lentement en direction du pipe qui se trouve à portée de main.

Pour moi le monde sous-marin n'est pas le monde du silence. En permanence je communique avec la surface. Je reçois ou je donne des ordres. De cette manière je me fais envoyer mes outils de travail. C'est ainsi que je dois récupérer la lance thermique qui me sert à découper le métal du pipe. Si je ne veux pas être secoué par l'électricité je vérifie que mes gants en caoutchouc sont bien fixés sur mes mains. Je commande la mise en route du groupe électrogène. Avec précaution je me saisis de la lance, comme si je voulais souder de la ferraille j'amorce la baguette électrique alimentée en oxygène. Celle-ci dégage maintenant 8000° de chaleur. Centimètres par centimètres l'acier ne me résiste pas longtemps.

Après quelques minutes la découpe est réalisée. Je peux commencer le curage du pipe. La caméra est descendue avec son cordon ombilical. Fixée sur un support équipé de roues je la présente à l'intérieur du tube. Mon seul rôle consiste maintenant à guider son câble d'alimentation pour éviter ainsi qu'il ne reste coincé et perdre ainsi la petite voiture télécommandée de 75 000 euros. Au fond je ne vois pas le temps passer, je ne m'occupe pas de ma plongée. Je ne suis qu'un exécutant qui réagit, travail, en fonction des ordres que je reçois. Pour ma part ma tâche est terminée, je vais être remplacé par un autre plongeur. Je reçois l'ordre de commencer ma remontée. Olivier me demande de ralentir, il m'informe que mon premier palier de décompression commencera à 12 mètres. A 6 mètres je respirerai l'oxygène pur. Pour 45 minutes de travail à 42 mètres, mon temps de décompression est de 52 minutes et 30 secondes. Enfin je reçois l'ordre définitif de rejoindre la barge.

Avant que la C.O.M.E.X. n'existe mon père travaillait déjà dans les travaux sous-marins. Tout petit je suis né dans le milieu de la plongée professionnelle. Je suivais mon père sur ses chantiers. J'avais trop envie de partager ses plaisirs. Mon Jeans et mon tee-shirt faisaient à cette époque office de combinaison. Je m'accrochais sur la poignée de son bloc. Alternativement il me donnait la source de vie. C'est en jouant ainsi le rôle de la sangsue que je décidais alors de devenir plongeur professionnel.
Quelques années plus tard je me retrouve sur les bancs de l'école à l'I.N.P.P. (institut national de plongée professionnelle).

Pendant deux mois j'apprends les astuces, les techniques, la théorie, je découvre et j'utilise les nombreux outils sous-marins. Je deviens scaphandrier classe 2 mention A. Avec cette qualification je peux tout faire jusqu'à 60 mètres. Je crée AZOTE une société de travaux sous-marins. Ce que l'on peut faire sur terre je le réalise sous l'eau. En fonction des chantiers je soude, je découpe, j'élève, je dérocte (destruction), je mine, je coule du béton armé pour des ouvrages, je renfloue des bateaux etc… Bref, en clair je réalise des travaux publics dans le milieu sous-marin.

Dans mon métier la visibilité n'existe presque pas. A l'image d'un non voyant j'arrive à développer un sens du touché, à deviner une image que je ne vois pas. Souvent à tâtons je cherche à me représenter la forme, la position, le volume des objets sur lesquels j'interviens. Dans ce dur métier le risque est présent en permanence. La confiance est toujours réalisée avec l'équipe de surface qui dirige les séances. Les angoisses, la peur sont généralement maîtrisées par cette relation.

mon vêtement étanche je ne me rendais pas compte de ces conditions extrêmes. Je crois que pour le professionnel la panne d'air génère la peur ou le non-retour vers la surface. C'est ce qui m'est arrivé pendant cette plongée. J'inspirais fortement sur mon détendeur, l'air m'arrivait plus. L'équipe d Un jour sur un chantier je plongeais dans des eaux particulièrement froides. Bien protégé à l'intérieur dee surface me soutenait le contraire. Je n'avais plus le temps de discuter. L'ordre m'était donné de passer sur ma bouteille de secours. Après avoir exécuter cette opération de sécurité l'air n'arrivait toujours pas. Lentement l'angoisse, la frayeur m'envahissaient, mon rythme cardiaque s'accélérait, mon cœur cognait de plus en plus fort. Je cherchais à comprendre, je commençais à suffoquer. Je pensais que mon détendeur était givré par le froid. Finalement il n'en était rien. Je passais ma main sur mon deuxième étage pour constater que celui-ci était obstrué par un sac en plastique.

Pour être le plus performant dans ce métier il faut immédiatement trouver la meilleure solution aux problèmes. Cette réflexion est ma motivation principale. Pour cela j'aime ce métier.

Jean Cassou
Copyright texte et photos Jean Cassou



Comment devenir Plongeur Professionnel :
Stages de formation à L' I.N.P.P.
  • Scaphandrier classe 1 mention A: Tous travaux jusqu'à 40 mètres. (5 semaines de stage)
  • Scaphandrier classe 2 mention A: Tous travaux jusqu'à 60 mètres. (8 semaines de stage)
  • Scaphandrier classe 3 mention A: Tous travaux au delà des 60 mètres aux mélanges et souvent à Saturation (3 semaines de stage)

Salaire approximatif: 130 euros net par jour environ.


AZOTE. TRAVAUX SOUS-MARINS
T.P.H: 04.94.52.34.99.
FAX : 04.94.53.44.38.
Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

SOCIETE AZOTE
Stéphane BORDANAVE
Tél: 04 94 52 34 99
Fax: 04 94 53 44 38
Aire de carénage
83600 Port Fréjus
Travaux maritimes, remorquage, dragage, pompage et génie civil
www.azote-tsm.com
 
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